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sur 224 notes
Martin Provost conte ici un rêve qu'il a écrit sitôt réveillé. Ce genre de rêve que l'on fait pendant que la digestion d'un repas pantagruélique travaille les entrailles faisant peiner le corps alors que l'esprit échafaude des plans d'évasion afin d'échapper au supplice. « Bifteck » est une parenthèse enchantée avec un début et une fin ancrée dans la réalité mais dont le cheminement se perd dans les méandres de l'imaginaire, du phantasme, du désir, de l'épicurisme et de l'amour. Un peu de tout, pêle-mêle, une pincée de sel pour rire, d'aromates pour la curiosité, d'épices pour l'exotisme : le tour est joué pour surprendre le lecteur. L'écriture est généreuse, ronde et féconde. Pour les lecteurs qui aiment la vie et les contes de grands !
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Dans la famille Plomeur, on est boucher de père en fils. Et le jeune André ne faillit pas à la tradition : il apprend à lire, écrire et compter au milieu de la boutique familiale, en situation réelle. Ainsi, son alphabet ressemble à ceci : A comme abats, B comme bifteck, C comme côtelette, … Très tôt, le jeune homme découvre, en charmante compagnie, son don pour l'amour : sorti de son comptoir, le jeune boucher sait également faire chanter la chair. Un atout de taille à une époque où les hommes sont mobilisés au front. Devant la boucherie, on fait file pour les charmes d'André…


Lien : http://nahe-lit.blogspot.com..
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Un joli livre sur la paternité qui commence dans la tendresse et la drôlerie mais qui à la longue par son aspect de conte a fini par me décevoir.
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Il était une fois un jeune boucher très doué pour découper la chair des animaux et "faire chanter" celle des femmes. Il ne se maria pas, mais eu quand même beaucoup d'enfants...
Un conte pour adultes truculent et réjouissant qui emprunte au Petit poucet, à Blanche-Neige, au Valeureux petit tailleur et m'a fait penser au Vendredi de Tournier. Dans la première partie, sourires garantis à chaque page si, comme le dit Mr, vous adhérez au genre dès le début. Ensuite, charme et poésie, puis fantastique. La fin m'a déçue, mais bon, je ne regrette rien.
Un court récit à lire d'une traite pour se mettre de bonne humeur. Mon billet est un peu succinct, mais tout est dit si vous voulez garder des surprises.
PS : ne vous laissez pas rebuter par la couverture, elle ne reflète en rien le ton du récit, je trouve...
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André est boucher, fils de boucher et devrait donner naissance à un boucher qui donnera naissance à un boucher. Parce que c'est comme cela que vont les choses dans la famille Plomeur. Mais c'est sans compter avec la guerre et le talent d'André pour faire chanter les corps des femmes. La file s'allonge devant la boucherie jusqu'à l'armistice. C'est alors un autre défilé, celui des bébés dont les mères se débarassent pour ne pas subir l'ire des époux rentrés du fronts. Et quand un des cocus se mêlent de vengeance, il est temps pour André de prendre ses 7 rejetons sous le bras et de prendre la poudre d'escampette.

Je sors de la lecture de Bifteck avec un goût de trop peu ma foi un peu étonnant pour un texte qui aligne avec bonheur un vocabulaire boucher et culinaire qui donne l'eau à labouche (ou la nausée, c'est selon). C'est un récit truculent, drôle, enlevé qu'on prend plaisir à lire. Les aventures d'André découvrant l'amour, la paternité, cousant de ses mains des culottes courtes pour ses petits et décontenancé par le végétarisme affirmé de la petite dernière est irrésistible.

Mais le texte effectue soudainement un virage vers le fantastique. On débarque avec la famille Plomeur dans un Nouveau Monde qui fleure son pays des merveilles. Je me suis alors perdue dans les méandres d'un second récit où les enfants grandissent à vue d'oeil, où les étapes de la vie sont effleurées et où la terre devient vivante. et qui e m'a pas franchement convaincue.

Reste une belle vision de la paternité et un récit sympathique et attachant.
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Cette nouvelle commence comme un vrai conte sur la paternité.
Une écriture fine et ciselé avec un petit côté désuet dans le bon sens du terme.
Lorsque soudain c'est le drame. La deuxième parties devient complètement loufoque, fantastique voire science fiction.
Avis aux amateurs dont je ne suis pas. Dommage car le début était prometteur et la qualité d'écriture aussi.
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André, le fils des bouchers de Plomeur est l'un des rares hommes restés au village pendant la première guerre. Les clientes se bousculent à la boucherie, espérant toute avoir l'araignée, le morceau qui désigne l'élue du jour. Un livre succulent, truculent, drôle, même si la fin en forme de conte est moins réussie.
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J'aime les livres qui parle de nourriture, c'est sans doute une déformation professionnnelle!
Je ne donnerai pas de résumé du livre premièrement car des personnes l'ont déjà fait mieux que moi, et en second, j'aime découvrir un livre sans résumé, juste avec le ressenti des gens.

