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Djamil raconte ce qui lui est arrivé depuis son enfance en Iran, au bord du Golfe persique, en s'adressant à Nadji, son amour de jeunesse. Il s'agit de l'amour entre deux hommes dans l'Iran de la Révolution islamique de 1978, et du rêve de Djamil, qui est de devenir danseur en Europe. ● Je comprends bien l'audace et le courage qu'il a fallu à l'auteur pour publier une telle autofiction se passant dans un pays où l'homosexualité est encore aujourd'hui punie de la peine de mort, mais je n'ai absolument pas accroché à ce récit que j'ai trouvé décousu, confus, mal fichu. Je me suis beaucoup ennuyé.
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Poignant, indispensable, « Les garçons de l'amour » est un récit témoignage. le partage émouvant d'un auteur : Ghazi Rabihavi né en Iran, contant ce qui vibre en lui. Ce souffle infini d'un exil forcé. Les tourments qui s'agrippent tels des racines dans sa chair la plus vive. On ressent avant tout, cette force intrinsèque, cette écriture déployée qui dévie les mirages. Juste, absolument plaquée dans le réel sombre des interdits en Iran. « Les garçons de l'amour » est contemporain, criant de vérité, de détresse et d'impossibilité. le partage sensible de ce qui fut, est et sera. Rien n'est glissé sous le tapis des silences, pas un doute, pas un non-dit. La clarté est vive et le souffle de ce grand livre est brûlant, vif et implacable. Djamil est iranien. Seul fils d'un père Hajji qui espère pour ce dernier un avenir brillant, conventionnel, dans cette cour empreinte de politique, de savoirs. Djamil est rêveur, se veut danseur. Romantique, intègre, il pressent chez son père l'antihéros. Djamil va rencontrer Nadji, fragile, illettré, beau comme la plénitude. Pur comme l'eau de source malgré un passé douteux, ombres persistantes. Ces deux garçons vont s'aimer d'un amour fou. Briser les barrières, en brassées de tendresse, de rencontres cachées. Se toucher sans LE dire, faire silence et accorder au charnel cette chance des retrouvailles relevées, conquises. Les heures dans une cabane abritée des vents chauds, des regards noirs, des craintes d'être roués de coups. Ils vont surmonter les épreuves. Affronter les hypocrisies d'un pays intolérant. Ces mêmes qui violent les jeunes garçons par lâcheté, par cruauté et par désir. « Je pensais qu'il exagérait son angoisse, mais plus tard je compris qu'il avait raison. Nous étions entrés dans un jeu dangereux. » L'Iran est un pays manichéen. Beau et tourmenté. Riche et pauvre de coeur. Les hommes sont des vautours, des intégristes de la violence et de l'intolérance. Et pourtant ! on ressent la tiédeur des voilages chauds (les insoumis) la solidarité des éveillés, les rires hauts et les sourires en coin, furtifs et apaisants. Deux hommes dans ce pays en proie à la révolution islamique, aux évènements implacables trouveront-ils la sérénité ? La vie est fragile et incertaine, ployée sous les craintes d'une mise à mort. Comment l'amour peut-il s'abreuver sous l'homophobie stagnante ? Que vont devenir ces garçons des abîmes, ces garçons pluie et solitude ? L'endurance est une bataille. Les bombes pleuvent. Les crimes lancinants, Les attentats multiples dévorants les salles de cinéma, brisant le violon mythique. Qui est qui dans cette répression ? Fuir. Quitter ce pays aimé, exil des éperdus, des fusillés d'amour, des pendus d'espérance. On l'aime pourtant ce pays qui imagine ses enfants sans visage, sans parfum, musique et rêve pour les filles. La terre résiste, cherche de l'air pour survivre. Djamill et Nadji fuient, décrochent la lune et pensent survivre ailleurs. Ils s'échappent. Piégés en plein désert. Esclaves, leurs rêves en étoile, écorchés vifs sur les murailles oppressantes et sanglantes. Enfants des sables, des déserts, des thés à la menthe et des caresses heureuses, salvatrices, regards éperdus trouveront-ils la paix ? Cette liberté vitale pour s'aimer en pleine lumière ? « Les enfants de l'amour » est plus qu'une histoire véridique. C'est la voix de Ghazi Rabihavi qui telle une larme conte la vie de ces garçons. On entend Nadji jouer du violon, Djamil danser sur les frontières européennes. C'est également le cri de l'Histoire de l'Iran, dont on entend les échos aujourd'hui encore. Jeunes garçons aimez-vous ! Ce livre est précieux, c'est une pièce à conviction, une louange pour tous les garçons de l'amour et de la mort. Traduit du persan et présenté par Christophe Balaÿ. Lisez plusieurs fois la postface. Ce livre méritant, courageux, est un cri en pleine nuit, une nécessité. Publié par les majeures Editions Serge Safran.
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Ce roman, témoignage autobiographique sans doute , relate la vie en Iran des homosexuels ,leurs amours impossibles et tragiques .Il se passe au moment de la chute du shah à la fin des années 1970, début 80 , la prise de pouvoir de l'Iman Khomeiny et des pasdarans ,gardiens de la révolution, la mise à l'écart également des minorités , chrétiennes et autres ... A part l' intérêt pour cette époque , ,pour le pays lui-même et ses problèmes sociétaux ,j'ai trouvé le récit assez confus , beaucoup de redites et de maladresses dans le style .
