Le secret de Grayson

J'ai lu ce livre en lecture commune, dans le cadre du challenge contre l'homophobie. En prenant
connaissance du résumé, j'étais persuadée que l'histoire aller me plaire. Je reste mitigée... certes c'est
un roman visant un public adolescents mais je trouve que le sujet est traité trop en surface. Il aurait mieux valu un ouvrage plus long, afin que certains points soient approfondis. Ami Polonsky nous décrit Greyson comme un garçon renfermé, n'ayant aucune confiance en lui… Il sera victime de moqueries et d'une certaine forme de rejet… Notre héros est une personne hors normes, à quel âge a-t-il ressenti qu'il ne correspondait pas à ce que l'on attend de
lui ? Devra-t-il se cacher éternellement derrière un
portrait qui ne lui ressemble pas ? Arrivera-t-il un jour à assumer ce qu'il est vraiment ? Difficile pour un adolescent d'y voir clair, de comprendre exactement ce qu'il ressent. Sera-t-il submergé par la honte ?
Bien des questions tourmentent ce jeune garçon. Quand arrivera-t-il à marcher la tête haute et à affirmer ses penchants qui dérangent ? Les gens en règle générale ont vite fait de dénigrer ces personnes, mais pensent-ils et une seule seconde à la souffrance que cela leur inflige ?
Greyson va avoir une opportunité de se montrer à la face du monde sous son vrai jour. Aura-t-il le courage de faire tomber ces barrières et de s'assumer ?
C'est une pièce de théâtre qui va être l'élément déclencheur d'une prise de conscience de la part de son entourage. Sera-t-il rejeté ou bien au contraire épaulé ?
En conclusion, je dirai que le récit n'était pas inintéressant. Cependant, il aurait mérité d'être abordé avec davantage de profondeur. Cela aurait permis aux gens intolérants de prendre conscience que cet état n'est pas une maladie mais une réelle torture pour la personne qui le vit.

Grayson, élève de sixième est plutôt du genre discret, préférant déjeuner seul au CDI ou rester seul en général. En milieu d'année, une nouvelle élève, Amélia arrive en classe et se noue d'amitié avec lui. Grayson sort peu à peu de sa coquille et finit par prendre le taureau par les cornes en postulant pour un rôle dans une pièce de théâtre que son professeur anime. Mais attention pas pour n'importe quel rôle. le premier rôle féminin. Dès lors, sa vie change de cap, et il lui faudra toute l'énergie et le courage d'affronter les autres, d'assumer son choix et surtout de vivre tel qu'il le ressent depuis sa plus tendre enfance : être une fille.

Si l'on pouvait facilement redouter que Grayson subisse les moqueries et les brimades de ses camarades masculins notamment, cela ne provoquera finalement pas la tempête à laquelle je m'attendais. Les adultes tout comme la gente féminine autour de Grayson sont plutôt indifférents ou font comme si de rien n'était pour être précis. L'auteur préfère se concentrer sur la manière dont Grayson se questionne vis à vis du regard des autres.

Elle choisit évidemment le théâtre, pour illustrer son propos : l'envie irrésistible mélangée à la peur pour s'affirmer, pour cesser de jouer la comédie avec soi-même.

C'est déjà vu mais juste et en même temps assez classique. le roman reste dans les éternels codes américains de certains livres ou série TV pour ados qui prétendent aborder certains sujets forts sans finalement prendre le risque de les traiter avec le sérieux qu'ils méritent. le roman souffre de mon point de vue d'un manque de profondeur sur la question du genre ou de la transsexualité. Il l'effleure au final et c'est dommage. A la fin de l'histoire, la pièce de théâtre aura permis à Grayson de lui donner tout le courage dont il aura besoin pour sortir de sa chrysalide. C'est à partir de là que les choses sérieuses commencent. Mais ça, on ne le saura pas.

Je suis donc assez mitigé sur ce roman dont la lecture reste néanmoins agréable et facile.
Lien : https://fromtheavenue.blogsp..

