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Encore un livre qui met en scène la célèbre famille Borgia. le sujet n'est pas très original et pourtant je ne peux que vous recommandez la lecture de ce premier tome qui promet une belle saga a venir.

On suit différents personnages : Giulia Farnese, la maîtresse du pape, Carmelina, sa cuisinière et enfin Leonello, le garde du corps de Guilia. Trois personnages très différents mais vraiment très bien travaillés ce qui donne un roman plein de suspense, que l'on dévore.

C'est ici ma première rencontre avec Kate Quinn, j'ai pourtant sa trilogie "romaine" dans ma PAL. J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur et je suis conquise car le roman est fidèle a L Histoire et surtout très bien documenté.

Bref c'est un roman qui m'a beaucoup plus et je terminerai cette critique par une citation qui je suis certaine vous mettra l'eau a la bouche :
"Du safran. Bonne Santa Marta, quand avais-je respiré ce parfum pour la dernière fois ? Et ce doux fumer du canard a la broche qu'on arrose de miel et de jus d'orange ? Une odeur plus piquante : certainement de vinaigre fin, celui qu'on fait venir de Modene, à la fois si aigrelet et si doux à la langue que les larmes vous viennent aux yeux...
Depuis des semaines, l'air autour de moi n'avait que l'odeur âcre de la peur, son goût saumâtre - et voici que je humais ces doux parfums et que la peur avait disparu. Sans même le vouloir, j'étais passée devant le groupe des apprentis inquiets et j'avais suivi à l'intérieur mon nez transporté. La cuisine était pleine de monde, mais je fermai simplement les yeux et respirai avec ravissement. L'huile d'olive. de la bonne huile qui grésillait dans la poêle au lieu de se gâter tristement dans sa cruche. Une huile a peine sortie du pressoir, qui devait encore couler verte et luisante... La douce brûlure du poivre fraîchement moulu... L'odeur du sel et de fumée du fromage dont on vient d'entamer la roue - je n'avais pas senti un bon fromage depuis plus d'un an. La farine, celle qu'on moud très fin, si légère qu'elle s'envole dans l'air. Et une chose délicieuse en train de mijoter sous la croûte...."
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Kate Quinn nous emmène à Rome et au Vatican, dans la maisonnée du cardinal Rodrigo Borgia qui devient vite le pape Alexandre VI.
Chaque chapitre alterne le point de vue des trois mêmes personnages :
Tout d'abord, Carmelina (personnage fictif), une cuisinière hors pair et pleine de caractère, ayant fui Venise et cachant d'obscurs secrets, qui trouve refuge parmi les casseroles de son cousin, maître cuisinier d'Adriana del Mila, cousine de Rodrigo Borgia, mère d'Orsino Orsini, jouant le rôle de duègne pour la jeune Lucrèce.
Ensuite, le nain Leonello (fictif également), cynique, amoureux des arts et des lettres, expert aux jeux de cartes, as du lancer de couteaux, qu'une lugubre enquête va mener des gargotes romaines au palais le plus en vue.
Enfin, Giulia Farnese, qui arrive à Rome pour épouser Orsino Orsini et finit maîtresse officielle du Pape.

Les trois points de vue font chacun avancer l'histoire et permettent d'explorer un pan de la vie de la cour papale et de la vie familiale (reconstituée et imaginée en partie) du clan Borgia, menées, selon les circonstances, d'une main de fer ou de velours par le patriarche Rodrigo Borgia.

J'ai beaucoup aimé les descriptifs culinaires de Carmelina ainsi que sa manière de penser et de voir les choses, passant presque toujours par le plaisir du goût, les émotions que cela peut susciter, par les odeurs etc.

J'aurais aimé que soit développée l'éducation intellectuelle de Lucrèce. Il nous est dit qu'elle a de nombreux récepteurs, qu'elle apprend différentes langues etc. Mais les seules préoccupations que l'autrice met dans sa tête et dans sa bouche concernent son mariage et son rôle d'épouse.

