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4,2

sur 734 notes
Petite déception pour ce livre que j'ai emprunté suite à la lecture de L'Ile des âmes, le précédent roman de PULIXI que j'avais apprécié. L'intrigue est plutôt alléchante : un justicier qui se sert des réseaux sociaux pour rendre une justice que les tribunaux ne sauraient plus correctement exercer. Mais d'une part je n'ai pas vraiment trouvé le dénouement à la hauteur. C'est plat, un peu invraisemblable : peut-on vraiment croire qu'on peut transformer la victime collatérale d'une erreur judiciaire en tueur sanguinaire, sadique et organisé ? Par ailleurs, certains personnages sombrent dans la caricature, notamment un vice questeur, beau, athlétique, sportif, attentionné mais cachant une blessure secrète … On ne voit pas du tout ce qu'apporte ce personnage, trop beau pour être vrai…Quant au placement répété d'expressions ( la plupart du temps, des insultes) en sarde, en sicilien, en vénitien….c'est peut être censé donner du caractère et du relief aux dialogues mais c'est au final lassant et inutile. Bref je ne retrouve pas le mystère, l'ambiance si particulière du roman précédent et au final, même si ça se lit, ça reste moyen
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Où l'on retrouve Eva Croce la rousse italienne dont la fille Maya est morte jeune, qui adore le surf et s'habille façon punk.

Son binôme Mara Raïs, toujours habillée très classe et à l'humour décapent.

Le duo voit arriver un troisième partenaire, Vito Strega venu de Milan leur prêté mains fortes.

J'ai aimé la relation de Vito avec son chat Sofia qu'il fait tout pour amadouer, mais Mademoiselle ne l'entend pas de cette oreille.

J'ai aimé le binôme de Vito, Bepi Pavan qui ne peut pas s'empêcher de manger.

J'ai aimé que l'enquête, une fois terminée à la moitié du roman en Sardaigne, rebondisse à Milan.

J'ai été intriguée par le méchant, surnommé le Dentiste car il arrache à ses otages toutes leurs dents pour les remettre aux victimes des otages. Car oui, le Dentiste est un justicier qui pallie les failles de la Justice italienne.

J'ai découvert que le roi des enfers teutons se nomme Hölle Köning ; que le roi des elfes anglo-saxon se nomme Herla Cynning ; deux noms aux assonances avec Arlequin.

J'ai adoré les insultes sardes ou vénitiennes que le traducteur traduit en bas de page de façon imagée : insulte évoquant l'appareil génital de la soeur du destinataire ; insulte consistant à inviter le destinataire à embrasser les testicules de l'envoyeur

Dans ce second opus, l'auteur réussi à faire mieux qu'au premier, chapeau.

L'image que je retiendrai :

Celle des mâchoires abimés des otages, car le méchant n'est pas un vrai dentiste.
Lien : https://alexmotamots.fr/lill..
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❤️ 4/5

La loi c'est toi. Qui n'a jamais rêvé ce fantasme face à une injustice humaine, un jugement rendu contre l'opinion publique, l'opinion du plus grand nombre ?

C'est le message accompagnant une vidéo que vont recevoir en simultané des milliers de téléphone à travers le pays. A l'écran, un homme masqué présente son otage ligoté, un criminel ayant échappé à une lourde peine. Il demande alors au pays de voter … pour ou contre son exécution.
Un duo d'enquêtrice, Mara et Eva partent en quête de celui qui est surnommé « le dentiste »

A travers son roman, l'auteur pourrait dénoncer les dérives des réseaux sociaux, mais avant tout les tréfonds de l'esprit humain qui fait de la vengeance sa priorité. le peuple, l'homme lambda, remplace une justice qui a des failles et des manquements aux yeux du plus grand nombre. Et quoi de plus simple de participer au jugement de l'Autre, en appuyant sur un bouton, caché derrière son écran ? le lecteur se projette… Et si on pouvait le faire ?