Grayson est un jeune garçon solitaire de 6ème qui vit avec la famille de son oncle et sa tante. Sa solitude, il ne l'a pas choisie; c'est plutôt sa façon d'éviter les agressions; car Grayson a un secret difficile à partager: il voudrait être une fille.
Un roman extrêmement touchant et juste, qui parle sans juger et sans pathos d'un sujet sérieux et difficile.
Le style est fluide, le vocabulaire simple, l'intrigue claire. On ne peut être qu'admiratif quand on voit ce jeune garçon refuser d'être malheureux et décider, contre vents et marées, d'assumer sa différence en postulant pour un rôle féminin dans une pièce de théâtre. Les réactions des autres collégiens sont bien vues, celles du professeur de littérature, du Principal et des parents d'élèves aussi. On est touché par le soutien tout en nuances que l'oncle Evan apporte à son neveu, mais on comprend aussi la réaction de sa femme qui a plus de mal à accepter, malgré son affection évidente pour Grayson.
Une histoire positive et sensible à recommander aux jeunes dès 12 ans. Une ode à la tolérance, au courage et au bonheur pour tous.

Grayson est en sixième, vit avec son oncle et sa tante qui l'ont recueilli après la mort tragique de ses parents, et partage sa vie avec Jack et Brett, ses cousins. Au collège, il n'a pas vraiment d'amis, passe tous ses repas au CDI en faisant ses devoirs… Sa vie est morne, d'autant plus qu'il ne peut pas être lui-même, être celui qu'il voudrait quand il se regarde dans le miroir et qu'il imagine que son ample tee-shirt est en réalité une jolie robe. Quand Amelia arrive dans sa classe, c'est le début d'une amitié timide. Une amitié qui ne durera malheureusement pas et qui sera brisée lorsque, lors d'une virée shopping dans une friperie, Amelia le découvre essayant des vêtements de fille. Heureusement, Grayson trouvera un réconfort avec la pièce de théâtre montée par Finn, son professeur de sciences humaines, où il va tenir le premier rôle : celui de la déesse grecque Perséphone. Un choix qui va déclencher une tempête autour de Grayson, à l'école mais aussi dans sa famille…

Dans ce très beau roman, tout en finesse et en délicatesse, Ami Polonsky aborde la douloureuse question du genre, d'un garçon qui s'est toujours senti fille et qui est incapable d'être lui-même. Pression familiale, pression sociale, norme, les garçons ne peuvent pas aimer le rose ou porter des jupes, n'est-ce pas ? Pourtant, il n'y a que comme ça que Grayson imagine son reflet. Lorsqu'il se présente à l'audition pour le premier rôle féminin dans la pièce, et qu'il l'obtient, c'est à la fois le déferlement autour de lui mais aussi en lui : comment oser quand on s'est toujours caché, quand on a peur de ce que vont dire les autres, de ce qu'on verra dans leur regard ? Dans ce maelstrom d'émotions, Grayson va pouvoir compter sur certains de ses camarades, à commencer par les filles, mais aussi sur son professeur et son oncle. Mais rien ne sera facile…

Après un début peut-être un peu long – on sent rapidement que l'amitié avec Amelia est vouée à l'échec – le roman se révèle tout en émotions tandis qu'on accompagne Grayson dans sa difficile affirmation, dans son combat pour être lui-même et dans la douleur d'un passé qui ressurgit et de ce que son choix implique pour d'autres que lui. C'est vraiment très beau, très émouvant, le style est à l'image de cette douceur qui émane de l'histoire malgré toutes les difficultés que rencontre Grayson, et même si tout n'est pas rose à la fin, on en ressort avec une note d'espoir, de dépassement de soi. Une très belle lecture !
Lien : http://bobetjeanmichel.com/2..

J'avais lu ce livre en 2016, j'en garde actuellement encore un bon souvenir.
C'est un livre pour le moins sociétaux puisque les sujets tels que l'homophobie, la transphobie et le harcèlement scolaire sont traités. Certains peuvent trouver qu'ils sont traités en surface, je trouve qu'il reste quand même au centre du récit. L'histoire n'avait pour moi pas comme but de combattre l'exclusion mais plutôt de nous faire ressentir cette exclusion en la personne de Grayson. Ce qui permet de nous questionner. Toutes les histoires ne finissent pas bien ou ne sont pas finis. L'image décrite par l'ouvrage permet à nous lecteurs.rice de compatir et aider un.e prochain.