J'ai assez peu apprécié de voir Giulia Farnese se complaire dans la séduction par tous les moyens de son Pape de 40 ans de plus qu'elle, toutes les activités des dames ne tournant qu'autour des étoffes, des bijoux, des soins de la peau et des cheveux… Cela m'a fortement agacée de les voir réduites à ça. Cependant, le rôle des différentes femmes de la maison se complexifie par endroits et celui de Giulia connaît une belle évolution.

En toile de fond, les hommes craignent l'invasion des Français pour réclamer le royaume de Naples, les jeux de pouvoirs et d'alliance entre les familles, notamment par les mariages. On n'échappe évidemment pas à l'inquiétante étrangeté de César Borgia et de son chien de garde Michelotto.

Une lecture qui coule toute seule mais qui appuie trop sur la romance à mon goût. Je ne pense pas me laisser tenter par le tome 2.
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Dans ce roman, Kate Quinn nous emmène dans la Rome de la fin du XVème siècle. Nous nous trouvons transportés en plein mariage de Giulia Farnese et Orsino Orsini. Mais la Bella découvre bientôt qu'il s'agit d'un faux semblant. Elle est en fait vendue au cardinal Rodrigo Borgia qui sera bientôt pape sous le nom d'Alexandre VI. Nous découvrons la vie de cette jeune femme et de la célébre famille Borgia.
Nous suivons également les aventures de l'intrigante cuisinière Carmelina qui cache pourquoi elle a du fuir sa ville natale de Venise.
Dans le même temps, à Rome, des femmes sont retrouvées crucifiées et égorgées, ce qui intrigue le nain Leonello qui vient d'être promu garde du corps de Giulia.
Ces trois personnages alternent leur récit pour un roman facile à lire. Les personnages sont intéressants et on a envie de mieux les découvrir. Je vais donc m'empresser de lire la suite, d'autant que la fin laisse pas mal de questions en suspens.
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Ma fascination pour la célèbre famille Borgia est immense, et ce, depuis de nombreuses années. Je l'avais découverte à l'époque grâce au jeu vidéo Assassin's Creed Brotherhood où elle faisait office d'adversaire. Ce fut la découverte, le coup de coeur et depuis, j'ai vu les deux séries TV que j'adore, lu plein de livres sur eux, fictions ou non. Alors quand j'ai vu que Kate Quinn, l'autrice de la saga La Maîtresse de Rome pour laquelle j'avais eu un énorme coup de coeur, s'était lancée dans une nouvelle saga sur les Borgia, je ne pouvais pas passer à côté !

L'intrigue se déroule en Italie et plus particulièrement à Rome, durant cette époque appelée Renaissance, vers 1492, du temps des Borgia. Entre intrigues, alliances, mariages, conclaves et accession au trône De Saint Pierre. Nous découvrons Rodriguo Borgia, futur Alexandre VI, pape ; son fils aîné, Cesar, ecclésiastique (évêque plus précisément), froid, intelligent, ambitieux ; Juan, Duc de Gandie, garde, hautain, sûr de lui ; Lucrèce, fille bien aimée, d'une beauté ensorcelante, solaire ; Joffrey, le plus jeune, incarne la douceur et l'innocence. Des enfants qui ne sont que des pions sur un échiquier géant, celui de leur père. Ces personnages illustres qui ont marqué L Histoire, le Temps, nous apparaissent à travers trois personnages, trois points de vue. Celui de Giulia Farnese, surnommée la Bella ou Vénus du Vatican, qui deviendra la maîtresse de Rodrigo Borgia alors qu'elle est mariée à un Orsini, dont la liaison n'est plus un secret, et cette dernière est prête à tout pour garder sa place auprès du pape. le point de vue de Leonello, un nain au service de Giulia et Lucrèce en tant que garde du corps, adroit aux lancers de couteaux et intelligent, ce dernier va enquêter sur une série de meurtres de femmes au sein de la cité romaine. Et le point de vue de Carmelina, la cuisinière attitrée des Orsini, très douée dans son domaine et dont son secret peut tout lui coûter.

