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3,99

sur 531 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La cave... déjà, rien que le titre et la couverture du livre ont éveillé ma curiosité.
Moi qui aime les thrillers bien sombres et malgré que ce roman soit classé dans la catégorie « Young adults », je constate tout de même que j'ai passé un super moment à le lire !

Je découvre cette auteure avec plaisir. Son style est simple et accrocheur.
Natasha Preston nous plonge dans l'enfer de la captivité à travers Summer, une ado qui se retrouve enfermée dans la cave d'un psychopathe. Mais celle-ci n'est pas seule. Elle va devoir cohabiter avec trois autres captives aux caractères bien différents.

Les points de vues changent au fil des chapitres puisque l'auteure jongle à travers trois personnages : Summer, Lewis son petit-ami et Trèfle le taré qui séquestre des filles.
Pour cette raison, je dirais que ce livre n'est pas vraiment un huis-clos comme on peut s'y attendre. A travers le personnage de Lewis, on suit l'enquête qui se déroule à l'extérieur pour retrouver Summer.
Les chapitres consacrés à Trèfle, nous permettent d'essayer de comprendre l'origine de sa folie.

J'ai été surprise par le conteste de la cave. On s'entend à un sous-sol bien glauque et froid... c'est tout le contraire. Il est aménagé, avec une petite déco. J'ai trouvé ce contraste encore plus flippant !
La tension monte d'un cran à chaque fois que les filles entendent la porte, avec Trèfle qui descend les marches. Ce personnage est imprévisible et lorsque je lisais ces passages, je me sentais tendue comme si j'étais à la place de ces pauvres filles. Je sentais ma respiration se bloquer tant qu'il se trouvait près d'elles. En sa présence, tout peut arriver...
Ce livre déclenche parfois des petites poussées d'adrénaline et c'est ce qui m'a plu par-dessus tout.

J'aurais néanmoins aimé que l'auteure développe un peu plus la relation entre Rose et Trèfle. Elle m'a semblé un peu mystérieuse, surtout du côté de Rose.
La fixation de Trèfle pour les fleurs méritait aussi, à mon sens, une réflexion plus poussée puisqu'elle est au coeur du roman.
L'histoire d'amour entre Summer et Lewis nous laisse espérer une fin heureuse. On ressent bien l'amour acharné de l'adolescent lors de ses recherches et on prie avec lui pour qu'il retrouve sa moitié.

Une lecture addictive qu'on ne peut lâcher avant la fin !
Je remercie mon amie Siabelle de m'avoir encouragée à le lire. D'ailleurs, je vous invite à lire sa chronique, qui va vous convaincre à coup sûr, de descendre vous aussi dans cette jolie petite cave !
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Elles s'appellent Rose, Iris, Violette et Lilas et elles forment une famille ...
C'est ce que leur a dit Trèfle et c'est le jeu auquel elles jouent toute la journée , depuis qu'elles sont enfermées dans sa cave .
Avant, Lilas avait une famille, un petit-copain, d'ailleurs c'est sûr qu'ils la recherchent , c'est ce qu'elle se dit pour tenir le coup .
Avant Lilas s'appelait Summer.
Le jour , il part travailler , c'est le soir que c'est plus délicat . Et le matin aussi quand il descend prendre son petit-déjeuner avec elles , juste avant de leur souhaiter une bonne journée ...