Grayson vit chez son oncle et sa tante car ses parents sont décédés. C'est un adolescent introverti qui préfère manger seul au CDI et qui n'a pas vraiment d'ami. Il se sent en décalage avec son corps et les autres adolescents. Un jour il décide de postuler pour jouer dans la pièce de théâtre de son école. Il veut interpréter le premier rôle, celui de Perséphone. Un rôle féminin donc.

Contrairement à ce que laisse croire la quatrième de couverture, son envie de participer à la pièce de théâtre n'intervient pas dans les premières pages mais bien après les cent premières pages. Avant, nous découvrons Grayson, ses envies et sa recherche d'identité. Comme le récit est raconté à la première personne, cela nous permet de partager et de vivre toutes ses interrogations et ses non-dits. Ainsi, il choisit des pantalons larges car cela lui permet d'imaginer qu'il porte des jupes. Mais son imagination d'adolescent est moins précise et importante que lorsqu'il était enfant. Sa frustration n'en est que plus forte.

Cette recherche d'identité va se heurter aux préjugés et à la méchanceté de ses camarades voire des adultes lorsque son professeur de littérature va le choisir pour jouer Perséphone. de bête curieuse, Grayson va être celui qui dérange, qui est bizarre voire anormal. le rejet va être fort et brutal. Jusqu'au sein de sa famille. Ces pages sont dures à lire. Cette intolérance et cette violence sont inconcevables pour moi qui ne comprends pas comment on peut considérer qu'un garçon qui se pense fille est un problème.

Il s'agit donc d'un roman à mettre entre toutes les mains. C'est une lecture qui ne laisse pas indemne.

En ouvrant ce livre jeunesse, je ne m'attendais pas à une histoire si prenante et surtout si marquante. Sans rentrer dans les détails et comme cela est dit dans le résumé, dans cette histoire nous suivons un garçon qui souhaite jouer le rôle d'une femme, donc l'identité de genre et de questionnement est au coeur de l'intrigue. J'ai trouvé Grayson très touchant. C'est un personnage touchant, qu'on a envie de protéger, de défendre et d'encourager à réaliser ses rêves. J'ai également beaucoup aimé le personnage de Finn, un professeur de littérature et de théâtre engagé et investi avec ses élèves.
Cette histoire était très surprenante. Je n'en attendais rien de spécial et j'en sors très agréablement surpris. Un livre jeunesse aux messages forts comme j'aime en lire, qui tombait à point nommé en ce mois des fiertés.
Lien : https://www.instagram.com/p/..

