AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,3

sur 257 notes
5
8 avis
4
7 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
« La vérité », 25ème tome des « annales du disque-monde » s'intéresse au sujet de la presse. Sur le papier, c'est déjà bien alléchant, et je dois dire que cet a priori positif était totalement justifié. Ce volet tient toutes ses promesses.

La révolution de l'imprimerie vue sous l'angle de Pratchett, ça vaut le coup d'oeil. Un des aspects que j'ai trouvés particulièrement bluffant, c'est la façon dont cette révolution technique s'intègre de façon totalement cohérente dans l'univers du disque-monde, notamment en faisant référence à d'autres aspects techniques évoqués dans des tomes précédents, je pense notamment au système de communication des clic-clacs qui apparaissait dans « le 5ème éléphant ». du coup, je pense que c'est plutôt pas mal de lire la série dans l'ordre d'écriture, ça permet de bien voir comment Pratchett a peu à peu construit un monde cohérent dans son absurdité, crédible dans sa dinguerie. L'univers du journalisme et de la presse est abordé de façon assez exhaustive, dans tous ses aspects. Pêle-mêle, on y trouvera les sujets de la liberté de la presse, du décalage entre l'ambition de vérité d'un journaliste intègre et ce que veulent lire les gens, la crédulité du public face à ce qui est écrit, l'attrait pour la célébrité, même passagère… Pour aborder tous ces sujets, Pratchett compose une intrigue bien foutue mais qui conserve ce côté foutraque que j'aime tant chez lui et qui m'avait un peu manqué dans le tome précédent. J'ai beaucoup pensé aux films ayant pour héros des journalistes, qu'ils soient sérieux ou drôles, « les hommes du président », « la dame du vendredi », « à cause d'un assassinat », « violences à Park Row »… On rencontre en effet toute une galerie de personnages archétypaux emblématiques de ce registre. Outre ces protagonistes caractéristiques d'un genre codifié, j'ai retrouvé avec plaisir des personnages bien connus du disque-monde (Vétérini, Gaspode, Planteur…) et j'en ai rencontré de nouveaux qui sont bien réussis. J'ai eu un coup de coeur humoristique pour Monsieur Tulipe, nervi brutal qui sniffe tout ce qu'il trouve, qui a un langage très grossier mais qui se révèle un amateur d'art éclairé («vous voyez comment la ligne de la main attire le …ain de regard dans le tableau ? »).

Encore une fois, mon escapade dans « le disque-monde » a été un vrai bonheur. C'est drôle, intelligent et pétri d'un humanisme qui ne sombre jamais dans la guimauve. Bref, c'était super, comme toujours.
Commenter  J’apprécie          420
Fini il y a quelques temps déjà, malheureusement un déplacement impromptu a différé l'écriture de mon avis.


J'ai adoré tous ces personnages, l'invention de l'imprimerie "à grands tirages" et par extension du "journalisme à sensation" dans l'univers pratchetien est absolument délicieuse !


Le perso principal, Guillaume, de la jeunesse dorée révoltée, et qui recherche "la vérité" à tout prix, m'a bien plu dans son rôle de "Bernstein" (l'allusion au scandale du watergate avec Gaspode dans le rôle de l'informateur mystérieux, mouahahahaaaaaaa !) !


Otto le vampire photographe est un des personnages les plus hilarants que j'ai jamais croisés à Ankh-Morpork !


Les deux méchants, Tulipe et Lépingle, m'ont irrésistiblement fait penser aux deux affreux du Neverwhere de Gaiman, Vandemar et Croup, et sont, de la même façon que les personnages de Gaiman, à la fois horribles et amusants !
ça "Timburtonnait" à fond dans le Disque-Monde, et c'était vraiment très bien !


En conclusion, j'ai bien ri !
Pratchett, c'est plus que bon, lisez-en !
Commenter  J’apprécie          273
La vérité vue par les journalistes et journaleux.
Pratchett avec sa satyre et son humour fait la part belle a la presse sous toutes ses formes : magasine, people, politique. Il n'en loupe pas une, pour mon plus grand bonheur.
Mais comme toujours derrière son humour, Terry Pratchett parle de choses sérieuses et graves.
Un peu de racisme vu par les yeux de la noblesse. Et bien oui il n'y a que les nobles qui sont fréquentables c'est bien connu !!!