Les plus du roman : une seconde partie beaucoup plus passionnante ; une fiction mais avec des dates clés, des lieux, des personnages et des faits historiques réels ; trois points de vue pour une meilleure immersion et différents statuts explorés ; des descriptions délicieuses et riches ; une accentuation sur la cuisine italienne, de quoi vous donner l'eau à la bouche ; l'ascension de la famille Borgia à travers le regard de trois personnages de leur entourage.

Les points négatifs : Leonello m'a un peu trop fait penser à Tyrion Lannister de la saga Game of Thrones et cela m'a énormément perturbé ; pas mal de longueurs qui ont failli me faire abandonner, surtout au début de ma lecture ; une entrée dans l'histoire difficile ; quelques frustrations de ma part tant cela manquait de "sel", de piquant au roman.

En bref, j'ai beaucoup aimé ce premier tome, bien que je lui trouve beaucoup de longueurs et un manque flagrant de peps. J'ai aimé découvrir l'ascension des Borgia par le biais de trois personnages distincts, cela en fait une fiction originale. Il me tarde de découvrir La Concubine du Vatican.
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Un roman qui va vous donner faim !..

Après avoir exploré l'Antiquité romaine avec sa première trilogie, Kate Quinn reste en Italie, mais bien des siècles plus tard, en pleine Renaissance. Bien que je n'affectionne pas particulièrement cette période, j'ai suivi les conseils d'une amie, et je ressors enthousiaste de cette lecture.

Le Quattrocentto est vu par les yeux de trois protagonistes, qui, en se partageant la parole à tour de rôle, vont nous faire vivre des moments pittoresques, inquiétants, drôles et trépidants.

Quels lourds secrets tentent de cacher Carmelina, la cuisinière revêche ? Comment Giulia Farnese arrive à garder sa spontanéité et sa générosité dans ce monde fait de fastes et de tromperies ? Leonello, le nain va t-il réussir à se faire une place au palais de Rodrigo Borgia ?

J'ai su d'emblée qui aurait ma préférence. Leonello est sans conteste le personnage le plus piquant de cette histoire. Impossible de ne pas voir en lui des similitudes avec un certain Tyrion Lannister... Un esprit aussi vif et aiguisé que les lames dont il ne se sépare jamais, cynique à souhait, il n'a pas son pareil pour remettre à leur place les langues trop acérées. La mission dont il s'est personnellement investi et en secret, est sinistre et suscite la curiosité. C'est d'ailleurs en grande partie la raison pour laquelle je n'ai pas attendu avant d'entamer le second tome. Trop pressée d'en savoir plus sur son sort.

Kate Quinn brode à sa manière L Histoire et nous transporte, avec un récit fort bien documenté, à travers la Renaissance italienne, qu'elle a choisi de représenter notamment à travers sa cuisine riche et audacieuse. La musique, l'art, la philosophie, sont bien trop absents de ces pages. Et c'est certainement le seul petit reproche que j'aurais à formuler. La trame de l'intrigue tourne autour de la famille Borgia et de Giulia Farnese, la Bella, aussi douce et généreuse que les pâtisseries qu'elle ingurgite à longueur de journée. Bien loin de l'image prétentieuse et insensible souvent représentée.

Entre complots politiques, religieux, et faits de vie quotidienne, Kate Quinn fait de ce roman dense de près de 700 pages, une lecture enrichissante et divertissante.
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Bon et bien c'est désormais une certitude, j'adore les romans de Kate Quinn ! Alors même si j'ai été un peu moins emballée par le serpent et la perle que par La maitresse de Rome, j'ai tout de même dévoré cette petite brique de près de 600 pages en 3jours et j'ai encore une fois été emportée aux cotés de Giulia, Carmelina et Leonello à l'époque fascinante de la Renaissance italienne et en plein coeur de la cour si controversée du pape Alexandre VI.

