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Critique de Krissie78


Pour beaucoup d'enfants (et d'adultes) aujourd'hui, le clown fait plus peur que rire. La faute à Stephen King et au cinéma. Pour le narrateur du court roman un brin autobiographique de Michel Quint, le clown, et plus précisément l'Auguste, est synonyme de honte quand il voit son père jouer très maladroitement ce rôle à chaque fois que cela lui est demandé : école, fête d'anniversaire, fête de village, etc.

Dans cette petite ville du Nord de la France, dans les années 1960, le narrateur se sent à l'étroit entre ses parents, sa soeur, Gaston et Nicole les meilleurs amis de son père. Mais sa façon de voir son entourage bascule lorsque, au sortir d'une séance de cinéma, Gaston dévoile un secret de famille bien gardé, qui prend naissance dans un épisode que qu'il a vécu avec son père pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le texte très court va à l'essentiel. Après une courte introduction situant le narrateur, nous voici en 1942. Un peu bravache et avec l'inconscience de l'adolescence, les deux gamins vont commettre un acte de résistance. le hasard fait d'eux les otages que les Allemands choisissent pour punir la population locale.

Il est ici question des contradictions de l'être humain. On y croise la lâcheté autant que le courage, de honte et de fierté, du regard que les enfants portent sur leurs parents. Mais il y est surtout question de dignité, de respect de l'autre, des plus belles valeurs de l'humanisme. Tout est dit simplement, avec justesse. Et si la leçon à en tirer était qu'il ne faut jamais juger sans savoir et que les héros ne sont pas toujours ceux que l'on croit.
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