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Citations sur Excusez les fautes du copiste (27)

Le vrai, le faux, ce sont des inventions commerciales, des plus-values de marchants, des mensonges de maquignons, des arguments d’hypocrites. C’est une manière de créer des supériorités, de justifier des exclusions, d’exagérer des amours, d’exacerber des haines. Une manière de fonder le bonheur des uns sur le malheur des autres. Une raison de nier l’égalité, d’empêcher la fraternité, de miner la paix et de justifier les guerres.
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Je m'étais toujours étonné de ce qu'un tableau attribué à Jérome Bosch cesse du jour au lendemain d'éveiller tout l'intérêt qu'il avait suscité jusqu'alors quand on découvrait, au milieu d'une déception finalement imbécile, qu'il était de la main d'un suiveur plus tardif. Si le tableau avait plu jusque-là, pourquoi s'en détourner soudain?
Et en sens inverse: pourquoi tel tableau anonyme, dans tel musée, le jour où quelques érudits découvrent qu'il s'agit d'un Van Dyck sans signature, devient tout à coup la vedette, est déplacé dans une autre salle et mis en évidence pour l'admiration des visiteurs?
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Relire, c'est une activité curieuse. D'abord, on reconnaît le livre comme un vieux copain, on se souvient, on le prévoit, on s'étonne de ce qu'on avait oublié, on y trouve de nouvelles choses. Puis, quand c'est la troisième, la quatrième fois, on le connaît si bien qu'on y entre comme dans un lieu familier, comme chez soi. C'est reposant. On a l'impression qu'on l'a écrit, qu'on est exactement son auteur. Les pages et les chapitres deviennent les pièces, les chambres, les couloirs, l'escalier, les fenêtres et le jardin d'une maison qu'on habite.
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libre enfin, et je comprends que, contre toutes les apparences, rien n'est plus étranger, rien n'est plus hostile à la liberté véritable que de devoir faire des choix. Et que rien n'est plus éloigné de la vérité toute pure que l'idée du vrai et l'idée du faux.
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J'avais tué le concept excluant et exclusif de l'œuvre d'art et, en considérant objectivement l'œuvre comme objet, je libérais le monde du complexe qui l'oppresse depuis toujours : vouloir être seul dans un monde peuplé d'autres ; vouloir être unique dans un monde peuplé de semblables.
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La justice ne devrait pas faire la part des choses. C’est ce qui la rend forcément et tragiquement injuste.
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Puisque certains diamants synthétiques sont indifférentiables d'avec les naturels, pourquoi cette dame s'offusque-t-elle le jour où le bijoutier lui apprend que sa pierre est fausse et pourquoi cesse-t-elle de la mettre à son doigt? La beauté de sa bague n'est-elle plus pareille? A-t-elle perdu, objectivement, de sa splendeur?

Le vrai le faux sont des inventions commerciales, des plus-values de marchands, des mensonges de maquignons, des arguments d'hypocrites. C'est une manière de créer des supériorités, de justifier des exclusions, d'exagérer des amours, d'exacerber des haines. Une manière de fonder le bonheur des uns sur le malheur des autres. Une raison de nier l'égalité, d'empêcher la fraternité, de miner la paix et de justifier les guerres.
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Mais au moment de juger vraiment, de juger l'homme, de juger ma vie, j'espère que vous aurez des doutes, et l'humilité de vous découvrir incompétent.
Je veux dire : empêché.

A partir de quel bien, en effet, et de quel mal, jugerez-vous l'homme, le peintre, l'artiste, le faussaire, l’illustrateur, le fils, l'ami, le père, l'époux, le veuf ?
Toutes ces facettes ne sont-elles pas un étrange mélange ? Comment pourrez-vous unifier votre sentence, et ne pas vous perdre, comme je me suis perdu, dans ce -permettez-moi- ce "Ballet de masques" ?
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Ce n'était pas ma valeur propre qui tout à coup éclatait au grand jour, c'était le ridicule du monde.
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Il ne faut pas confondre la vie et les contes de fées. L'innocence et la pureté sont des facettes, des moments dans un processus complet, des états passagers et casuels d'un système en permanente métamorphose, comme le reste, ni plus, ni moins, que le reste. Le vrai c'est un point de vue, ou une réalité fortuite.
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