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3,99

sur 532 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
En grand adepte des huis-clos, je ne pouvais pas passer à côté de la cave. Sur le papier, ce livre avait tout pour me séduire. Malheureusement Natasha Preston est loin d'être une très bonne auteure et on passe vite de la tension d'un huis-clos à l'hémoglobine d'un slasher movie mal réalisé.

Natasha Preston avait pourtant eu une très bonne idée de base et Trèfle aurait pu être un personnage à la fois terrifiant et fascinant. Pour ce faire, il aurait fallu que l'auteure se renseigne un peu sur les tueurs en séries et les psychopathes et on sent que ce n'est pas le cas. Au lieu de cela, Natasha Preston a été cherché pleins de caractéristiques de différents tueurs en série et les a toutes intégré à son personnage. Trèfle apparaît donc comme un véritable pot-pourri de tout ce qui est possible et inimaginable chez les criminels. Ainsi, il enlève des jeunes filles, les garde dans sa cave, les tabasse, les viole et en tue une une fois de temps en temps. Il est parfois complètement dans son délire et puis de temps à autres, il en sort comme si de rien n'était. Il est tantôt mielleux, tantôt fou de rage pour la moindre bêtise. À côté de ça, il assassine des prostituées à l'extérieur ou chez lui quand l'envie lui prend. En réalité, je pense que Natasha Preston désirait simplement rendre le personnage de Trèfle terrifiant. Malheureusement, à vouloir en faire trop, on tombe dans le ridicule et Trèfle reste donc un personnage inconstant et peu crédible.

Du coup, pourquoi dis-je que Natasha Preston ne s'est absolument pas renseignée avant de créer son personnage ? Deux choses m'ont sautées aux yeux. Tout d'abord, il me semble que ce qui fait un tueur en série, c'est sa spécialité. Il veut tuer tel type de personnes en particulier. Or, ici, il tue à la fois des prostituées et des jeunes filles « pures », deux extrêmes en somme. Ensuite, il n'a aucun mode opératoire bien à lui, aucune signature, ce qui est normalement également le cas des tueurs en série. Non, en réalité, dès qu'il rencontre une prostitué ou qu'une de ses filles lui tient tête, ça l'énerve. du coup, bam, couteau, tchao, bonsoir ! Ah oui, d'ailleurs, il lui suffit à chaque fois d'un petit coup de couteau pour tuer instantanément quelqu'un… Pas très crédible non plus. D'autant plus, qu'à chaque meurtre la victime s'écroule avec un « Nooooooon » désespéré avant de rendre son dernier soupir dans la seconde. On y croit, on y croit…

Parce que oui, une autre tare de cette oeuvre, c'est ses répétitions. On a l'impression de voir les mêmes scènes se rejouer en boucle, de lire les mêmes pensées de Summer encore et encore. du coup, je dois avouer que j'ai bien mis en pratique le deuxième droit du lecteur de Daniel Pennac : celui de sauter des pages. Pourtant, je n'avais pas envie de laisser tomber le livre. J'étais curieuse de savoir comment Natasha Preston allait réussir à boucler son histoire sans queue ni tête… eh bien, comme je m'y attendais : par une fin bâclée, peu crédible et sans queue ni tête.

Enfin, une dernière chose m'a tout particulièrement frappé dans cet ouvrage. Une chose tout à fait impardonnable de la part d'un auteur à mes yeux : Natasha Preston prend littéralement ses lecteurs pour des imbéciles. Ainsi, nous devrions croire que Trèfle réussit à tuer toutes ses victimes sans exception d'un simple coup de couteau (comme dit plus haut). Nous devrions simplement croire également, que dans une toute petite ville où il ne passe jamais rien (dixit l'auteure), un, voire deux enlèvement ou assassinats par mois passent inaperçus. D'accord, il tue et enlève principalement des clochardes et prostituées, mais bon, au bout de 3 ans, nous sommes quand même à au moins 45 victimes. La police n'a vraiment jamais rien remarqué ? Les incohérences sont encore nombreuses tout au cours du livre, mais je n'ai pas envie d'être accusée de spoiler.