Un livre lu en une soirée tellement je voulais savoir si Lilas et les autres allaient s'en sortir ..
Si j'ai aimé la partie qui se déroule dans la cave parce qu' elle vous scotche , je suis plus réservée sur la toute fin qui tombe vraiment dans le "Young adult" et n'est à mon humble avis , pas à la hauteur de ce qui se passe dans la cave . Un peu trop "sautillante" ...
Mais la partie séquestration est du grand art... sans en faire trop au niveau des descriptions horribles car il faut ménager le public jeune (mais moi ça me suffit largement !) , avec beaucoup de délicatesse, elle raconte l'indicible , elle suggère plus qu'elle ne dit. Elle installe un climat de terreur par petites touches, ces quatre filles qui tentent d'instaurer un climat routinier sont poignantes, leur solidarité est bouleversante ...
Natasha Preston pourrait aisément jouer dans la catégorie adulte si elle voulait . J'ai hâte de voir ce qu'elle publiera par la suite...
J'ai mis une soirée à visiter la cave , mais j'y pense encore ce matin car je n'en suis pas encore remontée ...
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Je n'ai jamais autant dit le mot « c*nnard » devant un livre… Mais là, je bats les records… Bon sang, quelle lecture troublante ! Ce fut terriblement malsain au point de me donner des sueurs froides ! Dans une ambiance sombre et dérangeante, on va assister à l'enlèvement de Summer, une adolescente. Son ravisseur va la conduire dans une cave où l'attendent trois autres filles captives. Il est impressionnant de voir l'emprise de ce monstre a eu sur ces jeunes femmes qui, avec le temps et la peur, acceptent de jouer un rôle : celui d'une jolie fleur qui doit s'habiller pour cet homme, d'une princesse bien élevée, d'une maîtresse de maison qui fait les repas ou d'une poupée qui accepte de s'allonger une fois par semaine pour subir les assauts de ce gardien champêtre… Quelle horreur ! C'est véritablement terrifiant ! Lorsque j'avais lu la quatrième de couverture, je me demandais comment Summer, surnommée Lilas par son geôlier, allait réussir à fuir. Je m'attendais presque à autant de malice ou de tempérament que Lisa dans « Méthode 15-33 » de Shannon Kirk… Hélas, j'ai assisté, impuissante et désemparée, à l'endoctrinement de Summer. Mais aurait-elle pu agir autrement ? Quand on voit jusqu'où est prêt à aller ce taré et dans quel climat ont vécu ces filles, c'est tout simplement abominable…

Malgré le début où l'on rentre directement dans l'action, j'ai ressenti quelques longueurs dues à cette routine instaurée par Trèfle/Colin, le geôlier. J'avais envie que Lewis, le petit ami de Summer, la retrouve plus vite et que cette pourriture de Trèfle cesse toutes ces horreurs… La psychologie des trois personnages principaux (Trèfle, Summer et Lewis) est bien traitée. Grâce à une narration alternée, on voit toutes leurs pensées. On découvre ainsi la vie que chacun menait avant le drame ainsi que leur évolution psychologique au fil des jours. Si les tranches de vie du couple principal sont touchantes, les scènes appartenant au passé et le quotidien de Trèfle m'ont hérissé le poil. Toute cette séquestration ne laisse pas le lecteur insensible… D'ailleurs, cela m'a rappelé « 3096 jours » Natascha Kampusch qui ne m'avait pas laissée de marbre non plus…

« La cave » n'est pas à mettre dans toutes les mains, surtout si l'on n'est pas à l'aise avec les thématiques de l'enlèvement, l'incarcération, la violence, la manipulation ou le viol. Personnellement, j'avais envie de gifler ou d'insulter cette enflure à plusieurs reprises. Je me sentais aussi impuissante que la pauvre héroïne et j'ai eu envie de vomir à plusieurs reprises. Certains classent cet ouvrage en littérature pour ado mais, pour ma part, je serais plus sur du young adult voire de l'adulte tout court même si l'héroïne est jeune… L'atmosphère est bien trop sombre pour les jeunes lecteurs… Vous l'aurez compris : ce récit est un thriller psychologique effroyable et saisissant qui va certainement me troubler pendant plusieurs jours… Je félicite l'auteure qui a réussi à me bouleverser et qui m'a fait ressentir une véritable haine pour un personnage fictif !
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Natasha Preston aurait pu prétendre à un gros coup de coeur de ma part. Elle est malheureusement passée à côté de son final qui n'est pas à la hauteur du roman dans son ensemble. Après je n'oublie pas qu'on est dans un registre Young adult et que développer la partie très psychologie d'une longue séquestration aurait fait perdre son lectorat visé.

En tout cas, je lui tire mon chapeau pour l'enfermement des ces quatre fleurs. le lecteur est dans l'ambiance anxiogène de la cave avec Lilas, Iris, Rose et Violette. L'auteure aborde avec justesse le syndrome de Stockholm.

Un young adult thriller qui reste soft et abordable pour nos jeunes lecteurs même s'il traite un sujet douloureux. La fin n'est pas crédible et précipitée mais je prends quand même.

Je partage le succès de ce roman. J'ai vu beaucoup de retours positifs et je suis passée à côté. Il est addictif, intense, bouleversant, palpitant, émouvant, anxiogène, angoissant et surtout il nous met mal à l'aise. On souhaite de tout notre coeur que ce calvaire se termine pour ces quatre fleurs.

Je trouve judicieux que l'auteure ait donné la voix à Trèfle et Lewis. Cela a permis de donner un rythme au thriller et d'avoir des points de vue différents. On en apprend plus sur les personnages. J'aurais même vu un peu plus de prises de paroles de Lewis pour cerner un peu mieux l'après séquestration.