Depuis tout petit, Grayson sent qu'il n'est pas en accord avec lui-même, il ne devrait pas être un garçon mais une fille.
Ses parents sont morts dans un accident quand il était jeune, il se retrouve donc à vivre avec sa tante, son oncle et ses cousins. Et quand Emma déménage, Grayson se retrouve seul, sans amis, sans personne avec qui passer le repas du midi, les récréations et surtout sans binôme pour le travail en classe.
Un jour, une nouvelle arrive, Amélia. Puisqu'elle est nouvelle et qu'elle ne connaît personne, ils deviennent amis et commencent à se voir régulièrement.
Mais au bout d'un moment elle se rapproche des autres filles de la classe et Grayson se sent délaissé, abandonné. Il décide alors d'auditionner pour la pièce de théâtre du collège. Une fois devant ceux qui l'auditionnent il décide de se présenter pour le premier rôle, qui se trouve être féminin. Il n'aura plus besoin de faire comme s'il était une fille car, le temps de la représentation, il le sera. Il obtient le rôle haut la main avec une interprétation parfaite.
Mais c'est sans compter la pagaille que cette nouvelle va causer dans ce collège. Ceux qui l'embêtaient déjà avant vont s'en prendre encore plus à lui, sa tante va se montrer cruelle dans ses propos. Et le professeur qui l'a accepté pour ce rôle voit sa carrière mise en danger.
La troupe de théâtre et les répétitions vont devenir un exutoire pour Grayson. Pour Grayson, les répétitions sont la lumière dans les ténèbres que sont sa vie. Personne ne le juge dès qu'il passe les portes de l'auditorium, il est apprécié par tout le monde, et plus particulièrement par les filles. Une d'entre elles, Paige, le prend sous son aile, le protège et le défend.
Comme je le disais plus haut, Finn, le professeur de théâtre et de littérature de notre protagoniste, voit la faute rejetée sur lui, comme si c'était lui qui avait poussé Grayson à choisir ce rôle et qui l'avait mis en danger. Alors qu'en fait, il n'a fait que donner à Grayson un lieu où se sentir bien, en mailleur accord avec lui-même. On voit que c'est un professeur prêt à tout pour ses élèves, compréhensif et rassurant. J'aurais rêvé en avoir un pareil à cette âge et même au lycée.
Toutes ces années qu'il a passées à avoir envie, à faire comme si, la pièce de théâtre va réaliser son souhait le plus cher.
Malgré les obstacles, Ryan, sa tante et le reste de l'école, Grayson ne va pas laisser tomber et va s'affirmer devant les autres nonobstant les choses qui pourraient lui arriver après.

L'auteur raconte avec beaucoup de sensibilité ce que ressent Grayson. Il est donc facile pour le lecteur de se mettre à la place de l'adolescent. Il montre aussi ce que éprouve sa famille : leurs sentiments (plutôt bienveillants envers Grayson puisqu'ils pensent qu'il sera malmené s'il prétend être une fille) empêche le garçon d'accepter qui il est. À travers le regard des autres, Grayson pense qu'il est un monstre. le lecteur comprend ainsi à quel point il est important que les jeunes transsexuels soit soutenus par leur entourage. Cela montre aussi que la transsexualité n'impacte pas uniquement la personne concernée.
Les personnages secondaires sont donc essentiels à l'histoire. La tante qui pense agir pour le bien de son neveu, le cousin qui ne veut pas subir l(opprobre d'avoir un parent différent, celui qui au contraire ne comprend pas pourquoi il y a un problème et porte un regard d'enfant sur la situation, l'amie qui préfère être intégrée au groupe plutôt que de conserver une amitié qui peut être problématique, les amis qui acceptent les autres tels qu'ils sont…. Mais aussi la noirceur d'un monde où la différence est perçue comme une perversion ou provoquée par des abus.

Un roman essentiel pour comprendre, accepter et aider les jeunes transsexuels à être intégrés dans la société.

Grayson est en sixième. Il se sent mal dans ses vêtements. Quand il se regarde, ce n'est pas un sweat et un pantalon qu'il voit, mais une robe.

Bien sûr, il ne peut en parler à personne, pas même à sa tante et à son oncle chez qui il vit depuis la mort de ses parents. Alors il s'isole et ne parle à personne. D'ailleurs, personne ne s'intéresse non plus à lui.

Tout change lorsqu'Amelia arrive dans sa classe. Exclue également parce qu'elle est nouvelle, elle se rapproche de lui pour avoir quelqu'un à qui parler.

Il retrouve alors le plaisir qu'il a de partager quelque chose avec une autre personne, ce qu'il a perdu après le déménagement de sa précédente amie.

Mais tout ne se passe pas comme prévu…

Le roman est bien, mais il s'adresse à un public jeune. Plus jeune que moi de 20 ans. le style m'a donc perturbé, tout comme les préoccupations de l'enfant. Je me suis plus reconnu dans Moi, Simon, 16 ans, Homo sapiens.

Par ailleurs, même si je comprends le choix d'écrire le roman avec le « je », je me suis senti exclu, voire gêné. Je sais que je ne le devrais pas, mais je ne me reconnaissais pas dans ce personnage.

En conclusion, ce roman est intéressant pour ce qu'il est : de la littérature de jeunesse. Rien de plus.