Ce très bon policier est écrit en deux parties, ce qui permet de relancer la lecture de cette intrigue plutôt bien ficelée. L'écriture est fluide, bien que je regrette le nombre « imposant » de mots d'origine italienne.

C'est la première fois que je lis cet auteur qui avait déjà présenté dans son premier roman le duo Mara et Eva. On comprend qu'elles se retrouvent mais le fait de commencer par l'Illusion du mal ne pose pas de problème. Quitte à froisser les fans de ce duo, j'avoue ne pas avoir trouvé le personnage de Mara très crédible, un poil caricatural ; en tout cas je ne m'y suis pas attachée.

Dans une intrigue brillamment construite, le suspense monte peu à peu jusqu'au dénouement, que je n'ai pas vu venir ;-)
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Il me tardait de l'ouvrir celui-ci. La couverture est magnifique, le résumé est alléchant, qu'est ce que j'attends pour me lancer ?

Il n'y pas l'ombre d'un doute, le sujet est passionnant : juger la justice. Les agissements du meurtrier ne laissent pas de marbre et nous impliquent alors même que l'on ne participe pas aux votes. J'ai aimé l'honnêteté des personnages et le travail intérieur qu'a demandé cette enquête pour chaque protagoniste. Les trois personnages principaux sont réels, ils ne maquillent pas leur être et usent d'une habile intelligence collective.

Je reste tout de même agacée quant à l'usage de l'humour dans les livres policiers qui souvent me fait grincer des dents (cette expression est tout à fait appropriée d'ailleurs). J'ai souvent le jugement facile quant aux blagues bien senties dans des situations dangereuses qui odorent fortement.