C'est bien simple, tout m'a plu dans ce roman, que ce soit les décors, les costumes ou encore les personnages, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, même pendant les passages où Carmelina ne parlent que de ses recettes, c'est pour dire.
Malgré certaines libertés historiques, que l'auteure ne cache d'ailleurs pas, j'ai trouvé que les faits relatés ici étaient crédibles et intéressants à découvrir. Ainsi, Lucrèce n'est pas dépeinte comme une fille facile et incestueuse, elle est une jeune fille rayonnante, gentille et naïve qui ne prend absolument pas part aux intrigues de son père et de son frère. Giulia Farnese n'est pas non plus dépeinte comme une intriguante vénale mais comme une femme vendue par son propre époux, qui s'est mise à aimer son "bourreau" et a tenté de mener une existence aussi paisible que possible...Rodrigo Borgia est par contre fidèle à l'image que l'on peut avoir eu de lui, tout comme son fils César...
En ce qui concerne les personnages fictifs, j'ai eu un vrai coup de coeur pour Leonello, le nain garde du corps de la Bella. Ses sarcasmes et son humour noir en font un personnage aussi énervant qu'attachant mais pour ma part, j'ai trouvé que ses petites piques acerbes qu'il lance à tout va rehausse un peu l'histoire, tout comme son personnage car finalement, on se retrouverait rapidement dans une cour où il n'y a que des femmes oisives, pas forcement très intéressant à la longue...C'est tout de même idiot, mais je n'ai pas pu m'empêcher de trouver que Leonello était le portrait craché, et du coup autant physique que psychologique, de Tyrion Lannister. Aussi intelligent et finalement mystérieux...Et j'aime ce personnage alors forcement, je ne pouvais qu'aimer Leonello !
Le personnage de Giulia me laissait indifférente au départ, je ne lui trouvait rien de remarquable si ce n'est sa gentillesse. Mais au fil des pages, Kate Quinn en a fait un personnage fort, qui prend confiance et qui comprend comment les ficelles peuvent être tirées. De la jeune fille superficielle, elle nous dresse finalement un portrait bien plus flatteur que ce que je n'ai eu l'habitude de lire sur elle, bien loin des intrigues et des complots de la famille Borgia, du moins pas de son plein gré. J'ai beaucoup aimé ce que l'auteure nous propose pour ce personnage et j'ai hâte de voir comment Giulia évoluera dans la suite. J'espère qu'elle en fera de même pour Lucrèce qui commence par contre à m'agacer un peu.

Kate Quinn a un réel talent pour les descriptions qui ne sont jamais trop longues ou inutiles, elle sait trouver le juste milieu, pile ce qu'il faut pour nous imaginer parfaitement les décors, les costumes, ou encore les traits des personnages...Les 586 pages sont passées toutes seules et je n'ai qu'une hâte, pouvoir lire la suite des aventures de Giulia, Carmelina et Leonello car le final de ce premier tome est tout simplement abominable. Et contrairement à L'impératrice des sept collines qui relatait l'histoire de la génération suivante, La concubine du Vatican reprendra les mêmes personnages, ce qui est tout aussi bien.
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Ma copinaute du blog Sans grand intérêt est une grande admiratrice de Kate Quinn. Elle m'a maintes fois conseillée de lire ses romans. L'occasion s'est présentée, je n'ai donc pas hésité une seule seconde. Me voilà parti pour un voyage dans le temps direction le XVe siècle italien. Les chapitres sont longs. Dans chacun d'entre eux trois personnages interviennent : Giulia Farnese, Carmelina Mangano et Leonello. Avant le début du récit, une longue liste de personnages nous est exposée. Il y a de quoi impressionner et faire peur au lecteur ! Mais rassurez-vus, Kate Quinn les introduit avec beaucoup de facilité et fait en sorte que le tout reste limpide. le mélange d'intrigue de cours et de manoeuvres matrimoniales fonctionne bien. Je regrette seulement qu'il m'ait parfois manqué d'un fil conducteur. Je me suis régulièrement demandée où l'auteure souhaitait en venir.

La reconstitution historique est excellente. Je ne suis pas particulièrement passionnée par le XVe siècle italien mais l'auteure a su attirer mon attention. Les décors, les paysages, les descriptions culinaires et les détails concernant les us et coutumes sont un régal à lire. Les heures de recherches historiques ont dû être nombreuses. le mélange de personnages réels et fictifs est intéressant. La maitresse du pape Alexandre VI, Giulia, a réellement existé. J'ai apprécié découvrir son histoire. Les trois personnages principaux sont attachants. Nous les suivons dans leur péripétie et nous apprenons à les connaitre avec beaucoup d'intérêt. le tout est très bien écrit d'une façon imagée qui permet une véritable immersion. Les scènes d'action et de rebondissement ne sont pas en reste. le cliffhanger finale est énorme et promet un tome suivant des plus palpitants.

