Courtes nouvelles aux tons variés, avec toujours une petite ironie, désinvolture feinte, sous sous-jacente, juste comme une politesse, et des cruautés à un détour de conte. Si agréable à lire que je ne sais pas s'il y a davantage que ce plaisir.
Oui, sans doute, une critique ds travers de la société, moins superficielle qu'elle ne s'annonce, et salubre par sa féroce ironie. (surtout dans la seconde moitié du recueil)
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Je connaissais un mainate qui récitait tout le jour durant « Joyeux Noël » et « Souriez ». J’ignore ce qu’il est devenu. Producteur de télé ou politicien. Il avait le choix de la reconversion.
Tant pis pour l’œuvre si représentative de l’aire de repos de Liquidembar, intitulé « Lutins et champignons », elle finirait dans le tiroir avec les images honteuses. Et tant pis pour la délicieuse action du « Collectif asocial » qui avait écrit sur tous les panneaux du péage de Champonnet sur Loire « Vous faites fausse route. »
La Grèce à cette heure ressemblait à une toile de Giorgione. Et Marsyas s’y promenait en savourant sa joie. Il avait quitté les hommes, il lui paraissait que le paysage poussait autour de lui à mesure qu’il marchait. Son étonnement allait croissant de découvrir une nature neuve et élyséenne.
La terre était souple, et nue comme un drap. Qu’était-ce que ce flot assoupissant, cette longue salle d’attente tondue ? Qu’était-ce que ce lieu plat où il suffisait de parler pour oublier les kilomètres ? Un tendre désert vide ? Un jeu de patience où le temps se broutait ? Un interminable dimanche passé à regarder le tennis ? Personne ne savait. C’était le lieu des interrogations où la pensée se fait plante.