En tout cas, je me ferais une joie de relire l'auteure. J'ai dévoré son premier roman. Intense en émotion.
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Lorsque j'ai découvert la magnifique couverture et l'énigmatique résumé de la Cave de N. Preston, je me suis : « il me faut absolument ce livre ! ». Ensuite, lorsque je me aperçue qu'il était classé dans la catégorie young adult, j'ai hésité… les histoires d'ados gnian-gnian : très peu pour moi ! Finalement, j'ai craqué… oui je suis faible, très faible.
Summer, jeune fille de 16 ans, est enlevée par un inconnu alors qu'elle se rend à pied à un concert. L'inconnu en question se fait appeler Trèfle. Il charge Summer dans sa fourgonnette, l'emmène chez lui et la fait descendre sans ménagement dans une cave aménagée avec soin et complètement aseptisée où trois autres jeunes femmes sont séquestrées : Rose, Iris et Violette. Trèfle rebaptise Summer en Lilas : sa famille de fleurs est enfin complète. Mais Lilas ne se soumettra jamais et donnera du fil à retordre à son tortionnaire.
Le positif : N. Preston mêle trois points de vue dans le roman, celui de Summer, Lewis – le petit ami de Summer – et Trèfle. Cette construction insuffle un rythme dynamique à l'histoire ; les chapitres courts renforcent cette impression. On a l'impression de vivre ce que vit Summer : ses moments d'espoir et de désespoir, de ressentir la souffrance de Lewis et de divaguer comme Trèfle. On partage le quotidien de ces jeunes femmes séquestrées, aux tempéraments totalement différents, qui sont obligées de vouer obéissance et reconnaissance à un détraqué qui se croit investi d'une mission. Celle de purifier sa ville des âmes féminines dépravées.
Les époques de chevauchent également. La fiction démarre un 24.07.2010 mais l'auteure prend le parti d'opérer des bonds en arrière (1987, 2005, 2009 etc) afin de nous permettre de mieux cerner les personnages.
Ceux-ci sont touchants et crédibles. Summer est une toute jeune fille très attachante. Malgré sa peur et son dégoût, elle reste volontaire et combattive. Trèfle possède quant à lui 2 personnalités : une sorte de Dr Jekyll et Mr Hyde. Aux yeux de tous, il est Colin Brown, célibataire, salarié d'un cabinet d'avocats, poli, serviable, sans problème. En coulisse, il est Trèfle : un désaxé maniaco-dépressif, détruit par un lourd passé personnel.
Le négatif : Ce huit clos est un peu répétitif : les jours passent et se ressemblent et on a de la peine à ne pas décrocher, en particulier dans la 1ère partie du roman. D'autre part, j'ai été un peu déçue de la fin. Elle arrive trop vite et s'avère trop simpliste. le coté psychologique, notamment celui portant sur le syndrome de Stockholm est à peine abordé. Enfin, malgré tous mes efforts, l'empreinte jeunesse de ce récit est trop forte à mon goût.
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Généralement, quand ça fait longtemps qu'on a pas lu de thriller, on a toujours cette hâte d'en rouvrir un, couplé à la peur que nos attentes ne soient déçues. Toute excitée, j'ai foncé tête baissée dans ce roman… et j'en ressors ravie. Terrifiée, mais ravie.

Un homme, surnommé Trèfle, enlève et séquestre des filles, généralement prostituées et sans attaches, dans la cave de sa maison. Il s'amuse à les renommer avec des noms de fleurs (Iris, Violette, Rose et Lilas), et les considère comme sa famille. Un psychopathe dérangé, sur qui Summer, rebaptisée Lilas, est malencontreusement tombée. Traînée jusqu'à la cave, elle va faire la rencontre des trois autres filles prisonnières, qui vont lui expliquer leur calvaire et leur quotidien. Une chose est sûre : Summer n'est pas prête à se laisser faire et est bien décidé à tout faire pour se sortir de là.

L'histoire tourne autour de trois narrateurs différents : Lilas d'abord, qui raconte son quotidien comme prisonnière de la cave ; Lewis ensuite, le petit ami de Lilas, qui s'active pleinement pour tenter de retrouver sa copine ; Trèfle enfin, que l'on voit dans le présent, mais également dans sa vie passé. Trois narrateurs différents qui dynamisent l'histoire et tendent à ajouter une tension narrative au récit déjà électrique.

Car l'ambiance est angoissante et ne cesse de croître. La dynamique stylistique de l'auteure est telle que le lecteur, inconsciemment, se met à la place des filles captives. Comme elles, on se sent kidnappé, enfermé. Et on tourne en rond dans notre tête comme elles tournent en rond dans la cave : en attendant le dénouement final.

