AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,2

sur 733 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
°°° Rentrée littéraire 2022 # 13 °°°

Ravie de retrouver cet auteur italien dont j'avais adoré L'Ile des âmes ! Une nouvelle fois j'ai dévoré les 600 pages de ce thriller qui défile à toute allure.
La scène inaugurale harponne d'emblée. Dans une cour d'appel, un pédophile avéré est acquitté, la procédure s'étant engluée dans les limbes d'un système judiciaire saturé, au point de lui ouvrir l'issue d'une prescription. Colère du public, désespoir de la victime. Tout cela sous le regard d'un homme qui, quelques heures après, attend tranquillement le violeur chez lui avant de le kidnapper et de poster via WhatsApp une vidéo devenue virale intitulée « La loi, c'est toi. ». On l'y voit aux côtés du pédophile torturé, mutilé toutes ses dents arrachées sommairement (remises au préalable à la jeune femme violée en cadeau de réparation), appelant le peuple à voter dans un délai de 3 heures pour décider si cet homme doit vivre ou mourir. Un clic et c'est la mort.

S'en suit une course contre la montre pour empêcher le tueur en série, surnommé le Dentiste, de passer à l'acte. Dans un style très cinématographique d'une rare efficacité, Piergiorgio Pulixi propose un montage serré de chapitres courts ( 3-4 pages maximum ) et des dialogues vifs au coeur de l'action. C'est un excellent metteur en scène, dosant avec justesse scènes sombres bourrées d'adrénaline, suspense haletant et moments calmes permettant de reprendre son souffle entre descriptions s'attardant sur un détail, plans rapprochés ou images fixes.

A l'intrigue de la traque du Dentiste, l'auteur coud une dimension sociétale sur le rapport à la justice et aux médias lorsqu'ils dysfontionnent, poussant le lecteur vers une réflexion non manichéenne sur cette double thématique. Les motivations et le modus operandi du tueur soulèvent de nombreuses questions. Si la loi ne protège plus les citoyens contre toute forme de violence perpétrée par des criminels, pourquoi le citoyen ne s'arrogerait-il pas l'exercice direct de la puissance punitive étatique ? pourquoi la communauté nationale n'assumerait-elle pas la charge de rétablir l'équilibre brisé par les défaillances d'une justice injuste, inefficace voire corrompue ? le débat agite même les représentants de l'ordre, lassés de l'obscène disproportion entre le crime et la peine. Pour certains, le Dentiste « lubrifie la machine judiciaire avec du sang » au point de risquer de faire exploser tout le système.

Entre le Bien et le Mal, une grande porosité. le lecteur devient un acteur à part entière, traversé par un vent incohérent qui fait vaciller ses certitudes ou plutôt qui joue avec elles. D'autant plus que Piergiorgio Pulixi complexifie le parcours des consciences en faisant intervenir dans l'arène une racoleuse émission de justice-spectacle, Verdict, animée par une bimbo sur le retour, qui alimente la curiosité morbide des téléspectateurs, se goberge dans leur impulsivité. Impossible de ne pas penser au film Joker, Pulixi saisissant comme Todd Philipps, le cauchemar d'une époque marquée par la haine numérique, la fureur populaire ne fonctionnant qu'à l'impulsivité des émotions ou de l'indignation et le pilori médiatique. La foule prend parti pour le Dentiste vu comme un héros justicier. Et c'est glaçant.

A ce stade-là, le thriller est déjà excellent, ménageant des surprises indéchiffrables dans le scénario comme ce gros changement de braquet à mi-parcours. Il gagne en profondeur et humanité avec la formidable caractérisation de la triade d'enquêteurs avec lesquels on se connecte immédiatement. Ceux qui ont lu L'Ile des âmes retrouveront le duo d'inspectrices Mara Rais / Eva Croce avec leurs traits de caractère déjà bien campés mais avec des précisions importantes sur leur évolution psychologique, notamment Eva. L'auteur a l'excellente idée de leur adjoindre un fascinant personnage en la personne du criminologue Vito Strega. Un autre paria du système policier, une autre solitude hantée par les démons du passé qui, additionnée aux deux autres, constitue une formidable force de frappe pour traquer le Dentiste.

