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Critique de Zakuro


A San Diego près de la frontière mexicaine, les champs de courses remplacent les vastes plaines de l'Arkansas natal de Muriel qui est venu s'y établir pour suivre Lee, son mari.

C'est l'époque des Fiftees, la guerre de Corée terminée 3 ans plus tôt laissent encore les traces d'une ombre sur les vétérans comme Lee et son frère Julius.
Les retours en arrière sur l'enfance rugueuse De Lee et Julius renforcent leurs liens, la maison familiale de Muriel l'attache à de tendres souvenirs.

Tous les 3 rêvaient d'une petite maison commune sur les collines de Californie mais il y a trop de monde maintenant et le ciel est parasité d'avions militaires.
Alors chacun d'eux va comme il peut dans ce roman d'ambiance où les personnages peinent à se reconnaître dans une Amérique en mutation.

Il faut entrer doucement dans le roman de Shannon Pufahl sans chercher de grandes chevauchées des mots, la lenteur sert une fine observation de la société américaine d'alors que j'ai beaucoup appréciée.

J'ai aimé l'éclat des paysages, les couleurs des vergers, la poésie à certains endroits du texte comme la belle image de la robe des chevaux par exemple. Je ne suis pas une passionnée des jeux de cartes mais cela ne m'a pas gênée dans ma lecture.

Il faut dire que je me suis attachée à la côte ouest et à la forte impression d'évanescente du roman comme si tout était fondu, irréel. D'où l'intensité des désirs aux goûts de l'interdiction qui ne demandent qu'à s'échapper, être soi, aimer qui l'on veut, une envie de vivre qui surpasse les personnages eux-mêmes comme s'ils restaient en arrière-plan pour servir un plus grand dessein.

Et nous nous enfuirons sur des chevaux ardents, c'est pour moi la nostalgie du dernier cheval sauvage et des rêves à réaliser.

Une lecture américaine découverte grâce à Léa du groupe FB #PicaboRiverBookClub que je remercie infiniment ainsi que les éditions Albin Michel Terres d'Amérique.

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