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Citations sur La disparue de Saint-Maur (16)

— Tout ça, c’est au prince de Condé.
La route s’engageait dans une succession de champs et de friches, on ne voyait guère que deux ou trois petits bois, assez loin. Un clocher se dressait à une lieue, juste avant la rivière, mais la pluie rendait tout un peu flou.
— Tout ce qui est dans cette boucle de la Marne, reprit Hacar avec amertume. La ferme de Champignot, toutes les îles que vous voyez là, sur la Marne, les deux moulins sur le pont, une maison au port de Créteil, des arpents de terre partout. Faut-il vraiment que des hommes possèdent autant ?
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Saint-Maur était un bourg de quelques dizaines de maisons, certaines en pierre assez cossues. On devinait au-delà un grand parc arboré puis une plaine en pente douce vers ce qui lui parut la boucle d’une rivière. La pluie confondait ciel et terre comme dans une estampe trop encrée.
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Encore une fois, le lieutenant Victor Dauterive s’était montré présomptueux. Les choses s’étaient gâtées dès le faubourg Saint-Antoine. Le temps qu’il arrive à la barrière du Trône entre les deux pavillons de l’octroi1, le ciel était passé à un noir couleur d’encre, le vent s’était levé, avec des tourbillons de pluie et de glace. Le jeune homme – il n’avait pas vingt ans – pestait. Il était encore temps de faire marche arrière, de laisser Gris-Poil à son écurie et de prendre une voiture, mais il ne voulait pas renoncer. Passé l’avenue de Vincennes, il s’engagea dans le bois derrière le vieux château. L’averse, capricieuse, le giflait par bourrasques. De rares paysans quittaient Paris, leurs charrettes vides. Beaucoup s’arrêtaient dans les tavernes, le long de l’avenue. Mais pas Victor qui voulait arriver à Saint-Maur avant d’être totalement trempé.
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Avec un peu de nostalgie, il entendait sous ses pieds la rumeur habituelle de la salle. Un des élèves fredonnait une ritournelle. Quelqu'un l'interrompit et des rires éclatèrent. S'il venait assez peu, le lieutenant se sentait parfaitement à l'aise dans cette communauté d'une quarantaine d'apprentis. Dès son arrivée, on avait croqué sa caricature au crayon, sur les hauts murs blanchis à la chaux, c'était la coutume pour chaque nouvel arrivant.
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La municipalité exposait à la morgue les corps non réclamés à Paris. Au fil des tragédies du siècle, elle subissait de brusques affluences. Au printemps 1770, plus de cent trente Parisiens qui assistaient à un feu d'artifice en l'honneur du mariage du futur Louis XVI étaient morts écrasés dans une affreuse bousculade. Nombre de cadavres s'étaient retrouvés là. Ça avait été la même chose en 1789, après la révolte des ouvriers du fabricant de papiers peints Réveillon : deux cents morts. Même chose encore après la chute de la Bastille ou la fusillade du Champ-de-Mars.
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Mais quand donc pourrons-nous, nous, les femmes, décider de notre propre sort ? Quand pourrons-nous quitter notre mari s'il nous bat ? Quand donc cessera-t-on de nous interdire le divorce, au motif qu'il serait sacrilège, et qu'il rompt les liens sacrés du mariage? Est-il sacrilège de vouloir vivre sa vie ? Est-il sacré de vivre sous le joug d'un mari ou d'un père, de subir l'injustice et de devoir se taire toute sa vie durant ? Ces messieurs de l'Assemblée et des clubs nous parlent sans cesse de liberté et d'égalité. La liberté et l'égalité, oui, mais pour eux uniquement.
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Marquises, duchesses, bourgeoises, femmes de notaire ou de laboureur, elles se débarrassaient du nourrisson à peine né. Les premières pour préserver leur vie sociale (et parce que les maris voulaient reprendre au plus vite leurs droits sur elles); les autres parce qu'elles étaient trop pauvres pour arrêter de travailler ne serait-ce qu'un mois.
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La guerre est bonne pour les officiers militaires, pour les ambitieux, pour les agioteurs qui spéculent sur ces sortes d'événements. Elle est bonne pour les ministres, elle est bonne pour la cour, elle est bonne pour le pouvoir exécutif dont elle augmente l'autorité.
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Mais quand donc pourrons-nous, nous, les femmes, décider de notre propre sort? Quand pourrons-nous quitter notre mari s'il nous bat? Quand donc cessera-t-on de nous interdire le divorce, au motif qu'il serait sacrilège, et qu'il rompt les liens sacrés du mariage? Est-il sacrilège de vouloir vivre sa vie? Est-il sacré de vivre sous le joug d'un mari ou d'un père, de subir l'injustice et de devoir se tire toute sa vie durant?
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Elle a lu je ne sais quoi, elle s'est enflammée, elle s'est laissé prendre à ces idées. Mais la vie, Monsieur, ce ne sont pas ces divagations de rimailleurs. La vie n'est pas un rêve! Quand on rêve trop, la vie n'est jamais assez belle. Non, la vie n'est pas un rêve!" (Page 54).
"Je n'ai reçu mes titres de noblesse qu'à l'âge de trente ans, mais rien n'y faisait. Plus je m'élevais, plus ils me méprisaient. Ils venaient à mes fêtes, ils buvaient mon champagne mais je savais ce qu'ils disaient de moi quand j'avais le dos tourné
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