Sinon, en ce qui concerne l'écriture, je l'ai également trouvé boiteuse. En tant que traductrice, je ne comprends pas comment des professionnels ont pu se dire que traduire le simple perfect par du passé composé et de l'imparfait était une bonne idée. Changeons le temps et mettons la narration au présent, le tout sera d'autant plus fluide. En effet, le passé composé et l'imparfait ne rendent pas en français le côté instantané et direct du simple perfect en anglais… et encore plus quand le texte est écrit à la première personne ! On obtient donc une écriture lourde et, même si elle grammaticalement correcte, un peu bizarre par moments. L'utilisation du simple perfect dans les romans jeunesse à la première personne est extrêmement répandue en anglais, tout autant que l'utilisation du présent dans ceux en français. Adaptons-nous donc, tout simplement !

Bref, vous l'aurez compris : je n'ai rien de positif à dire sur cet ouvrage. Honnêtement, ça me désole, car je n'aime pas voir tout en noir. Malheureusement, La Cave fait désormais officiellement partie de mes plus mauvaises lectures.
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Je vais jouer cartes sur table tout de suite avec vous, la lecture de ce livre a été un fail total pour moi et je vais vous expliquer pourquoi. Déjà, l'enlèvement de Summer arrive au début du roman et l'action est vite expédiée. Trop vite peut être ? Je n'ai pas eu le temps d'apprendre à la connaître, de m'attacher à elle avant qu'elle se retrouve dans la cave.
Pour moi, cette histoire manquait complètement de crédibilité et surtout d'intérêt. On passe plus de temps à suivre les filles qui font la popote ou le ménage que de suivre les vraies scènes clés de l'histoire, que bien souvent l'autrice expédie à coup d'ellipse temporelle. L'écriture était très jeunesse, bien que certaines scènes me laisse perplexe sur le public visé …
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Je m'attendais à une lecture coup de poing, j'ai eu le droit à une lecture coup de mou. Je n'ai ressenti aucune émotion, aucune empathie, alors qu'avec de tels sujets c'était le minimum que j'attendais. Deuxième livre que je lis de cette autrice et ce sera le dernier, on va arrêter les déceptions ici.
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Rarement lu un livre aussi nul malgré la bonne idée de départ.
L'écriture est mauvaise, plate, répétitive, redondante, tant de clichés défilent au fil des pages que s'en est nauséeux.
Trèfle est une copie de bas étage des tueurs en série que l'on retrouve dans les fictions et dans la réalité, son rapport à la mère fait penser à Ed Kamper et Ed Gein, au personnage de Psychose, les meurtres de prostituées au tueur de la Green River, pourquoi pas à Jack L'éventreur, la fascination de la pureté à Fourniret, la séquestration aux nombreux cas comme Natasha Kampush, à Elisabeth Fritzl,, à Lydia Gouardo ou à l'affaire de la fille dans la boîte dans les années 70 aux USA et au final nous ne comprenons ni ses véritables motivations, ni les véritables séquelles qui l'ont mené à commettre ses actes... Bref, un patchwork minablement assemblé de pièces de fiction et de faits divers.
Les passages amoureux sont ridicules et pathétiques, un peu du même acabit que nos journaux intimes que l'on retrouve et que l'on relit, honteuses d'avoir eu un jour 13 ans et surtout d'avoir été si fière de nos premiers émois que tu avons souhaité conserver la preuve de notre immaturité tant émotionnelle que rédactionnelle. Bref, ça dégouline de coeur et de miel sirupeux et surtout cela me semble totalement artificiel.
Les psychologies des personnages ne tiennent pas la route, de même que leurs actes, rien n'est fouillé, travaillé en profondeur.
Et pourtant, j'ai adoré l'idée originelle, l'idée de la séquestration et la mise en scène que l'auteure avait créée, on pouvait espérer un vrai bon roman, malheureusement, on tombe sur des pages de remplissage, voire des chapitres entiers bons à jeter, une fin (vraiment, une fin?!?! J'aimerais bien que l'on m'explique les méthodes d'investigation en Angleterre car je m'étais arrêté à Scotland Yard et ça semblait un peu plus sérieux, enfin passons) qui n'explique rien (on m'expliquera aussi l'histoire des tombes côte à côte car rien que ça, ça me paraît illogique). La sensation tenace d'un livre écrit par une lycéenne ou une collégienne éveillée (je n'ai pourtant que deux ans de plus que l'auteure), où tous les clichés se mêlent joyeusement pour faire un beau gâchis.
Bon, à 4:26 du matin je vais ranger le poison et aller me coucher en espérant passer à une prochaine lecture un peu plus... mémorable (d'un autre côté, pas le choix, mes études me forcent à entamer Médée de Sénèque et Manon Lescaut de l'abbé Prévost, donc peu de chance que je les considère comme des écrits immatures).
En résumé ? À fuir
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