Ce livre m'a fait penser à un road-movie à la bretonne : de la France aux Etats-Unis on voit les périples de ce boucher génie de tout type de chaires, mais aussi l'évolution de son amour de ses parents, ces femmes puis ses enfants. Enfant, ado, homme puis père, c'est l'évolution normative de tout à chacun.
Quête initiato-philosophique, se livre est tremper des valeurs de la famille et des liens entre chacun de ses membres.

J'ai passé un très bon moment en le lisant, mais une écriture un peu plus "relevée" ne m'aurait pas gêné. J'aime les livres qui vont à l'essentiel, mais ici on y va peut-être un peu trop vite.

J'ai été surprise de voir que c'était le troisième livre de cet auteur, car avant celui-ci je n'en avait pas entendu parler, et je suis pourtant une fervente des auteurs nouvelles générations, hors du commun, qui sortent du lot...

J'espère ne pas froisser en disant qu'il manque encore une certaine touche personnelle dans ce roman, on à l'impression que l'auteur n'a pas encore trouvé "sa patte" littéraire.
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Ce petit roman inspire bon nombre de jeux de mots. La chroniqueuse de Marianne s'y est laissé prendre. Elle décrit Bifteck comme « une belle fable sur la paternité qui s'autorise des embardées saignantes » . Moi, je vais m'abstenir, je sais pas faire…

Il n'empêche qu'avec un roman pareil, Martin Provost s'est assuré une longue et fameuse postérité dans la littérature. Je ne sais pas vous, mais moi, je suis toute contente qu'il ne se soit pas contenté de son succès au cinéma. Y a pas à dire, Monsieur est un artiste !

Bifteck, c'est l'histoire d'un charcutier précoce, aussi doué pour faire hurler les bêtes que les femmes. Les femmes : mariées et de bonne situation of course ! Evidement, la contraception, connaît pas ! du coup, il se retrouve avec sept gosses à nourrir. le jour où monsieur le sous-préfet découvre que sa dulcinée a compté fleurette pendant que lui faisait la guéguerre, la situation du pauvre André et de ses rejetons devient… compromise.
Ni une ni deux, il fait leurs valises et toute la troupe part à l'aventure.

Si au début, le comportement d'André est douteux – hum, son instinct paternel piègera n'importe qui !

J'ai eu un peu peur sur la fin. Dans les derniers chapitres, l'auteur entre complètement dans son délire et nous perd en cours… Mais la dernière phrase de l'épilogue est l'une des meilleures chutes que j'ai lues ! J'étais morte de rire par ce que je ne m'y attendais pas du tout. C'est une trouvaille qui ne pouvait pas mieux clôturer ce petit roman.

> Ce roman est rafraichissant au possible. Je vous conseille vraiment sa lecture, très rapide et détente. Ce petit livre m'a, en tout cas, convaincue de renouveler l'expérience avec Martin Provost !
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Le jeune André a hérité de sa famille, dans laquelle on est boucher de père en fils, le don de faire « chanter la chair ». Et si ce don vaut pour la viande, c'est sans conteste avec le corps des femmes qu'André a le plus de talent ! Ainsi, alors que la guerre fait rage et que les hommes sont partis sur le front, c'est à la boucherie Plomeur que les femmes délaissées trouvent leur réconfort. Les affaires marchent, jusqu'au jour où les soldats rentrent de la guerre et qu'André découvre sur son palier un petit couffin, bientôt suivi par six autres… Très vite, le jeune homme se retrouve bien malgré lui père de cinq petits garçons et de deux fillettes. Loin de rejeter sa responsabilité, il se découvre au contraire un fort instinct paternel et décide d'élever seul les joyeux bambins. Fuyant un mari jaloux, le voilà embarqué avec sa petite famille en direction des Amériques. Un périple semé d'embûches mais riche en apprentissages…
« Bifteck » est une très jolie fable, pleine de charme et d'humour. La part de merveilleux, qui fait chanter les mots autant qu'elle fait danser les corps, offre une belle réflexion sur la paternité, vue dans son ensemble et de manière accélérée. Les éléments du conte sont omniprésents avec ces sept enfants aux capacités extraordinaires, orphelins de mère, mais promis à un destin insolite. L'écriture de Martin Provost est, quant à elle, rayonnante, musicale et entraînante. Elle nous embarque avec elle dans cet étonnant voyage, prétexte à une quête de soi et à un avenir meilleur. Par ailleurs, et pour les plus curieux, vous apprendrez avec « Bifteck » comment est né le hamburger… Quoi qu'il en soit, ce roman reste une très bonne découverte !
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