Un thriller qui m'a captivée. Il peut se lire indépendamment du premier volet des enquêtrices Mara Rais / Eva Croce mais ce serait vraiment dommage de passer à côté de L'Ile des âmes ( très différent dans les thématiques abordées et l'atmosphère déployée ).

Commenter  J’apprécie          13022
Attention polar difficile à lâcher !
Un homme est enlevé, son tortionnaire lui arrache les dents une à une (et à vif). Une horreur ? Oui.... Petite particularité de la personne enlevée : cet homme vient d'être libéré pour prescription de viols sur mineure.... D'un coup, on ressent moins d'empathie pour ce type. C'est sur ça que va jouer son gardien en proposant aux internautes de voter pour sa remise en liberté ou contre, c'est-à-dire pour sa mise à mort.... Un lien, un clic, de multiples votants....
Ce livre traite de sujets passionnants : la Justice, la vengeance, les réseaux sociaux, la télé toujours plus trash.... Des sujets intéressants, qui posent question et malheureusement d'actualité.
En un mot, je me suis régalée....
En plus j'ai découvert deux policières calabraises intéressantes et l'usage fréquent et surprenant pour une Française, des patois locaux en Italie !
.
J'avais aimé le précédent roman lu de cet auteur, je sais déjà que je vais continuer à découvrir ses récits !
Commenter  J’apprécie          5016
Bonjour,
Voici « L'illusion du mal »de Piergiorgio Pulixi. J'ai adoré ce thriller dont l'intrigue se révèle captivante et machiavélique. L'auteur nous propose un voyage à Cagliari en Sardaigne et à Milan. Deux enquêtrices et un criminologue sont chargés d'une affaire complexe: retrouver un justicier qui kidnappe et torture des personnes qui ont échappé à la justice, et qui fait voter le public pour savoir s'il leur laissera la vie sauve. le récit, glaçant de réalisme, dénonce les travers de la justice, l'impact profond des réseaux sociaux et celui des émissions à grande écoute. Les rebondissements multiples m'ont donné des sueurs froides. Les trois enquêteurs, au passé douloureux et tourmenté, se montrent très attachants et profondément humains. L'écriture de l'auteur est percutante, incisive, visuelle, avec cette pointe d'humour qui fait la différence. Un thriller coup de coeur à découvrir au plus vite !
Commenter  J’apprécie          433
*** Rentrée littéraire 2022 #4 ***

Piergiorgio Pulixi est un grand auteur de roman noir italien. Pour ce deuxième volet, l'auteur plonge le lecteur au coeur d'une nouvelle enquête, entre la Sardaigne et Milan, « L'illusion du mal » est une plongée critique au coeur du système judiciaire italien, mis à mal par ses propres négligences « ou omissions ? »..

Des négligences qu'un tueur essaie de combler...

A travers toute l'Italie, les téléphones portables vibrent à l'unisson. Au même moment, sans distinction d'âge, de race, de classe sociale, des milliers de personnes reçoivent une vidéo au titre surprenant « La loi, c'est toi » avec un lien.. et l'ouvre.. Sur cette vidéo filmée en directe, apparaît un homme masqué avec une perruque orange, au second plan, un homme, ligoté à une chaise de dentiste, torturé, le visage tuméfié. L'homme masqué prend la parole. Son objectif : faire voter en ligne le public et ébranler le système judiciaire jusque dans ses fondements. Commence alors une course contre la montre pour notre duo d'enquêtrices de choc.

Maria Rais, sarde, mise au placard au service des affaires non élucidées. Une vrai lionne. Grande gueule, toujours habillée avec élégance. Eva Croce, milanaise, mutée en Sardaigne après une agression violente, cherche à fuir son passé avec un sentiment de culpabilité. Ces deux enquêtrices, que tout oppose, vont devoir se surpasser pour empêcher le pays de dériver vers la vengeance et la loi du talion.