L'affaire était suffisamment ficelée pour nous tenir en haleine jusqu'à la fin. Malheureusement, seul un hic a dénaturé le suspense pour ma part. J'aurais apprécié plus de finesse dans l'usage de personnages extérieurs comme la voisine du vice-questeur qui raconte sa banale histoire de chien. Je sais qu'un enquêteur ne trouve pas seulement les réponses dans le cadre professionnel mais, dans ce contexte, l'anguille était plus grosse que la roche.
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Page-turner. C'est le mot anglais pour ces livres qu'une fois commencés, vous ne pouvez plus quitter, dans lesquels chaque page vous donne envie de lire la suivante immédiatement. L'illusion du mal est comme ca. Il m'a entraînée immédiatement dans l'histoire, sans me laisser le temps de souffler.
Le prologue - qui se déroule dans l'enceinte d'un tribunal où un pédophile est acquitté parce que le crime est prescrit - introduit les deux thèmes principaux : la mauvaise justice et l'information.
Pour entrer dans l'intrigue, l'enquête à laquelle le singulier trio de policiers, Strega, Mara et Eva devra faire face concerne un vicieux tueur en série qui ne tarde pas à ébranler non seulement les milieux d'investigation, habitués par leur métier à certaines scènes ou situations, mais aussi l'opinion publique tout entière. En fait, le tueur kidnappe et torture ses victimes en leur extrayant les dents et par la suite, les offrant en ''cadeau'' à différentes personnes. C'est pourquoi on l'appelle le Dentiste.
Il y a un autre aspect qui retrace son modus operandi et le distingue : il crée une vidéo où il explique ce qu'il fait, donnant ainsi au public la possibilité d'assister à cette forme de procès sommaire d'un simple clic, et de décider du sort " de l'accusé ". le tueur s'avère être motivé et habile. Pourtant, les compétences de Strega, qui réussit à faire une excellente esquisse de la personnalité du meurtrier, combinées a celles de ses deux collaboratrices, permettront de comprendre qu'il y a derrière cela un projet plus vaste, visant à punir non pas un seul individu mais une société malade et égocentrique.
Un retour au " oeil pour oeil, dent pour dent " maquillée en rédemption et en compensation pour les victimes d'erreurs judiciaires, qui n'est rien d'autre qu'une vengeance collective, une rage sociale qui aboutit à une justice sommaire où chacun se sent bienfaiteur et où personne n'est coupable. La connaissance de la psychologie de la foule et l'utilisation du système médiatique par le criminel pour s'élever au rôle de héros deviennent le point de départ d'une analyse perspicace, où la douleur et la violence sont exploitées sans la moindre pudeur, avec cynisme et insouciance. Autour de lui, des personnages sans scrupules, prêts à tout pour faire de l'audimat, à la recherche de visibilité, sans aucune répercussion ni respect pour la souffrance des autres.
Avec un style propre et sec, Piergiorgio nous offre un roman de pure évasion, qui suscite des nombreuses émotions chez le lecteur. Je le recommande chaleureusement à tous les amateurs du genre noir et au-delà !
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Coup de ❤️ pour ce thriller passionnant !
Un véritable page-turner !
Encore une pépite de chez @editions_gallmeister , décidément.
Imaginez…Votre portable vibre. Vous recevez une vidéo d'un criminel vous invitant à voter sur le sort de son prisonnier. Doit-il vivre…ou mourir ? Son objectif : dénoncer le système judiciaire corrompu, inefficace et injuste.
Effrayant… mais grisant. A travers l'Italie, ce « jeu » clivant passionne les foules. Deux enquêtrices, Mara et Eva, secondées par le séduisant criminologue Vito Stega, se lancent à la poursuite de ce criminel particulièrement intelligent et déterminé.
Dès la 4ème de couverture, j'étais à fond ! Moi qui dévore les romans policiers, impossible de lâcher celui-ci tant par la cadence imposée, cette course contre la montre dont on veut connaître l'échéance, que par l'écriture survoltée de l'auteur. Je n'ai pas vu passer les 600 pages.
Les personnages aux caractères bien trempés parsèment le récit, avec une immersion garantie par les jurons sardes et les envolées humoristiques. Ils sont forts, attachants, parfois rudes et sombres, mais toujours vrais. Même lorsqu'ils naviguent entre deux eaux…
Et que dire de deux femmes pour enquêter ! Quel choix inédit et fort !
En dehors d'être un polar réussi et addictif, le roman permet à chacun de s'interroger sur ses propres valeurs et ses propres choix :
Que signifie la justice ?
Que penser quand les médias deviennent le nouveau tribunal ?
Et surtout :
Qu'auriez-vous fait, si vous aviez reçu cette vidéo ? 😱
La réponse à cette question n'est pas si évidente qu'elle n'y paraît…Car, anonymes cachés derrière leurs écrans, qui sait véritablement de quoi sont capables les gens ?
Je ne suis pas devenue stomatophobique, mais pas loin !
Génialissime ! Vite la suite !
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Un homme déguisé se substitue à la justice et propose aux internautes de voter pour la mise à mort ou la relaxe de bourreaux.
Trois enquêteurs vont mener l'enquête, chacun a sa manière.
Un roman classique, sans grande surprise, à part le côté savoureux de la langue italienne et de ses dialectes.
Une tendresse particulière pour Eva Croce, personnage déchiré par son passé et particulièrement fragile.
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Si le premier opus était déjà plus que pas mal, le deuxième est à mes yeux encore meilleur dans la tenue en haleine du lecteur et cette histoire complètement folle mais plausible de justicier blasé par le système judiciaire national qui cherche alors l'approbation populaire.
Un étrange sms arrive sur des milliers de téléphones portables avec un lien pour une vidéo montrant un homme sur une chaise de dentiste, sans dents, toutes arrachés par celui qu'on appellera le Dentiste par la suite et où ce fameux et mystérieux justicier expose les faits dont cet homme s'est porté coupable et pourquoi il a été acquitté malgré tout. Suite à son message, il laisse trois heures au public pour "juger" si cet homme a encore le droit de vivre ou pas... C'est horrible et fascinant en même temps car tous les arguments portent forcément mais il y a une loi, un système judiciaire, certes imparfait, mais qui ne doit pas être substituer à la vindicte populaire.
Bref, le Dentiste le sait et joue parfaitement sur les émotions de son public, et du coup, sur les nôtres
Nous retrouvons alors avec plaisir Eva Croce et Mara Rais qui vont se lancer sur les traces de ce justicier, accompagnées cette fois par Vito Strega, lui aussi plus ou moins mal vu de sa hiérarchie mais excellent profileur.
Ce thriller est sincèrement haletant et en même temps questionnant car après tout, qu'aurions-nous fait nous, si nous avions reçu ce lien pour voter?
Qui plus est, Pulixi creuse encore un peu plus la personnalité de chacune de ses héroïnes ainsi que Strega et cela donne encore plus de volume à ce roman.
Si on ajoute les échanges fleuris entre les protagonistes et des personnages secondaires tout aussi hauts en couleurs, on approche du roman parfait!!
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Si j'avais inscrit "l'île des âmes" -qui a reçu le prix Glauco-Felici et Garfagnana in Giallo- de l'auteur sarde Piergiorgio Pilixi en tête j'ai découvert son talent avec "l'illusion du mal" qui a reçu le prix Fedeli 2021. Cet excellent polar de 600 pages réunit à nouveau les inspectrices Mara Rais et Eva Croce. Je regrette de ne pas avoir les précédents opus.......Beaucoup d'imagination, de suspense, de rebondissements de la Sardaigne à Milan pour arrêter un meurtrier sadique à la pointe des technos et de la manipulation médiatique. L'impunité des vrais criminels italiens ou l'inadéquation de la justice italienne fera écho aux lecteurs étrangers. En prime un aperçu du parler très imagé des membres de la police en différents dialectes.
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"Ce n'est pas une question de justice ou d'injustice. Seulement de pouvoir.
Qui détient le pouvoir détient aussi la justice."