Malgré un fil conducteur parfois tenu, j'ai bien accroché à cette fresque historique. C'est un tome introductif qui nous présente trois personnages de condition bien différente. La reconstitution historique est superbe et les multiples rebondissement donnent du rythme. Je serais surement au rendez-vous pour la suite.
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Rome, 1492, nous sommes à l'aube de la domination des Borgia sur Rome et sur la papauté. Giulia Farnese épouse le jeune et beau Orsino Orsini, mais elle découvre rapidement qu'elle a été promise à Rodrigo Borgia, alors cardinal. Malgré elle, elle sera irrésistiblement entraînée dans l'ascension de cette famille et devra tirer son épingle du jeu dans le panier de crabes de la bonne société romaine. Elle pourra compter sur Carmelina, sa cuisinière qui cache de lourds secrets, et Leonello, son garde du corps nain plein d'esprit.

Ce roman de Kate Quinn est de la même qualité que les précédents. Nous changeons d'époque, quittant l'Antiquité pour la Renaissance, mais nous retrouvons Rome, ses rues, ses odeurs, ses bruits…mais aussi ses saveurs, puisque grâce au point de vue de la cuisinière Carmelina, le voyage est également culinaire et gustatif. Attention à ne pas lire le ventre vide, cela devient rapidement une torture !

A son habitude, Kate Quinn utilise intelligemment plusieurs points de vue pour nous livres différents aspects de son intrigue. Avec Giulia, nous apprivoisons les Borgia, la haute société romaine, et nous vivons une passion mouvementée. Avec Carmelina, nous avons un aperçu de la vie des domestiques, associé à sa propre histoire tourmentée. Enfin, avec Leonello, nous suivons des désirs de vengeance et enquêtons sur les meurtres de jeunes femmes des bas quartiers. J'ai apprécié le mélange, je dois avouer cependant que tout cela m'a un peu moins passionnée que les manoeuvres politiques et le contexte antique des romans précédents. Mais l'arrivée des Français dans l'échiquier promet quelques péripéties dans le prochain tome !

L'auteur a su rendre Giulia Farnese attachante. Au départ, c'est une jeune fille naïve comblée à l'idée de devenir l'épouse d'un homme jeune et beau. Ses illusions volent rapidement en éclats, mais elle s'adapte, apprenant à manoeuvrer sa barque sans perdre son âme. Elle se soucie des gens qui l'entourent, y compris ses domestiques et elle se met peu à peu sur un pied d'égalité avec l'homme qu'elle aime. Quant à Carmelina, c'est un sacré caractère, qui m'aura fait sourire à de nombreuses reprises. Elle a bon fonds, mais gare à celui qui fera un geste de travers dans sa cuisine ! Leonello est un personnage plus ambigu, qui cache des frustrations profondes, canalisées en partie dans sa quête de vengeance. Il s'exprime avec un cynisme rafraîchissant, mais qui va parfois jusqu'à la méchanceté. Enfin, Rodrigo Borgia est un personnage assez fascinant, charismatique et dur, calculateur et fou amoureux. Un mélange détonnant !

Quant au style, il reste fidèle à lui-même, agréable et fluide. Les descriptions sont toujours aussi riches, et bien documentées en ce qui concerne la partie culinaire, très évocatrice. Les dialogues sont eux aussi une réussite, combinant les caractères des personnages.

Ainsi, ce roman, c'est du Kate Quinn, indubitablement. On est transporté dans la Cité Eternelle (même si on a changé d'époque), l'alternance de points de vue permet une intrigue riche, le style est agréable, et surtout, on découvre une galerie de personnages hauts en couleurs, comme elle sait si bien les créer. Que lui manque-t-il ? Une suite !

