AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La Tétralogie des Origines, tome 3 : Club Uranium (5)

- Toutes les élites de ce pays ont un point commun : une sainte horreur du ridicule. Et « Club Uranium » ne fait décidément pas très sérieux. C’est comme si on cachait quelque chose dans une boîte et qu’on écrivait sur le couvercle : »Ici se trouvent toutes les réponses aux mystères de l’univers. » Pas un reporter, encore moins un politicien, et surtout pas un historien dans le futur n’oserait s’intéresser à un truc pareil et en faire état en public, de peur de perdre sa crédibilité.
- Je vois, dit l’agent.
- Cette Affaire doit ressembler à un gigantesque canular, Johnston. Afin qu’aujourd'hui, et dans les années à venir, toute apparition malencontreuse de ces étrangers, toute fuite dans notre organisation puissent être étouffées au plus vite : en balançant un Brandowski en pâture aux journalistes, en niant l’évidence ou en servant aux médias une explication fumeuse à une vérité impossible à croire. Ici aussi, les méthodes des nazis nous seront d’un précieux secours. Nous allons procéder comme Goebbels, leur ministre de la Propagande, qui répète à qui veut l’entendre : « Plus un mensonge est gros et plus les gens y croiront ».
- Très bien, patron. Je vais annoncer aux gars la nouvelle : on s’appelle désormais Club Uranium !

Commenter  J’apprécie          140
- Je vous propose de mettre un terme à ce « tapage » qui focalise les attentions sur vos activités, reprit M. Lee. Je m’emparerai des preuves de votre existence, puis je les ferai disparaître, en même temps que j’éliminerai ou discréditerai les témoins de ces phénomènes. Je m’arrangerai pour que l’on ne puisse jamais tirer de conclusions irréfutables au sujet de votre existence. La désinformation est une arme plus efficace que l’extermination… une chose que les nazis ne comprendront jamais.
- Pourquoi pensez-vous que je me tiens devant vous, plutôt que devant Hitler ? ajouta l’étranger. En touant ouvertement tant de gens, les nationaux-socialistes créent des martyrs et provoquent un sentiment de rejet qui les mène tout droit à leur perte. Si nous commettions l’erreur de nous allier à eux, l’humanité pourrait se dresser unie dans la résistance.
- Je me félicite de votre choix. Je ne crois pas à la résistance, mais plutôt à l’adaptation, à la mutation des espèces pour garantir leur survie. Voyez ce tyrannosaure : comme il est ridicule face aux forces de l’univers qui l’ont fait disparaître à tout jamais.
- L’humanité a toujours enfanté des héros qui pensent le contraire, des gens convaincus de pouvoir renverser l’ordre inéluctable des choses. Ce sont eux que vous allez devoir combattre : exterminez-les, mais surtout, détruisez les idées qu’ils représentent.
- Pour que la liberté ne reste qu’un barbecue et une partie de football, par un bel après-midi d’été, ajouta M. Lee.

Commenter  J’apprécie          70
« Depuis bientôt un an, continua M. Lee. Malgré vos diplômes d'histoire antique et d'archéologie, vous avez été obligée de faire le tapin à Broadway pour vous payer une dose, une piaule ou un sandwich au pastrami.
— Vous connaissez ma vie par cœur ? »
Des sanglots affleuraient dans sa voix.
« Je ne me renseigne jamais assez lorsque je recrute quelqu'un.
— Lorsque quoi ?
— Je vous donne l’opportunité de suivre la voie de la rédemption, mademoiselle.
— Pour quelle raison ?
— La raison de l'administration fédérale. »
Rachel Bergson fronça les sourcils.
« Je ne comprends pas… Depuis quand les flics offrent-ils des jobs ?
— Je ne suis pas policier.
— Vous êtes quoi, alors ?
— Votre nouvel employeur. Si vous acceptez ma proposition, bien sûr… Les civilisations mésopotamiennes constituent bien votre spécialité ?
— En effet.
— On ne m'a donc pas trompé. Je vous propose de diriger une campagne de fouilles archéologiques au Moyen-Orient. Votre emploi du temps me semble dégagé les prochains mois… Pas d'obligations professionnelles ou familiales en vue ? »
Elle dodelina.
« Si cela vous intéresse, sachez que le salaire s'élève à mille cinq cents dollars par mois. De plus, je vous alimenterai en cette substance que vous vous injectez dans les veines. Et ça n'aura rien à voir avec la merde que l'on vous vend à Uptown… »
Non content de se présenter comme le dealer d'héroïne le plus honnête des USA, cet inconnu lui offrait une paye énorme.
« Et si je refuse ?
— Ce n'est pas une option, dit-il en lui jetant un regard glacial. Je vous offre une nouvelle vie : ne soyez pas autodestructrice au point de rejeter ma proposition.
— Vous me menacez ?
— Les gens comme moi ne menacent pas, mademoiselle Bergson… Ils n'en ont pas besoin. »
Commenter  J’apprécie          60
L'homme aux cheveux blancs soigneusement coiffés sur le côté adopta le ton de la confidence : « Je puis vous dire que ce que vous ferez à partir de ce soir, monsieur Woodstein, ce que nous faisons tous, n'est répréhensible en rien. Vous devez comprendre que des hommes comme moi sont parfois amenés à agir d’une façon qui n’est pas forcément légale – si on s'en tient au sens strict de la loi –, mais que nous le faisons tout de même parce que tel est l'intérêt supérieur de la nation.
— Attendez, je veux être sûr de bien comprendre : vous êtes en train de me dire que dans certaines situations des hommes comme vous, des hommes du Président, sont en droit de commettre un acte illégal du moment qu'ils considèrent que c'est pour le bien de la nation ?
— Ce que je dis, monsieur Woodstein, c'est que du moment qu'il s'agit d'hommes comme moi, ce n'est plus illégal… »
Commenter  J’apprécie          61
Nous sommes arrivés au Château des millions d’années en fin d’après-midi. Le lieu ressemble à l’idée que je m’en faisais : un vaste cirque entouré par de hautes falaises s’élevant à pic vers le ciel ; des cheminées de fée s’accrochent au flanc des rochers, tantôt isolées, tantôt imbriquées les unes aux autres, telles des sentinelles montant la garde sur le chemin de ronde d’une forteresse aux proportions titanesques. Les cimes des montagnes cernant la vallée sont couvertes de neige ; quand on regarde depuis les rives du Petit Zab, elles semblent vous dominer de leur masse imposante, sombres, inquiétantes. Les nuages gris renforcent cette sensation oppressante d’écrasement : nous sommes au fond d’un cul de basse-fosse, scrutés par les dieux qui nous contemplent du haut du ciel et se gaussent de nos entreprises tout en réfléchissant au sort qu’ils nous réservent – seront-ils magnanimes, ou déchaîneront-ils leur colère sur nos têtes ?
Rien ne bouge alentour. Pas de végétation. Pas âme qui vive. (p. 284.)
Commenter  J’apprécie          20




    Lecteurs (138) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les plus grands classiques de la science-fiction

    Qui a écrit 1984

    George Orwell
    Aldous Huxley
    H.G. Wells
    Pierre Boulle

    10 questions
    4886 lecteurs ont répondu
    Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

    {* *}