AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de jcjc352


Y'a qu'une dent dans la mâchoire à Jean !*
Marrante cette histoire de dentiste vengeur surtout pour un senior qui n'en a plus beaucoup.
Dans les premières pages, ici 60 environ sur 600, on prend toute la mesure de l'ouvrage
Constat :
Deux fliques (féminin de flics) fortes têtes pas du genre à se déguiser en chou pour se faire brouter le minou par les lapins et couillues, en fait des brutales qui s'envoient fréquemment des «va chier!» ( mais pas de nik'ta'mère on est en Sardaigne heureusement car qu'en diraient les sardes) et éclusent des pintes (si, si) de bière. L'une la mama, un peu beauf mais craquante boudinée dans son Chanel ou équivalent, un tantinet misandre (c'est mode) et qui parle avec grossièreté, paraît que dans la police c'est fréquent et encore plus chez les femmes que les hommes, émulation oblige et quand le chef salue d'un « bonsoir, mes couilles! (note : mes couilles ici ne qualifient quand même pas les meufs mais une interjection triviale bien masculine et patriarcale un tantinet ambianceuse)» Aïe! Aïe! Aïe! on se demande comment il faut le prendre apparemment, me#too ne serrait pas parvenu jusqu'en Sardaigne. Les veinards! (Heu…) J'ai oublié avec ça intelligente! Ah les machos italiens ne sont plus ce qu'ils étaient !
L'autre très meurtrie et qui culpabilise (je viens d'écrire la même chose pour «code 93» c'est dire la variété dans le polar) Rouquine de devinez d'où? L'Irlande ! gagné! Suicidaire on souffre énormément dans la police plus qu'ailleurs! de plus motarde, plus joliment dit et plus parlant Hell(e) angel(le) elle passe le mur du son et si d'après moi les routes de Sardaigne sont aussi belles que celles de Sicile... Waouh c'est très dangereux. Mais bon la police n'est-elle pas au-dessus des lois? C'est d'ailleurs un peu le thème du bouquin.
Un barbot, vice questeur, un géant et musculeux bellâtre, meurtri aussi (je viens d'écrire la même chose ci-dessus {bis repetita un peu de latin avant le sarde}… esthète, aime Coltrane (mais pas le Sampa de Gotainer) et le whisky japonais (eh bé ils sont connaisseurs et originaux en Sardaigne), copain comme cochon avec une psy (ça me rappelle quelque chose): c'est l'Homme, l'Uomo, l'Ovni qui a vu l'Innommable (petit coup de canif au féminisme non mais). Il vit avec une chatte qui a un caractère de femme mais pas celle déguisée en chou c'est à dire rancuneuse.
Note je remarque que dans la police les gabarits hors norme 1 m 80 ou 90 et plus sont très fréquents alors que le jockey est plutôt petit même très petit c'est d'ailleurs pour ça qu'on ne les prend pas dans la police.
Et puis le grand chef celui «aux couilles» qui n'en branle pas une mais qui gueule beaucoup les pieds sur son bureau.
Uno dentista y uno pedòfilu chi tenet su dolore a sos dentes (voyez avec glosbe translate c'est du sarde). Je connaissais de Silice, une île aussi, le commissaire Montalbano de Camilleri Andrea mais de Sardaigne, nudda! Maintenant c'est fait.
Oui parce que Piergiorgio Pulixi utilise le truc de Camilleri Andrea (et la traduction du génial Quadruppani) avec des insertions de sarde mais ici (contrairement à Camilleri) assez croustillantes c'est à dire ordurières, beaucoup de gros mots comme «va chier» du début et d'allusions aux attributs masculins et féminins (ici d'utérus de la mère voire de la tante, originaux ces sardes)
Il fait encore mieux car le grand chef étant sicilien on a droit aussi à des insertions siciliennes et comme je ne sais plus quel personnage (légiste je crois) des insertions vénitiennes! Piergiorgio Pulixi linguiste confirmé?
Et plus encore (c'est possible)
Il y a un personnage simplet qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Catarella. Simplet mais pas tant que ça! Et une scène qui sera pratiquement d'anthologie entre simplet et son chef copier coller? Je vous laisse découvrir.
On est en Italie (dans la mesure ou la Sardaigne comme la Sicile d'ailleurs se sent italienne) ça se sent aux sourires « lucifériens » et « regards diaboliques ». Maman le diable court dans la maison! Les cornes mon fils les cornes !
Bon j'abrège car 15 jours après lecture, comme dans « mission impossible » la bande est en train de s'autodétruire. Pour le sujet et bien lisez le bouquin si ça vous tente car les personnages sont ce qu'il y a de mieux c'est peu dire.
Ah la la Piergiorgio Pulixi aime les femmes ça se sent! Hé Hé Petit malin!
*Michel Polnareff
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}