Hélas ! L'histoire est tellement exaltante est prenante, que je m'attendais à une apothéose finale, qui bouclerait en beauté cette intrigue épouvantable. Malheureusement, et c'est là mon seul regret, Natasha Preston va à la facilité, et nous livre une fin classique, très peu surprenante et peu travaillée. Je la trouve en deçà de l'entièreté de l'histoire. Dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé cette histoire et les puissantes émotions qu'elle nous transmet ; c'est pour cela que sans cette fin bâclée, ce thriller aurait été un véritable coup de coeur.

Plongez au coeur de ce roman psychologique oppressant, qui vous terrifiera autant qu'ils vous énervera. Un premier roman signé Natasha Preston, qui augure une jolie carrière future.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Quand je me suis rendu compte que ce roman était en fait du young adult, j'ai eu un moment de doute et j'ai failli jeter l'éponge... finalement, je me suis tout de même lancée et je ne regrette pas.

Si on fait abstraction des personnages qui sont légèrement simplistes (la jolie jeune fille en détresse, le petit ami aussi preux qu'un chevalier et le méchant psychopathe à souhait...), l'intrigue est rapidement assez addictive. le récit tourne autour de l'enlèvement et de la séquestration de la jeune Summer, par un détraqué qui kidnappe des jeunes filles pour pouvoir former une "famille".

Du suspens, du rythme, du glauque même car pas grand chose n'est épargné à ces pauvres filles et enfin, une bonne dose de crédibilité dans l'évocation du syndrome de Stockholm: tous ces ingrédients font de ce roman un très bon thriller, même pour un public adulte.
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Alors, pour un livre young adult, ça fout carrément la frousse.... En fait, frousse n'est peut-être pas le bon mot, j'aurai peut-être du dire c'est carrément glauque... le genre d'ambiance que j'aime... c'est noir, c'est tordu et ça nous tient en haleine. J'ai sincèrement tout aimé dans ce bouquin. Une écriture très fluide, des phrases punch, un personnage principal en la personne de Summer très bien développé, un dangereux psychopathe qui kidnappe des femmes et qui en fait qu'il veut... L'atmosphère est étouffante, comme cette cave, trop petite, sans soleil, où 4 jeunes femmes doivent partager l'espace. Et que dire de la couverture qui est juste magnifique. Un très très bon bouquin, qui se lit rapidement et qui rempli amplement le mandat qu'il se donne.
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J'avais ce bouquin dans ma PAL abyssale car le résumé était sympa.
Et puis Siabelle, sur Babelio, m'a interpellée en me le conseillant fortement!
Du coup, hop, j'ai vite ouvert la porte de la cave, à mes risques et périls!

Et je n'ai pas été déçue!

Captivée dès les premières pages, je n'ai pas lâché ma lecture!

Quelques roses, un peu de lilas, des violettes, un ou deux iris et des touffes de trèfle pour un peu de verdure! Quel sublime bouquet pour égayer votre intérieur, vous ne trouvez pas?
Perso, je n'aime pas les fleurs coupées! Les pauvres, fauchées en pleine croissance, elles ne peuvent que faner et mourir, alors que les plantes vertes ou fleuries, ne demandent qu'à grandir et s'épanouir, non?!?
Et ces jeunes filles vont connaître le même sort que ces magnifiques fleurs coupées composant un bouquet pour le seul plaisir de Colin, alias Trèfle. À moins qu'une ou deux refusent son sort…

Le thème de la séquestration n'est pas une nouveauté mais dans les romans que j'ai pu lire jusqu'ici, il s'agissait d'une personne isolée ou d'un adulte.
Alors que dans La cave, les victimes sont jeunes, autour de la vingtaine et 16 ans pour Summer, et elles sont toujours au moins deux.
Cela permet d'aborder le sujet d'une manière plus fouillée et complète, à mon sens.
On le voit avec le comportement de Rose, la plus « ancienne », face aux nouvelles arrivées. Les dégâts de l'emprise de Trèfle sur Rose sont énormes, toute velléité de rébellion est morte depuis longtemps. le syndrome de Stockholm est à son apogée.
Et même si j'avais envie de lui coller des claques à tout bout de champ, le parcours de Rose m'a émue et troublée.