Et bien entendu une belle critique sur la naïveté des gens qui lisent les torchons people (ce commentaire n'engage que moi). Que si la presse se vend c'est parce qu'il y a des acheteurs capables de gober tous les mensonges possibles et inimaginables (et parfois ils sont tellement gros qu'on se demande comment certaines personnes peuvent être si crédules)

Bref même si l'humour de Pratchett est un ton en dessous d'autres de ses romans le sujet est plaisant et brulant
Commenter  J’apprécie          230
Un des meilleurs tomes des Annales, à n'en pas douter. le résumé promettait une histoire palpitante avec ses 400 p. La Vérité a pour sujet principal la Presse, incarnée par un journaliste zélé : Guillaume des Mots, qui introduit le journalisme d'investigation à Ankh-Morpork.
Alors que la Presse se développe, un complot se trame pour discréditer Vétérini. de nombreux personnages chouchous font leur apparition : le Patricien, Gaspode, le Guet, l'économe, etc. En toile de fond, le fonctionnement de cette métropole cosmopolite et corrompue, ce qui fait tout son charme. Avec ses personnages bigarrés, l'histoire avance sans heurts, est bien rythmée et nous séduit invariablement. Aucune lenteurs, aucun passage un peu long que l'on peut rencontrer dans certains tomes. La Vérité est un tome drôle et qui remplit ses promesses. Un de mes préférés!

#ColdWinterChallenge
LC et Challenge Pratchett
Challenge Mauvais Genres 2020
Challenge 50 objets 2019-2020
Commenter  J’apprécie          210
Un tome que j'ai adoré ! On y découvre un nouveau personnage, Guillaume des mots, qui va lancer le premier journal d' Ankh-Morpork et se découvrir en même temps des talents d'enquêteurs. Secondé par une équipe d'enfer,les situations drôles et les périphéries s'enchaînent et on a du mal à poser le livre.D'autant plus que le Guet n'est pas loin ... C'est vraiment un tome rythmé, drôle ,avec des personnages attachants . J'ai envie de dire vivement que je puisse retrouver tous ces personnages !
Challenge Mauvais genres 2020
Challenge séries 2020
Commenter  J’apprécie          182
Coup de tonnerre chez les alchimistes (qu'ils n'ont même pas créé eux-mêmes, en plus) : les nains ont trouvé le moyen de transformer le plomb en or. En effet, en assemblant des lettres de plomb, ils parviennent à créer des documents plus vite et en plus grande quantité que n'importe qui auparavant : l'imprimerie est née.

Guillaume des Mots saute sur l'occasion : il gagne sa vie en écrivant des chroniques d'Ankh-Morpork aux souverains étrangers et voit dans cette invention de quoi développer son affaire et de répandre la vérité dans la ville. La réaction de ses lecteurs a de quoi le surprendre : plutôt que de se passionner pour les grandes affaires politiques qui secouent la ville, comme la tentative de meurtre qui implique le Patricien, ils semblent préférer les articles sur les légumes de forme rigolote ou les coutumes ridicules des états voisins.

Ce tome est un peu trop sérieux à mon goût. Je m'attendais plutôt à ce que l'auteur développe une idée qui apparaît dans les premiers chapitres (des lettres qui servent à la fois pour écrire des messages divins et des recettes de cuisine risquent de semer la confusion dans les deux domaines), qui ressemble plus à ce qu'il fait d'habitude. On a plutôt une critique assez convenue sur les abus du journalisme d'investigation et sur le goût du sensationnalisme chez les lecteurs. À noter aussi que le duo omniprésent dans l'histoire de MM. Lépingle et Tulipe doit certainement faire référence à un autre duo célèbre, mais je ne l'ai pas reconnu, ce qui m'a sûrement fait passer à côté de quelques clins d'oeil.
Commenter  J’apprécie          150
Autant j'ai eu du mal avec le précédent tome que j'ai trouvé un peu ennuyeux, dans une bonne moitié du bouquin, celui-ci est m'a réconcilié. On fait connaissance avec Guillaume des Mots, qui va lancer le premier journal d'Ankh-Morpork. Evidemment, les premiers articles sont loin d'être passionnants mais prendre le Patricien sur les lieux d'un possible crime, ça peut redonner un coup de boost. Peu de temps morts et l'Imprimerie se développe (avec l'intégration de la photo entre autres). J'ai adoré Otto, Sacharissa, un peu aussi les lugubres Tulipe et Lepingle.
Avec Pratchett, je passe toujours un excellent moment !
Commenter  J’apprécie          130
Terry Pratchett signe là l'un des opus les moins drôles de la saga et l'un des moins magiques mais...
Il n'en reste pas moins brûlant d'actualité en ce qui concerne la presse, les fausses nouvelles, l'intérêt du public et la vérité.
Il demeure un excellent pamphlet contre la suffisance des élites.
Il sait rester plaisant malgré les sujets abordés et se lit comme un roman policier.
Ce n'est pas mon préféré de la saga, mais c'est un bon épisode.
Commenter  J’apprécie          100
Et oui déjà le 26e tome de la série ! Encore un bon moment passé !
Cette fois-ci le thème central est la parution du premier journal d'Ankh-Morpok sur fond de complot contre le Patricien.

Comme d'habitude, les méchants sont consistants dans leur haine du peuple, du mélange de population. Mention spéciale aux deux hommes de main.

Mais le bonus de ce tome n'est pas dans la recherche de la vérité et la défaite du complot. Il est dans la façon dont il a de se moquer de nous lecteurs de journaux. On veut soi-disant de l'investigation, de l'enquête, de la vérité, mais on se rabat sur les nouvelles les plus terre à terre et idiotes (la rubrique des légumes ayant des formes bizarres) ou sur le plus farfelu (issu du journal le moins cher).

Le journal lui-même est délicieusement Ankh-Morpokien :
La presse est tenue par des nains, le photographe est un vampire qui décède à chaque photo au flash, certaines sources ont quatre pattes ...

Encore un bon moment d'humour et d'autodérision. Notre monde n'a jamais autant ressemblé au disque-monde.
Lien : https://travels-notes.blogsp..
Commenter  J’apprécie          80
Lire le livre de la fille m'a donné envie de me replonger dans l'oeuvre du père. Et plutôt que m'attaquer à un livre du cycle de Tiphaine Patraque ou des sorcières, j'ai préféré me pencher sur un récit du Disque-monde indépendant : The Truth (ou La Vérité dans son édition française chez L'Atalante). Et si un roman de Terry Pratchett est toujours une garantie de grands éclats de rire et d'un sourire aux lèvres en fin de tome, c'est aussi l'occasion de se voir rappeler des éléments assez durs sur les réalités de notre société. Et parfois, cela tombe un peu trop bien avec l'actualité. Comme ce roman, sur fond de racisme (anti-espèces non humaines dans Ankh-Morpok principalement) et de détournements d'outils légaux, qui fait douloureusement écho à la dernière loi scélérate votée dans notre Parlement.
Dans The Truth, nous assistons ni plus ni moins qu'à la naissance de la presse sur le Disque. William de Worde qui vivotait jusqu'ici en étant correspondant pour différents notables hors d'Ankh-Morpok, va faire la connaissance de nains industrieux ayant trouvé le moyen de « changer le plomb en or ». C'est-à-dire tout simplement en ayant inventé la presse d'imprimerie, et faisant donc une concurrence frontale à la guilde des graveurs. Pendant ce temps, Lord Vetinari, dirigeant de la ville, est accusé de tentative de meurtre et de détournement de fonds. Ajoutez-y un vampire réformé adepte de la photographie, une rédactrice très attachée à la bienséance, un avocat zombie, deux vilains qui pourraient être sortis tout droit de Neverwhere, un chien qui « bien entendu ne parle pas », et notre cher CMOT Dibbler avec ses saucisses « presque à la viande » et son imagination débordante. Secouez le tout avec des péripéties en tout genre, des répliques qui font mouche dans le livre et produisent des échos dans la vie réelle, et vous obtiendrez une excellente étape de votre promenade sur le Disque-monde, pouvant très bien servir de porte d'entrée dans la découverte de sa capitale informelle, Ankh-Morpork, et de son guet. Et dont la fin offre une lueur d'espoir face à l'intolérance croissante de notre monde.


Lien : https://www.outrelivres.fr/t..
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (723) Voir plus



Quiz Voir plus

La vérité

La devise du journal le Disque-Monde, minus quelques récurrentes erreurs typographiques, est en fait :

La liberté ne s'use que si on ne s'en sert pas
Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur
La vérité vous rendra libre
Le mot juste

8 questions
39 lecteurs ont répondu
Thème : Les annales du Disque-Monde, tome 26 : La vérité de Terry PratchettCréer un quiz sur ce livre

{* *}