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Critique de Foxfire


« La vérité », 25ème tome des « annales du disque-monde » s'intéresse au sujet de la presse. Sur le papier, c'est déjà bien alléchant, et je dois dire que cet a priori positif était totalement justifié. Ce volet tient toutes ses promesses.

La révolution de l'imprimerie vue sous l'angle de Pratchett, ça vaut le coup d'oeil. Un des aspects que j'ai trouvés particulièrement bluffant, c'est la façon dont cette révolution technique s'intègre de façon totalement cohérente dans l'univers du disque-monde, notamment en faisant référence à d'autres aspects techniques évoqués dans des tomes précédents, je pense notamment au système de communication des clic-clacs qui apparaissait dans « le 5ème éléphant ». du coup, je pense que c'est plutôt pas mal de lire la série dans l'ordre d'écriture, ça permet de bien voir comment Pratchett a peu à peu construit un monde cohérent dans son absurdité, crédible dans sa dinguerie. L'univers du journalisme et de la presse est abordé de façon assez exhaustive, dans tous ses aspects. Pêle-mêle, on y trouvera les sujets de la liberté de la presse, du décalage entre l'ambition de vérité d'un journaliste intègre et ce que veulent lire les gens, la crédulité du public face à ce qui est écrit, l'attrait pour la célébrité, même passagère… Pour aborder tous ces sujets, Pratchett compose une intrigue bien foutue mais qui conserve ce côté foutraque que j'aime tant chez lui et qui m'avait un peu manqué dans le tome précédent. J'ai beaucoup pensé aux films ayant pour héros des journalistes, qu'ils soient sérieux ou drôles, « les hommes du président », « la dame du vendredi », « à cause d'un assassinat », « violences à Park Row »… On rencontre en effet toute une galerie de personnages archétypaux emblématiques de ce registre. Outre ces protagonistes caractéristiques d'un genre codifié, j'ai retrouvé avec plaisir des personnages bien connus du disque-monde (Vétérini, Gaspode, Planteur…) et j'en ai rencontré de nouveaux qui sont bien réussis. J'ai eu un coup de coeur humoristique pour Monsieur Tulipe, nervi brutal qui sniffe tout ce qu'il trouve, qui a un langage très grossier mais qui se révèle un amateur d'art éclairé («vous voyez comment la ligne de la main attire le …ain de regard dans le tableau ? »).

Encore une fois, mon escapade dans « le disque-monde » a été un vrai bonheur. C'est drôle, intelligent et pétri d'un humanisme qui ne sombre jamais dans la guimauve. Bref, c'était super, comme toujours.
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