Pourquoi se réfugie-t-on dans la salle de bain en cas de détresse? Pour utiliser tout le rouleau de papier de toilette et pleurer? Pour avoir à portée de main des médicaments si on perd pied? Parce que la résonance vient nous répondre en écho? Parce qu’on veut se terrer dans un petit endroit clos pour se sentir en sécurité, dans un cocon protégé, à l’abri du monde extérieur? Pour se mirer dans la glace avec ces larmes qui laissent des traces et confirment que l’on fait pitié, pitié comme pas une n’a fait pitié avant?…
C’est fou comme les gens sont stressés ces temps-ci et à quel point ils ont besoin de massages. La fin de semaine suivante, on s’en va dans un mariage gai, eh oui, le bonheur ça se peut! Après ça, je travaille.
J’ai besoin de dédramatiser, de bitcher, qu’on se raconte n’importe quoi et qu’on puisse tout se dire sans filtre, parce qu’on sait que tout peut passer. J’ai besoin de sentir que, même quand tu me bottes le derrière ou que tu me lances un pot à la tête, il y aura des fleurs après… Et que c’est fait avec humour et bienveillance. Là, ce n’est pas le cas.
Tout ce qui me stimulait au plus haut point auparavant s’était éteint. J’avais perdu la flamme. Les banques de données et les noms de candidats défilaient sous mes yeux et n’étaient que des mots d’une insignifiance palpable.
On pouvait tout se dire, mais de savoir qu’il aurait préféré être ailleurs qu’à mes côtés au moment où j’en avais besoin me restait en travers de la gorge. J’ai choisi de ravaler le tout.