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Critique de beatriceferon


« L'histoire de France ». Ces mots font immédiatement venir en tête des noms prestigieux, comme Louis XIV ou François Ier.
Alors, lire, accolés à cette mention, les termes « grands zhéros », forcément, cela chatouille la curiosité.
J'aimais beaucoup l'émission « L'ombre d'un doute » », présentée par Franck Ferrand. Elle se terminait toujours par un débat rassemblant plusieurs spécialistes auquel participait Clémentine Portier-Kaltenbach. J'étais donc curieuse de découvrir ce livre, dans lequel elle se proposait, non de nous faire admirer des hommes illustres, mais bien de nous révéler des personnalités qui avaient fait montre de leur incompétence.
La journaliste étant assez éloquente, je m'imaginais que son livre serait fluide et amusant.
J'ai été un peu déçue. Tout d'abord, j'ai lu cet essai « à pièces décousues », comme disait Montaigne. Ce n'est pas le genre d'ouvrage qu'on dévore comme un roman. J'ai donc mis de longs mois avant d'arriver au bout.
D'entrée de jeu, le style m'a semblé assez pesant, ampoulé, parfois, voire fautif, à certains moments. Il y a des fautes d'orthographe, c'est vrai (comme dans presque tous les livres, hélas), mais surtout certaines, impardonnables, dans des noms propres que la journaliste aurait pu vérifier ! Ainsi, quand elle parle de Grouchy et de la bataille de Waterloo, elle mentionne des lieux comme Wavre ou Perwez qu'elle orthographie « Wavres » ou « Pervez ». J'ai mis un moment à comprendre. Je me suis même assurée que d'autres endroits portant ces toponymes n'existaient pas bel et bien.
Pour ma part, j'ai eu du mal à m'accrocher aux contre-exploits des hommes de guerre, politiques ou marins, qui, malheureusement, occupent la plus large partie du volume.
En revanche, je me suis bien amusée aux querelles des gens de lettres, comme celles qui opposaient Voltaire et l'abbé Desfontaines. Et cela d'autant plus que je venais de terminer le dernier roman de Frédéric Lenormand, « Docteur Voltaire et Mister Hyde », dans lequel il fait justement allusion aux démêlés qu'a connus notre grand philosophe avec cet obscur homme d'Église.
Le livre se termine bien, pour le lecteur, du moins, avec un chapitre consacré à « Napoléon zéro », à savoir Léon, le fils que l'Empereur avait eu avec la belle Éléonore Denuelle de la Plaigne, et dont je ne savais à peu près rien.
Il faut bien avouer que pour accumuler plus d'erreurs, de bourdes et de ratés dans tous les domaines que ce malheureux Léon, il faudrait vraiment le vouloir ! Je ne savais donc pas s'il convenait de rire ou de se lamenter en découvrant la liste de ses « exploits » !
Je dirais que mon avis est mitigé. Ma lecture s'est terminée mieux qu'elle n'avait commencé.
Toutefois, ce n'est pas le genre d'ouvrage que je recommanderais.
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