[Edit : Je vois que sont déjà parues aux U.S. le troisième tome de la série "Rome" (mars 2015) et le second des "Borgia" (janvier 2014), quel gâchis si les Presses de la Cité n'en traduisent qu'un par an!]
Lien : http://romans-entre-deux-mon..
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4.5/5
Ce nouveau roman de Kate Quinn a une nouvelle fois réussi à me séduire et surtout, à me faire voyager. Parce que c'est ça la magie de la plume talentueuse de Kate Quinn, je me suis retrouvée propulsée dans le passé, à visualiser les décors et à respirer les odeurs d'une époque, comme si j'y étais. Ici, nous nous retrouvons à Rome, au 15ème siècle, qui a vu l'ascension de la célèbre famille Borgia.

En plus de l'arrière-plan historique passionnant et tellement bien conté, on trouve des personnages charismatiques qui ne peuvent que donner envie de suivre leurs aventures riches en rebondissements.

Et comme dans ses autres romans, Kate Quinn entremêle avec talent la vie de ses personnages et l'histoire politique réelle de l'époque : amours, scandales, manigances, meurtres, luxure et convoitises. Un roman historique romancé réussi et captivant.

En bref, vous l'aurez compris, je me suis régalée avec ce roman.
Lien : http://www.plumedecajou.com/..
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Fille d'un historien, l'Américaine Kate Quinn a été bercée d'anecdotes sur Jules César ou Alexandre le Grand. Après le succès de sa trilogie consacrée à la Rome Antique, Kate Quinn invite le lecteur à assister au destin d'une jeune Romaine entraînée malgré elle dans l'exceptionnelle et irrésistible ascension des Borgia.

Après La Maîtresse de Rome, L'Impératrice des Sept Collines et Les Héritières de Rome, le serpent et la perle est son quatrième roman publié aux éditions Presses de la Cité. Avec ce roman historique envoûtant, Kate Quinn offre le premier tome d'une saga absolument captivante. le portrait qu'elle brosse de l'une des plus puissantes familles de l'Italie de la Renaissance est particulièrement éclairant et riche de détails historiques avérés.

La réputation douteuse, le charme et la puissance des Borgia ont alimenté les rumeurs les plus folles et inspiré quantité d'ouvrages d'historiens, de romans et de films. de cette famille espagnole qui donna deux papes et régna sur la Rome du XVème siècle, on a surtout retenu la légende sulfureuse. Guerres intestines et alliances d'alcôves, trahisons et complots machiavéliques... C'est pain bénit pour l'auteure de romans historiques qu'est Kate Quinn ! Grâce à une documentation minutieuse et vue à travers les yeux de personnages emblématiques De La Renaissance italienne, l'auteure ressuscite l'Histoire de l'Italie de la fin du Quattrocento et nous conte la chronique de l'une des familles les plus influentes de la chrétienté.

On y croise Rodrigo Borgia, le futur pape Alexandre VI, qui achète son élection à grand prix, peuple le Vatican de cardinaux immoraux, de courtisanes et d'enfants naturels; César, l'inquiétant cardinal devenu un chef de guerre impitoyable, mais aussi la jeune duchesse Lucrèce et la belle Giulia Farnese, qui deviendra la maîtresse officielle du cardinal Borgia... La liste est longue et variée de ces personnalités hors du commun qui ont défrayé la chronique ! Avec le talent qu'on lui connaît, Kate Quinn a su démêler vérité historique et mélodrame pour replacer dans son temps l'histoire de cette famille exaltée par Machiavel mais aussi stigmatisée par des générations d'historiens ! Porté par des personnages exceptionnels, qui laissent libre cours à leurs passions, le serpent et la perle est un roman haletant, riche en rebondissements et en coups de théâtre, d'où s'échappe un enivrant parfum de scandale, de luxure et de dépravation...

Fidèle aux personnages et aux événements historiques, le serpent et la perle plonge le lecteur dans une Renaissance séduisante, pleine de danger et de passion. On réjouit (et on s'impatiente déjà) de lire les aventures de la famille Borgia dans la suite de cette fascinante saga !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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