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Critique de Eric75


Ce polar d'Ellery Queen n'est certes pas une publication récente, puisqu'il est sorti en 1958, mais il correspond à un polar dont le nom d'auteur commence par la lettre Q, parfait pour réussir mon challenge Babelio ABC Critiques 2011 ! Par chance, on le trouve encore, un peu jauni par le temps, sur les sites internet procurant des livres d'occasion (dont un commençant par la lettre P).
La trame est classique et nous rappelle les bons vieux polars d'Agatha Christie : un huis clos, un nombre fini de personnes rassemblées, des crimes mystérieux, ciel mais alors… l'assassin est parmi nous ! Et… ouf, le détective récurrent est également invité à la fête ! Nul doute qu'il nous servira dans le tout dernier chapitre ses explications plus ou moins astucieuses, devant un parterre de survivants médusés et le coupable parmi eux qui s'étranglera de rage (ou se suicidera, ou cherchera à prendre la fuite…)
Ellery Queen est à la fois le pseudo de l'écrivain, en réalité deux cousins écrivant leur romans à quatre mains sans se faire taper sur les doigts – nous savons qu'ils utilisaient à l'époque une vieille machine Remington, aussi lourde et encombrante que dangereuse, pas facile d'éviter les accidents en tapant là-dessus des textes à quatre mains – et le nom du personnage écrivain détective intervenant dans les romans et identifié dans le texte sous l'appellation « notre héros » (c'est dire). Pour éviter les confusions, à partir d'ici, j'appellerai Queen l'auteur et Ellery l'écrivain, enfin, son personnage… je veux dire le personnage qui est également un écrivain (notre héros quoi !)

On est presque dans une parodie du genre. Ellery est invité par son ami d'enfance à passer les fêtes de fin d'années dans la grande demeure familiale totalement isolée par les mauvaises conditions climatiques et les routes peu sûres. Les invités sont riches, bavards et célèbres à souhait, les domestiques serviles et sans opinion, les rancoeurs refoulées ne demandent qu'à s'exprimer au moindre incident de parcours, par exemple un cadavre dans la bibliothèque (je n'invente rien… et Queen non plus, avouons-le !) La neige se met à tomber opportunément pendant la nuit pour effacer toute trace et bien indiquer que personne n'est sorti pendant et après le meurtre. le huis clos peut alors commencer.

Malgré ces clichés, le charme opère. On trouve encore plusieurs allusions appuyées à l'univers d'Agatha Christie, en plus de celles déjà citées : l'apparition répétée d'objets mystérieux, les messages énigmatiques faisant monter la pression, la feuille de route « alphabétique » de l'assassin (on pense bien sûr à Dix petits nègres, ABC contre Poirot…)

Comme il se doit, Ellery aura « le mot de la fin », mais 25 ans après, nous dit la 4ème de couverture. Ici, l'originalité viendra de… non mais, vous ne pensez tout de même pas que je vais vous faire ici quelques révélations sur la fin ? Sans demander l'avis du public, ce sera donc mon dernier mot.
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