De la Sardaigne à Milan, Piergiorgio Pulixi nous entraîne dans une traque aux multiples rebondissements. Un récit addictif, haletant, plein d'émotions, et d'adrénaline. Il manie à merveille les ficelles du polar. Aucun temps mort. Une plume fluide au chapitres très courts, dans lesquels les personnages ont gagné en profondeur, en maturité. Une enquête omniprésente, portée par une intrigue palpitante et machiavélique. Un vrai page-turner.

Entre envie de justice et soif de vengeance, cette « illusion du mal » propose une véritable réflexion morale, sur les sujets très actuels que sont la cybersécurité et les défaillances du système judiciaire. Piergiorgio démontre également avec force ce que les réseaux sociaux peuvent engendrer. La déresponsabilisation. Voter pour la condamnation d'un homme bien caché derrière son écran. Un vote anonyme, intraçable, avec droit de vie ou de mort.

Un roman de six cent pages qui se lit comme un claquement de doigt, et qui va rester longtemps dans la tête. Vivement le prochain !

Juste une dernière petite chose....

« Regardez au plus profond de vous et demandez-vous si cet acte de justice est nécessaire. Il suffit d'un clic. Une seconde de votre temps pour réparer un tort épouvantable. Et si vous êtes convaincus comme moi que le système doit changer, diffusez ce lien parmi vos contacts. Faites-les participer. Trois heures. D'une manière ou d'une autre, vous aurez encore de mes nouvelles... »

Et vous, auriez vous votez ?
Commenter  J’apprécie          332
Outre améliorer votre glossaire personnel de délicieuses injures en sarde, sicilien ou vénitien, cet excellent thriller à le mérite de poser une question centrale. Où en est le peuple dans sa participation au rendu de la justice ?
En mettant en scène un justicier, certes sadique et sanguinaire, qui en appelle à la population pour voter les sentences, l'auteur plonge dans la vase des dessous d'une justice dont on peut trop souvent questionner la probité ou l'indépendance.
Entre corruption et solidarité de castes, il est vrai que nombre de verdicts font douter que justice soit réellement rendue au nom du peuple. En décembre 2023 une étude diligentée par Transparancy International France et la fondation Jean Jaurès révélait que 87% des français estiment que les personnes exerçant des responsabilités sont corrompues.
Même transposé en Italie ou en Sicile, le scénario est donc judicieux et d'actualité. Il pointe de surcroît le rôle des médias et des réseaux sociaux dans un système où il est facile d'orchestrer la haine et la vindicte dans de grossières mises en scène.
Depuis le pouce levé ou baissé des questeurs romains, l'adhésion du peuple est manipulée, mais le "peuple du droit n'est pas le peuple de la Loi", comme l'affirmait Schultz. Pulixi Piergiorgio reprends plus ou moins ce concept en faisant dire à l'un de ses personnages ce triste constat: " Des siècles de civilisation judiciaires balayés en trois heures..."
Personnages campés habilement et sans manichéisme, intrigue sans appels d'air, mon immersion et mon adhésion ont été immédiates, le tout étant en outre porté par une écriture d'excellente facture.
Bref, cela a été pour moi un très bon moment que les effluves de la cuisine sarde n'ont pas gâté. Et j'avoue une tendresse spéciale à Sofia, féline intrigante, dont les humeurs de tigresse rappellent qu'en amitié, l'honnêteté est souvent le maillon le plus fort...
Commenter  J’apprécie          326
Avec quel livre avez-vous fini et commencé l'année ? Je gardais de côté L'illusion du mal de Piergiorgio Pulixi car je suis à l'affût des romans qui me permettent d'aller par procuration en Italie. J'étais tellement bien là bas que j'ai lu ce polar de 600 pages en même pas deux jours (vive les vacances aussi et le luxe de pouvoir lire plusieurs heures de suite sans que cela soit un problème). La bonne nouvelle est que L'illusion du mal met en scène deux enquêtrices, Eva Croce et Mara Rais, au coeur du précèdent roman de l'auteur, L'île des âmes. Une autre occasion de retourner en Sardaigne !

