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Critique de leboncoinlecture


Kate Quinn nous emmène à Rome et au Vatican, dans la maisonnée du cardinal Rodrigo Borgia qui devient vite le pape Alexandre VI.
Chaque chapitre alterne le point de vue des trois mêmes personnages :
Tout d'abord, Carmelina (personnage fictif), une cuisinière hors pair et pleine de caractère, ayant fui Venise et cachant d'obscurs secrets, qui trouve refuge parmi les casseroles de son cousin, maître cuisinier d'Adriana del Mila, cousine de Rodrigo Borgia, mère d'Orsino Orsini, jouant le rôle de duègne pour la jeune Lucrèce.
Ensuite, le nain Leonello (fictif également), cynique, amoureux des arts et des lettres, expert aux jeux de cartes, as du lancer de couteaux, qu'une lugubre enquête va mener des gargotes romaines au palais le plus en vue.
Enfin, Giulia Farnese, qui arrive à Rome pour épouser Orsino Orsini et finit maîtresse officielle du Pape.

Les trois points de vue font chacun avancer l'histoire et permettent d'explorer un pan de la vie de la cour papale et de la vie familiale (reconstituée et imaginée en partie) du clan Borgia, menées, selon les circonstances, d'une main de fer ou de velours par le patriarche Rodrigo Borgia.

J'ai beaucoup aimé les descriptifs culinaires de Carmelina ainsi que sa manière de penser et de voir les choses, passant presque toujours par le plaisir du goût, les émotions que cela peut susciter, par les odeurs etc.

J'aurais aimé que soit développée l'éducation intellectuelle de Lucrèce. Il nous est dit qu'elle a de nombreux récepteurs, qu'elle apprend différentes langues etc. Mais les seules préoccupations que l'autrice met dans sa tête et dans sa bouche concernent son mariage et son rôle d'épouse.

J'ai assez peu apprécié de voir Giulia Farnese se complaire dans la séduction par tous les moyens de son Pape de 40 ans de plus qu'elle, toutes les activités des dames ne tournant qu'autour des étoffes, des bijoux, des soins de la peau et des cheveux… Cela m'a fortement agacée de les voir réduites à ça. Cependant, le rôle des différentes femmes de la maison se complexifie par endroits et celui de Giulia connaît une belle évolution.

En toile de fond, les hommes craignent l'invasion des Français pour réclamer le royaume de Naples, les jeux de pouvoirs et d'alliance entre les familles, notamment par les mariages. On n'échappe évidemment pas à l'inquiétante étrangeté de César Borgia et de son chien de garde Michelotto.

Une lecture qui coule toute seule mais qui appuie trop sur la romance à mon goût. Je ne pense pas me laisser tenter par le tome 2.
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