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Critique de Woland


Woland
21 décembre 2014
Ah ! Preston & Child ! C'est plus fort que moi : chaque fois que je retombe sur "Relic", dans mes cartons ou sur mes étagères, et que je le relis, il me faut tenter à nouveau. Et à chaque fois, je suis déçue. "Relic", leur premier opus, bénéficie d'une intrigue palpitante, qui va crescendo et qui, surtout, bénéficie d'une chute formidable, au sens quasi hugolien du terme. D'où la puissance du roman et, bien sûr, le désir de le lire, de le relire - et de lire les ouvrages suivants.

Et là, dès "Le Grenier des Enfers", sorte de "suite" cependant encore assez honorable à "Relic", rien ne va plus : on sent la déception vous envahir. Irrésistiblement.

Oh ! Les histoires démarrent toujours très fort et les deux auteurs sèment les indices supranaturels et parapsychologiques à tout va. Ainsi, dans "Valse Macabre", Bill Smithback, journaliste et complice des premiers jours du héros récurrent, l'agent du FBI Pendergast, se fait massacrer chez lui par l'un de ses voisins. Les caméras de sécurité sur le palier ont filmé l'entrée et la sortie de l'individu. le doute n'est pas concevable, tout le monde est formel.

Seul problème : le voisin en question, excusez du peu, est mort et enterré depuis quinze jours ...

Avouez que, malgré toute la sympathie que vous aviez pu vouer à Smithback, un agréable frisson se glisse tout à coup le long de votre colonne vertébrale : un assassinat ! accompli par un zombi ! Et avec ça, Pendergast, qui est né en Louisiane dans une famille certes très aristocratique mais un peu "étrange", voire maléfique (songez à son horrible frère, Diogène ), y croit, lui, au vaudou, au vôdou et, en tous les cas, aux expériences qu'on peut tenter sur des êtres bien vivants en leur injectant par exemple une substance que l'on ne trouve que dans un certain poisson japonais (désolée pour les amateurs : j'ai oublié le nom ).

Un degré de plus dans l'horreur : voilà que notre zombi réapparaît, plus titubant et plus zigzaguant que jamais ! Cette fois pour s'attaquer à l'épouse du journaliste défunt ! Il la traque dans le Museum de New-York où elle travaille, de nuit, bien sûr, selon l'antique et redoutable habitude des héros de livres ou de films fantastiques qui ne sont jamais plus pressés que de se fourrer dans des situations où ils se retrouvent seuls, dans un lieu bien désert et si possible mal éclairé, voir complètement obscur.

Mais attendez ! Il y a mieux encore : William Smithback lui-même, bien que dûment autopsié, vient s'en prendre lui aussi à son épouse ! ...

Alors, elle n'est pas belle, elle ne vous laisse pas pantelants, mon histoire ? ...

... C'est la fin qui gâche tout. Elle est honteusement, éminemment, résolument, désespérément cartésienne. Tous les fantômes s'évanouissent, les zombis avec eux et le soleil se lève sur un New-York impavide.

Le pire, c'est que, que ce soit avec "La Chambre des Curiosités" ou encore "Les Croassements de la Nuit", eh ! bien, le principe est le même : ça démarre très, très fort, on pense à "Relic", on est prêt à supplier le Mwbum d'exaucer nos prières d'Adorateurs de l'Epouvante ... mais ça finit là aussi en pétard mouillé. Quant à la fameuse "trilogie Diogène", où l'on voit les deux frères s'affronter en une énième version du combat entre le Bien et le Mal, elle plaira aux amateurs de romans populaires mais les amateurs de frissons - j'entends de frissons vrais - en seront là aussi pour leurs frais.

Relisez "Relic." Y a pas photo. ;o)
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