L'illusion du mal : le pitch
28 dents sont retrouvées sur le palier d'une jeune femme abusée par son beau père. Ce dernier n'a pas été puni, les faits étant prescrits. Eva Croce, en vacances à Belfast, rentre alors à Cagliari, pour découvrir aux côtés de Mara Crais, à qui appartiennent ces dents. Quand une vidéo du pédophile édenté est reçue par des milliers de personnes et que celui vite prénommé le dentiste appelle le public à voter en ligne sur le sort de son prisonnier, la vindicte populaire se met en marche. Alors que la colère du peuple grossit face aux manquements de la justice, Eva Croce, Mara Crais et Vito Strega (un criminologue réputé qui les épaule) se lancent dans une course contre la montre.

Pourquoi je n'ai pas pu lâcher ce polar ?
La construction
Le polar est construit en très courts chapitres et de manière à ce qu'on ait toujours envie de connaître la suite. L'intrigue se situe à la fois à Milan et à Cagliari, elle met en scène 3 enquêteurs avec des personnalités bien distinctes et le roman mêle leur histoire et l'avancement de l'enquête. Niveau rythme, il n'y a pas de temps creux, pas de chapitre en trop, cela se dévore ! suite de l'article sur le blog


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          291
Engendrer le chaos pour permettre le renouveau d'un système judiciaire, parfois inefficace, parfois corrompu, parfois soumis à d'autres pouvoirs, est-ce la solution ?

C'est cette question que pose Piergiorgio Pulixi dans un roman noir, véritable page turner, constitué de courts chapitres, qui se déroule entre la Sardaigne et Milan, avec un trio d'enquêteurs aux qualités et zones d'ombre multiples.

On a envie de retrouver Eva et Mara, les deux enquêtrices dans la quarantaine, opposées mais complémentaires, et Strega, le séduisant criminologue. Ce deuxième opus de la série est addictif.

Ce récit est un V pour vendetta actualisé, dans une société régie par les réseaux sociaux, niant la frontière entre réel et virtuel, où la mise en scène d'un tueur en série peut conduire le peuple à décider de la vie ou de la mort d'un individu en un simple clic.

L'illusion du mal allie un suspense digne des plus grands auteurs du genre à des réflexions sur le devenir de la société. Un vrai coup de coeur sur le fond et la forme !

S'il y avait un seul bémol (minime), il se situerait au niveau de l'absence d'une page introductive sur le droit pénal et les instances italiennes, avec une courte comparaison avec le droit français. Je me fais fréquemment cette réflexion quand certains éléments clés du roman diffèrent entre nos procédures et celles du pays de l'auteur (comme ici sur le régime de la prescription).
Commenter  J’apprécie          200
"L'illusion du mal" de Piergiorgio Pulixi

..."Voyez- vous, professeur, en cette période historique, la complexité n'est plus admise. L'unique critère de jugement, ce sont les tripes. La haine. L'indignation. Rien d'autre... C'est ça, l'ère du Dentiste."...

