Un tueur qui venge les victimes en torturant les bourreaux . Une île d'Italie où les policiers ont un langage plus que fleuri. Deux enquêtrices au caractère bien affirmé pourtant très différentes l'une de l'autre qui forment un duo crédible et attachant. Une justice pas toujours juste. Un auteur que je ne connaissais pas mais qui m'a bien plu. Un bon polar de la rentrée, un pavé qui se lit vite.
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Qui détient le pouvoir détient aussi la justice ? ce pourrait être un sujet du bac ! si vous n'avez pas 4h pour y répondre, lisez les 600 pages de ce policier italien, véritable page turner !
Imaginez que vous receviez, comme des milliers d'italiens autour de vous et au même moment, une vidéo intitulée « la loi, c'est toi » !
A l'écran, un homme est ligoté, ensanglanté, on lui a arraché les dents une par une pour les offrir à sa victime. Son bourreau, un homme masqué, vous explique que vous avez sa vie entre vos mains : en effet il vous suffit de voter soit pour l'épargner soit pour le tuer, votre vote est anonyme et il sera totalement respecté.
Son but, ébranler jusqu'en ses fondements le système judiciaire défaillant criblé de vice de procédure et prescription des faits qui sont reprochés à ce pédophile qui a été relâché.
Les inspectrices de la brigade mobile de la section criminelle, Mara Rais, colérique et bourrue, surnommée le pitbull et Eva Croce, torturée qui cache un lourd secret personnel, sont sur les dents. le milanais Vito Strega, vice-questeur criminologue, se joint à elles pour l'enquête. C'est le personnage qui m'a le plus intéressé, il peut paraitre lisse sur bien des aspects mais en réalité il apporte ici un certain équilibre au duo parfois presque caractériel que forme Mara et Eva.
L'intrigue est bien ficelée, l'écriture fluide, les réflexions sur la moral et la justice sont intéressantes. Les chapitres sont courts et dès les premières pages, l'histoire nous happe.
Si au début, cela peut surprendre voire prêter à sourire, les nombreuses insultes deviennent lassantes et lourdes. Elles sont très grossières, inadaptées à la situation, totalement gratuites. Par ailleurs, un paragraphe grossophobe m'a laissé perplexe. Il n'avait en aucun cas sa place dans ce roman, il n'apportait strictement rien à l'intrigue, à l'action qui se déroulait, ni d'étoffe aux personnages. La fin nous informe d'une suite avec les mêmes protagonistes et de nouvelles enquêtes.
Ça sort le 1er septembre 2022,
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L'histoire de ce justicier plébiscité par la foule est bien menée, et apporte une vraie réflexion sur la question de la justice.
... mais que c'est mal écrit !!! Déjà, l'accumulation d'idiomes italiens (siciliens, calabrais, sardes) devient rapidement lourdingue dans la version traduite. Mais le reste ! Les dialogues sont franchement imbuvables, les personnages toujours en train de s'invectiver (avec une scène grossophobe franchement gênante par sans aucun recul). Les persos polis sont trop polis, les rebelles trop rebelles... Ajoutons à cela des platitudes extraordinaires, du genre "le numérique rend floue la frontière entre fiction et réalité" (pas la citation exacte, mais très proche)...
Amoureux du style, passez votre chemin !
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