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Critique de Alfaric


Le pitch est cool : mélanger steampunk et horreur. L'univers est cool : une Amérique engluée dans une Guerre de Sécession qui n'en finit plus. le cadre est cool : une Seattle en ruine hantée par les survivants d'une mystérieuse catastrophe. Et pourtant je me suis quasiment endormi.
Pourquoi ? Des personnages plats et une intrigue plate : cela fait déjà beaucoup.

Le prologue, qui aurait gagné à être distillé au fur et à mesure du roman, est intéressant mais spoil quasiment tout dès le départ. Ensuite une mise en place digne d'un drama familial qu'on a hâte de quitter.
Puis cela n'arrête jamais : on marche, on court, on papote et dès qu'on se pose un peu des rebondissements forcés obligent à marcher, courir, papoter… mais cela ne décolle pas même si 50 dernières pages pulsent un peu plus.
Malgré moult péripéties, twists & cie je n'ai jamais retrouvé le plaisir de la ligne droite pulpienne. L'arrivée dans la zone en quarantaine est bien fichue, assez sensorielle avec les bruits et les odeurs étouffées par les masques à gaz que doivent porter tous les personnages sous peine de zombification.
Une ambiance assez intimiste donc qui offre 2 ou 3 moments à la Roméro mais cela ne vas vraiment pas plus loin que des zombies qui arrivent toujours inopinément pour venir en aide à une une intrigue qui traine la patte.
Même si je n'ai pas vraiment adhéré le ton était intéressant et on se rapprochait du roman à ambiance.

Passons aux personnages principaux :
- un ado fugueur mal dans sa peau qui n'en fait qu'à sa tête.
- une mère célibataire qui va se lance inconsidérément à rechercher.
- un savant fou censé faire office de vilain pas beau. le whodunit à son propos ne tient pas plus d'1 chapitre.
Les personnages secondaires sont tous coulés dans le moule du bonjour & au-revoir. Ils apparaissent, puis disparaissent, et avec un peu de chance réapparaissent. On a bien du mal à les cerner tant ils sont survolés : seuls Angéline, Lucy et Swakhammer sortent un peu du lot.
Pour le reste des réactions forcées souvent un peu bizarre tant on s'acharne à aider Briar et Zeke.

Et on retrouve des incohérences et des WTF dignes d'un gros nanar hollywodien :


En sortant des sentiers battus Cherie Priest a élaboré un roman assez frais et plutôt sympathique. On flirte un peu beaucoup avec les romans Young Adult avec une prose simple, une intrigue linéaire et un héros adolescent. Il est même suffisamment grand public pour constituer une introduction à l'univers du steampunk. Je suis persuadé que le cadre mieux exploité ferait un excellent film (personnages & histoire à changer). Mais de là à être nommée à des prix prestigieux et à être primée, faut pas déconner quand même !
Je ne veux pas rester sur un échec, je retenterai l'expérience mais plus tard.

Ma déception vient du 4e de couverture mensonger puisque que la Guerre de Sécession est à peine évoquée. Ma déception vient de certaines critiques dithyrambiques… Je m'attendais à une claque dont on est loin !
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