AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Marti94


Avec ce recueil de lettres fictives publiées en 1978, Elena Poniatowska retrace la vie d'Angelina Beloff, peintre d'origine russe, vivant à Montparnasse dans le Paris des années 20. Il faut dire qu'elle a réellement partagé sa vie avec le peintre mexicain Diego Rivera avant que ce dernier ne retourne au Mexique où il aura d'autres femmes dont Frida Kalho.
Avec ce joli titre "Cher Diego, Quiela t'embrasse", on comprend tout de suite qu'il s'agit de correspondances. Mais ces lettres sont à sens unique. Ce sont celles d'une femme qui écrit à l'homme qu'elle aime, son mari Diego parti au Mexique avec qui elle a eu un enfant et qui ne lui répondra pas. On perçoit tout de suite son sentiment d'abandon très joliment exprimé. Cependant rapidement elle évoque sa condition de femme en disant « après tout sans toi je suis bien peu de chose ». Elle exprime ensuite sa dépendance et ça je n'ai pas du tout aimé. Dire qu'elle n'existe qu'à travers son amour à lui, c'est se réduire à un objet.
Et puis dans son malheur on apprend qu'elle aussi est peintre. Dans ces lettres, elle va raconter son travail malgré la souffrance de la perte ou plutôt des pertes, celle de son enfant et celle de son amour. Malgré des moments de lucidité, elle dit vouloir faire n'importe quoi pour le retrouver y comprit se soumettre à cet homme décrit comme coléreux et caractériel. C'est sans doute sa passion pour la peinture qui va lui permettre des années plus tard à se libérer de ce carcan.

Bien que la soumission de cette femme à un homme ingrat soit un peu agaçante, ces vraies fausses lettres sont une façon originale de faire la biographie romancée d'Angelina Beloff.


Commenter  J’apprécie          41



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}