Se laisser faire, ne pas riposter? Il n'en est pas question pour Summer alias Lilas quand elle arrive dans la cave. Elle ne comprend pas. Cette résignation lui paraît tellement aberrante!
Mais elle n'a pas encore connu la paralysie de la peur viscérale et les affres de la douleur.
Et elle est jeune.
Si elle sait les dangers qui existent de part le monde, elle a la naïveté de croire qu'ils ne peuvent arriver chez elle.
Si elle a une idée de ce qu'un kidnappeur peut faire subir à sa victime, elle est persuadée que vouloir s'évader, c'est pouvoir.
Si elle ne peut pas se sauver, elle compte sur ses proches pour la délivrer très vite.

Au fil des jours, Lilas change et s'adapte. L'esprit travaille pour la survie de Summer, sa protection. Mais les mois passent, les ravages sournois s'insinuent en chacune des fleurs.
Parce que la répétition d'événements hors norme devient un quotidien, une normalité que le cerveau intègre et finit par faire sienne.
Summer se raccroche à ses souvenirs, son amour pour Lewis, son affection pour son frère qui l'énerve pourtant, elle essaye de se dissocier de Lilas et de ce qu'elle est obligée d'accepter pour survivre, pour souffrir le moins possible. Mais deux entités peuvent-elles rester étrangères dans un même corps?
Et nous, lecteurs, sommes impuissants devant les drames qui se succèdent. L'empathie est totale tout comme notre frustration et notre impuissance car nos poings sont prêts à cogner mais dans la cave, il en va autrement.

Dans ce roman, nous vivons l'intimité malsaine de cette « famille » composée: l'auteur nous dévoile peu à peu la psyché de Colin, les sources de sa folie et de ses tocs, les fondements de son mobile. Par petites touches, nous recomposons son passé, sa relation au sein de sa famille de sang, avec son père et sa mère, et la naissance de son grand projet.
Loin de l'excuser ou de justifier ses actions, on comprend comment son esprit déviant a pu orchestrer toute cette horreur.

Lentement, il perd pied. Alors que ses sorties nocturnes sont parfaitement préméditées et ses pertes de contrôle calculées, il panique quand le monde extérieur se rapproche de sa « famille ». Car on ne peut jamais parfaitement maîtriser sa vie et que l'interaction avec l'autre a toujours des conséquences imprévisibles…

Parce qu'il y a aussi les autres: la famille de Summer, son petit ami Lewis dont la volonté de trouver Summer ne faiblit pas au long de ces mois, et aussi la police.
L'engagement de Lewis est plus qu'honorable pour un jeune homme amoureux mais je reste dubitative devant l'échec de l'usure du temps sur ses efforts et la force de son espoir.

Un bémol toutefois dans ce thriller flippant! Je trouve le dénouement trop rapide.
Je ne parle pas la scène finale dans la cave. Mais l'auteur ayant abordé « l'après » et alors que nous avons eu tout le temps de nous imprégner des changements psychologiques des fleurs en compagnie du trèfle, les réactions de la famille et du petit ami face à Summer et son comportement auraient mérité un peu plus de développement pour mesurer l'ampleur des effets de la séquestration chez un individu.
Le lecteur reste ainsi, à mon sens, sur sa faim et en est réduit à des suppositions.

Natasha Preston est un jeune auteur anglais (à peine la trentaine) et ses débuts sont plus que prometteurs avec ce thriller psychologique captivant, tant par sa maîtrise de la psyché de ses personnages que celle du suspens sombre et malsain. Elle dose finement l'horreur de la situation sans jamais tomber dans la violence gratuite ou le voyeurisme glauque, tout en balançant une flopée d'émotions qui prend le lecteur à la gorge. C'est, je crois, son premier roman traduit en français, et j'ai hâte de lire ses prochains écrits!

Alors un grand merci à Siabelle, pour le conseil de lecture! Sans toi, le bouquin risquait de prendre l'humidité à la cave pendant un long moment… et c'eût été bien dommage!
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La cave, c'est l'endroit où il les a enfermé. Ses fleurs comme il les appelle. Quatre jeunes femmes retenues prisonnières et qui doivent jouer leur rôle au millimètre près.

C'est un roman ado qui prend au tripes. On en ressort pas indemne. Paradoxalement, la dureté du thème et des violences n'empêche pas la fluidité de la lecture. Une fois ouvert, je n'ai pas pu lâcher ce livre. Natasha Preston a une façon de raconter l'indicible qui le rend terriblement réaliste et on espère à chaque page que ces jeunes femmes vont s'en sortir. J'ai suivi avec tristesse le sort de chacune d'entre elle. Et la fin ouverte témoigne de la vie d'après avec beaucoup de bon sens.

Psychologiquement, c'est une lecture difficile. Kidnapping, meurtres, tortures psychologiques, viols... Âmes sensibles s'abstenir.
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