Ce sera un de mes coups de coeur de cette année 2023 ! Sorti chez l'excellent éditeur Gallmeister en 2022, P. Pulixi nous emporte dans l'Italie d'aujourd'hui, en Sardaigne, à Cagliari et aussi à Milan. L'italie a souvent défrayé la chronique en matière de justice, corruption et assassinat, ce n'est donc pas étonnant de les voir traités dans un roman. Face à la faillite du système judiciaire rongé par les affaires, l'originalité ici est de faire de chaque italien un juge. le risque, pour le système politique en son entier, est alors de voir la haine, l'esprit de vengeance, la loi du Talion de la Vox Populi remplacer la conscience, la réflexion ou la mise en abîme des contextes, des paramètres sociétaux, bref de foutre en l'air le mikado démocratique qui a failli !
Le roman commence par la libération d'un pédophile avéré, qui a arrosé les magistrats, qui bénéficie de soutiens et dont l'affaire est prescrite... il n'en profitera pas longtemps car les italiens reçoivent un lien vidéo sur leur téléphone portable : on l'y retrouve pieds et poings liés avec un message "la loi, c'est toi" qui invite à voter pour sa libération ou sa mise à mort !
Et comme il a déjà été torturé, toutes ses dents arrachées en attendant le verdict, son bourreau sera nommé le Dentiste...
Ce dernier, missionnaire illuminé convaincant, discours lénifiants à l'appui, appliquera le verdict sans pitié des centaines de milliers téléphones, des internautes...
Alors, les choses sont sérieuses car cela va dégénérer rapidement puisque la presse à scandale, la téléréalité de Luana Rubicondi, star botoxée de la TV italienne va s'en nourrir et amplifier le phénomène meurtrier !
Le risque de voir d'autres "dentistes" apparaître pour faire la loi grandit !
Alors, Vito Strega, crimilogue et professeur épaulé par les deux enquêtrices Eva Croce et Mara Rais vont essayer de comprendre qui est le dentiste, freiner sa popularité grandissante, et surtout essayer l'arrêter !
Cette équipe va agir sous pression des autorités en panique, mais on sent le danger tant la justice est infiltrée : hackers, fuites, collaboration au sein de la police , le "dentiste" est organisé, malin, avec toujours un coup d'avance à tel point qu'ils soupçonnent une organisation ? Terroristes, loups isolés, militaires ou policiers vengeurs ?le mystère est total...
Alors, on se fait promener par P. Pulixi qui écrit un thriller diablement efficace, d'une écriture fine, parfois fleurie d'insultes cocasses en dialecte Sarde ou Sicilien, et d'une trame intelligente qui fait réfléchir sur la thématique de ce qu'est une justice. Les personnages ont tous eu un vécu difficile,ce qui les rends riches et attachants, et la fin augure une suite ! Génial ! On en redemande !



Commenter  J’apprécie          164
« La loi, c'est toi »
Eh bien voilà, comme je l'avais prévu, ce roman est un coup de coeur ! Et dire que j'ai attendu pour le lire… Je ne sais pas, j'avais imaginé une histoire de procès ou de palais de justice…
En réalité, il s'agit d'une enquête policière comme je les adore, très bien pensée, avec des personnages remarquables, à l'humour exquis. Mention spéciale à Mara, dont le caractère épique et le franc-parler m'ont régalée tout au long du roman ! J'ai relevé un certain nombre de passages qui valent le détour, d'autant plus lorsqu'ils sont ponctués de « belles » expressions sardes. Les autres protagonistes ne sont pas en reste, même les plus secondaires. Ils sont tous finement travaillés, et c'est un plaisir de suivre leur histoire.
Quant à la thématique de l'intrigue, elle soulève de nombreuses interrogations.
Un polar captivant, intelligent et rythmé, que je vous invite à découvrir.
Commenter  J’apprécie          150
Un polar passionnant, impossible à lâcher, qui a plein, plein de qualités.

Une scénarisation trépidante, avec des scènes macabres, des pics incroyables d'adrénaline, des rebondissements imprévisibles.

Une originalité dans le thème. Un citoyen décide de s'attaquer à un système judiciaire corrompu, dépassé. Comment ? Il séquestre, torture puis exécute les criminels qui ont réussi à s'en sortir, non sans avoir impliqué les citoyens par un vote en ligne.

Un profilage subtil des personnages principaux, le ‘justicier' hors la loi, le criminologue et les deux enquêtrices. Avec des chapitres courts et fluides, chaque personnage se raconte en profondeur.

Une description effrayante du déferlement de haine que cette histoire suscite dans la société. Une société désabusée, impuissante face à la justice, qui se réveille, s'enflamme et héroïse le justicier.

Une condamnation des médias qui font de la justice spectacle, qui bafouent la morale et l'éthique, juste pour une affaire d'audience.

Un excellent thriller qui m'incite à lire plus de cet auteur.
Commenter  J’apprécie          140




Lecteurs (1878) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
851 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *}