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Citations sur Humble chant (19)

quand vous avez besoin de nous
vous savez nous trouver nous faire croire à vos
mensonges
nous donner du sourire
nous payer de sourires
la flatterie l’hypocrisie vous savez faire
et puis quand nous vous avons donné
ce qui vous a poussés plus haut où vous vouliez aller
le silence et le dédain sont votre seule gratitude
ou pire bien sûr
vous nous poussez plus bas
tombés brisés écrasés
et vous contemplez nos postures désarticulées

dans : Méprisés
p41
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comme la vie paraît naïve sous ce ciel là !
un joropo
de Cholo Valderrama
comme cela est naïf et modeste !
un cheval et des vaches
une harpe et des larmes
non pas de larmes
le beau sourire des humbles

comme la vie était pure et belle !
je me trompe peut être
on est bête quand on vieillit
la nostalgie nous rend bêtes
mais
comme la vie était pure et belle !
j'ai dit était
était

(p.24)
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et sous l’horizon infiniment rectiligne
les courbes de la vie
la rivière
la boucle du lasso
la sinuosité de la couleuvre
l’encolure et la croupe
des chevaux
le galbe de la guitare
la cambrure des reins et la voûte du pied

Extrait de « llanero » dans Humble chant de Philippe Pratx
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elles sont lourdes
couvertes de poussière
noires et couvertes de poussière
elles ne sont ni belles ni douces au pied
en cuir noir couvertes de poussière
mal lacées ou bien lacées
pour bien tenir au pied
utiles
protectrices
elles en ont marché des chemins de montagne tant et tant
sans se lasser
les sentiers les champs

Extrait de « guambiana » dans Humble chant de Philippe Pratx
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appellerais-tu ça abandon déréliction ?
cela n’y changerait rien
appellerais-tu ça impuissance ?
rien non plus
nommer le mal ne change rien au mal
[…]
il y a la maladie
appellerais-tu ça destin fatalité ?
cela n’y changerait rien
[…]
nommer la chose ne change rien à la chose et le pouvoir de la dire
illusion parmi les illusions
comme rien s’ajoute à rien
et zéro plus zéro...

Extrait de « appellerais-tu ça » dans Humble chant de Philippe Pratx
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vous n’êtes pas plus fors que nous
mais vous savez tricher
vous n’êtes pas plus beaux que nous
mais vous savez oser
vous n’êtes pas plus pauvres ni plus laids
mais vous savez vous faire plaindre vous ne chantez pas mieux
vous de peignez pas mieux vous n’écrivez pas mieux
mais vous savez vous vendre
vous n’avez nulle audace celle qui exige du courage
mais vous n’avez jamais honte d’oser quand il n’y a pas de risque
et beaucoup à gagner

Extrait de « méprisés » dans Humble chant de Philippe Pratx
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ça ce sont des légendes
et j’ai suivi leur voix
la cabane la clairière les pluies douces le ventre d’une mère
la voix des légendes a guidé ma vie
singes joueurs et sable fin
Toutes ces choses vraies les légendes sont vraies
jusqu’au jour où les rêves oubliés
cessent d’être rêves
au jour où l’on croit que les rêves sont vains
qu’il faut vivre pour dominer et non pour être heureux
qu’il faut dominer pour vivre et croître écraser

Extrait de « Ticuna » dans Humble chant de Philippe Pratx
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la nostalgie la nostalgie
un dessin d’enfant dessiné
par un homme déjà mûr pas vieux
mûr comme murissent les douleurs
plusieurs dessins d’enfant
dans un livre
avec les animaux de la plaine
à quoi servirait-il de les citer
énumérer leurs noms la vie ?
ou alors
il ne faudrait en oublier aucun
comme cela est naïf !
comme la vie paraît naïve sous ce ciel-là ! un joropo
de Cholo Valderrama
comme cela est naïf et modeste !
un cheval et des vaches
une harpe et des larmes
sur toi et moi
nées de la douceur
non pas de larmes
le beau sourire des humbles

Extrait de « llanero » dans Humble chant de Philippe Pratx
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seul à regarder
l'immensité de la plaine qui change
mais ce n'est pas la solitude qui fait mal
la solitude nous accompagne avec un bon coeur bien
franc
non ce qui fait mal c'est une douceur menteuse
une douceur violente
elle se resserre lentement sur toi et moi
nous étouffe et nous vide
sans y paraître
elle pèse son poids
nous écrase sans peine
le ciel pèse davantage mais
lui au moins était pur et beau
j'ai dit était
était

(Llanero - p. 22)
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