N'avez-vous jamais eu envie de vous faire justice vous-même ?

Dans ce roman, Piergiorgio Pulixi met en exergue les failles de la justice, l'influence néfaste des médias et des réseaux sociaux. de manière très habile, il fera participer le lecteur en le forçant presque à prendre parti. Quand la victime est également bourreau, la frontière entre le bien et le mal est ténue.

"On a la lumière et les ténèbres qui dansent ensemble, échangeant les rôles. La lutte éternelle entre le bien et le mal."

L'injustice rassemble les gens et quand on lui en donne la possibilité, le peuple est prêt à rendre son verdict. Tout n'est pas blanc ou noir, l'auteur explore les nombreuses zones grises.

J'ai retrouvé avec plaisir notre duo d'enquêtrices détonant. Elles seront épaulées par un nouveau personnage très charismatique, le criminologue milanais Vita Strega. La dynamique de ce trio fonctionne plutôt bien. Mara n'est pas insensible au charme du beau gosse mais l'auteur nous épargne la romance. Les répliques cinglantes de part et d'autre sont toujours de mise. Grâce au langage très fleuri de tout ce petit monde, je peux maintenant jurer dans trois dialectes italiens.
Pulixi maintient le voile de mystère sur ses personnages tout en les faisant gagner en profondeur. Il nous révèle par petites bribes leur passé. Vito est également hanté par de vieux démons et traîne lui aussi de vieilles casseroles. C'est un personnage très empathique, observateur et avec un grand pouvoir de déduction. Il est un véritable atout pour l'équipe.

J'ai regretté que, pour ce second opus, Piergiorgio Pulixi délaisse le roman d'ambiance au profit du polar pur et dur. Il est efficace et très bien construit, mais l'atmosphère envoûtante de la Sardaigne m'a manqué.
Ca ne m'a pas empêchée de savourer ce roman de bout en bout. Beaucoup de dialogues, un rythme trépidant, je n'ai pas vu défiler les 600 pages.

Ce second roman est peu moins original que le premier, un peu moins ensorcelant, mais il reste cependant un excellent polar qui vous embarque d'entrée et ne vous laisse que peu de répit. Je l'ai dévoré et adoré !

Alors convaincu ? Tu vas le lire ? "La loi, c'est toi." À toi de choisir, tu as trois heures...
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