J'adore la couverture. Beh oui, j'aime les chats, c'est comme ça. La couleur reflète bien la noirceur qui court le long du livre. Par contre, quelque part, je trouve un peu dommage que ce chat soit noir alors que Purrl est albinos... Oui oui, je chipote, je sais. ;p
D'un côté, cette couverture contribue à diaboliser les chats noirs, qui sont pourtant exactement comme les autres (non non, ils ne portent pas malheur, je vous assure !) mais, de l'autre, le fait que le chat "diabolique" de cette histoire soit albinos contrebalance ce préjugé et montre bien que la couleur n'entre pas du tout en jeu.
Ce livre, si ma mémoire est bonne, je l'ai acheté en mars 2016. Il était temps que je le lise ! Et je me suis lancée, contente d'entamer un livre contenant des chats, mais déjà chagrinée à l'idée de la mort de l'un d'entre eux.
La plume de l'auteure en elle-même est agréable, fluide. Par contre elle est lente, mais lente... Alors oui, je sais, on suit pas à pas l'évolution psychologique, le changement qui s'opère en Milla dès lors qu'elle a rencontré Purrl, une chatte albinos qui la fascine immédiatement. Et ça, ça ne se fait pas en un claquement de doigts.
Au début, on ne voit rien, et puis quelques petits détails par-ci par-là font que l'on s'aperçoit finalement que quelque chose commence à se passer. Pour moi, ce point a été l'enterrement de Tibbs où, malgré toute l'affection que l'on voyait bien qu'elle lui portait, elle se demande à quoi ça sert vu que ce n'est qu'un chat... Là, je me suis dit que quelque chose clochait. Il n'empêche que cette évolution est lente et qu'on a l'impression qu'il ne se passe pas grand chose...
Sans compter une plume fluide dans l'écriture, mais au final, pas très claire quant à ce que l'auteure veut nous transmettre. Milla est-elle tout simplement folle ou ce livre est-il réellement fantastique ? J'avoue que, parfois, j'aime avoir des doutes et imaginer des choses, mais là, j'étais complètement perdue et que je me posais trop de questions.
De plus, je n'ai pas accroché au personnage de Milla qui ne me semblait déjà pas très nette dans sa tête, mais au fil des pages, c'est pire. On a l'impression qu'elle n'a aucune volonté et qu'elle a attendu toute sa vie quelqu'un qui la contrôle et lui dise quoi faire. Alors peut-être que Purrl est juste une excuse à sa folie, une excuse pour se laisser emporter par elle au nom de quelque chose de précis, comme un but à atteindre. Peut-être aussi la chatte albinos est-elle réellement spéciale... C'est laissé à la libre appréciation du lecteur, bien que j'ai quand même ma petite idée sur la question.
Le fait qu'il n'y ait pas réellement de temporalité m'a gêné, même si, vu la personnalité de l'héroïne et son évolution, c'est tout à fait logique. Elle se perd elle-même, comment pourrait-elle gérer le passage du temps ?
Néanmoins, et je vais terminer par un point positif, j'ai aimé l'analyse qui est faite de la psychologie et du fonctionnement des chats, de leur construction physique, de leur quotidien, le parallèle avec les chiens... C'est le point que j'ai le plus apprécié du livre.
En résumé, un livre dont le résumé me tentait beaucoup et me vendait un chat tueur, du fantastique et un rythme effréné. Au lieu de ça, je me suis retrouvée avec une histoire noire, certes, mais très lente dont je n'arrivais pas à distinguer le fantastique de la folie et ça, ça m'a vraiment perturbée, à sans cesse me poser des questions dont je n'aurai jamais les réponses.
J'ai beau adorer les chats (j'en ai trois en ce moment, mais j'en ai eu jusqu'à huit en même temps), je ne pense pas que c'est un livre que je conseillerai, sauf peut-être à quelqu'un qui aime les histoires lentes et se triturer les méninges. ;-)
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