Boire ne se résume pas à avaler du liquide. Ça consiste à parler avec le voisin d'à côté. Ne pas être dérangé par un barman problématique. Avoir chaud. Sentir l'ivresse s'installer tranquillement. Ne pas devenir sourdingue à cause de la musique. Pour voir lire en paix. Et compter sur de la bonne bibine. C'est quand même pas la mer à boire, merde.
Je suis quand même rentré dans un Ballto un peu plus loin. Bar tabac tenu par les chinois. Les chinois tiennent tous les bars-tabac-tirage-et-grattage, rapido, BFM du 11ème. Une nouvelle dynastie impériale. La dynastie Zinc.
Je me fous du monde entier. Je me fous de mon dentier, comme disait l'autre.
J'étais tombé sur le maniaque, le wikipédien de base. Si je le laissais parler, j'en aurais pour une plombe.
Au mur de son petit bureau était punaisé un morceau de papier où était écrit, en gros : "Ce n'était pas une lumière parce qu'il était niais".
De chaque côté de la grande pièce centrale, il y avait deux tables. L'une couverte d'un tas de bouffe incroyable, foie gras, charcuterie fine, dont un merveilleux pâté de couenne direct from la Ferté Bernard, du fromage à 75 % de matière grasse en moyenne dont un vacherin que rien qu'à le regarder ton rapport cholestérol total/ cholestérol HDL se tape un 35 chrono. Au-dessus de cette table un grand panneau avec dessus : fortement déconseillé. Marrant comme tout.
- Un verre de Blanc, s'il vous plait.
- Muscadet ou sauvigon ?
- Au revoir monsieur.
Et je suis sorti du rade. Faut pas pousser. Y a toujours, quand même, au moins, du Mâcon, du petit Chablis, du Cheverny ou du Quincy... (p.7)
C'est le vrai problème le travail. Tout dépend de lui et personne n'en parle jamais. Personne ne veut travailler et tout le monde se plaint de ne pas en avoir, du travail. Ça a un peu rétabli la moyenne, le vin à la place du boulot, vaste programme. (p.31)