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Dans le contexte troublé de la révolution islamique qui éclate en 1978 puis des bouleversements provoqués par la guerre entre l'Iran et l'Irak à partir de 1980, ce récit relate l'histoire d'un amour impossible entre deux jeunes iraniens, Djamil et Nadji, dans un pays où l'homosexualité est (encore de nos jours) abominablement passible de la peine de mort.

Totalement à contre-courant de tous les autres avis que j'ai pu lire au sujet de ce livre, j'ai personnellement tout apprécié de cette histoire tragique et douloureuse, où l'exil forcé de ces deux hommes n'apportent que violence et souffrance. C'est en réalité un long monologue adressé par Djamil à son amour de jeunesse Nadji qui, on le sait dès les premières lignes du livre, est malheureusement mort. Les émotions se mélangent au fil de la lecture, entre culpabilité, colère et solitude. C'est écrit avec le poids du sens.

J'ai été entièrement captivé par ce roman exceptionnel à mes yeux, qui constitue pour moi un véritable coup de coeur. Ils y sont abordés des thèmes importants, qui prennent totalement à rebours les codes culturels d'une société encore hésitante face aux défis de la modernité. Je salue la force et le courage qu'il a fallu à l'auteur pour écrire un tel roman provocateur, mais d'une beauté si juste.
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Une histoire d'amitié et d'amour entre garçons, en terre d'Islam. Amis, amants, l'ambigüité demeure jusqu'au bout dans ce roman foisonnant, contant les déboires de Djamil, jeune iranien lettré qui va abandonner études brillantes et famille aisée pour suivre son ami Nadji. Ce dernier, personnage solaire mais inconséquent, va l'entraîner dans mille et une aventures périlleuses, dans un Iran vivant le passage brutal d'un style de vie influencé par l'occident au règne sévère des ayatollahs et la terrible guerre avec l'Irak de Sadam Hussein. Flamboyant, tel un "Autant en emporte le vent" contemporain où l'amour fait fi de tous les tabous, le roman de Ghazi Rabihavi nous emmène dans un monde où la liberté ne s'acquiert qu'au prix du mensonge et de la trahison. Une critique sévère d'une société régie par des règles faisant fi de toute humanité et un vibrant plaidoyer pour la liberté de s'aimer.
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Dans un Iran en proie à l'intolérance religieuse, deux jeunes garçons entretiennent une relation amoureuse. le lecteur informé se doute que cette histoire sera dramatique, mais, hélas, il n'apprendra rien qu'il ne sache déjà de ce contexte socio- politique.
Beaucoup de redites, une expression parfois maladroite ; le plus gênant, c'est cette approche à la limite de la niaiserie, de l'infantilisme : les superstitions, des réflexions d'ado exprimées par des personnes majeures... A croire que les Iraniens n'ont pas accédé à une réflexion rationnelle et adulte.
Un roman très décevant où l'impression de perdre mon temps s'est renforcée au cours de sa lecture.
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L'homosexualité demeure encore trop souvent un sujet tabou, qu'on évite d'évoquer ou qui embarrasse. Même si les gays ont le droit de se marier en Belgique comme en France grâce à l'heureuse évolution des mentalités. Traditions et religion pèsent lourd dans le giron des familles. Alors que dire de la situation dans les pays musulmans, où les fautifs sont condamnés à la prison, voire exécutés ? Ghazi Rabihavi est né en Iran et y consacre l'essentiel de son temps à l'écriture. En 1994, sa nouvelle « La fosse » suscite la polémique et il se voit ostracisé. Interdit de publication, il préfère immigrer en Grande-Bretagne, afin de vivre librement et de pouvoir s'exprimer sans craindre les couteaux de la censure. Avec « Les garçons de l'amour », il raconte l'histoire de Djamil, fils unique d'un riche propriétaire de la région d'Abadan, qui a joui d'une formation scolaire brillante dans un milieu privilégié et qui rêve de devenir danseur. Au cours d'un mariage auquel il est convié, il croise la route de Nadji. Coup de foudre réciproque entre les deux jeunes hommes et désapprobation violente des parents.
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Un roman dont le point fort en est malheureusement également sa plus grande faiblesse : son ambition. Dans le contexte de la révolution d'Iran l'auteur aborde une longe liste de sujets difficiles : la persécution des minorités sexuelles et religieuses, l'exil, l'exploitation des immigrants aux émirats, la prostitution, la guerre entre l'Iran et l'Iraq, la culpabilité du survivant, l'avortement, la prison, le clash entre les milieux ruraux et urbains, et j'en passe. On a trop souvent l'impression de passer d'une vignette à une autre par le biais d'une odyssée douloureuse dans laquelle les jeunes héros ne font que tomber de Charybde en Scylla par le biais de mauvaises décisions à répétition et l'acharnement du destin - ce qui fait perde une certaine crédibilité au roman. Bien que la relation entre les deux jeunes protagonistes soit mise en avant comme le trait d'union du roman jamais l'auteur ne rentre vraiment dans les sentiments, et les rares moments de tendresse ou d'intimité sont superficiels. Des problèmes de structure, de dialogue et de rythme rajoutent de la lourdeur à la lecture. On applaudit le courage de cette publication mais on regrette que l'auteur n'ait pas choisi une autre approche pour rendre hommage à toutes ces vies gâchées par la bêtise humaine.
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Les garçons de l'amour de Ghazi Rabihavi relatent l'histoire de Djamil qui est un jeûne homosexuel dans un pays où l'homosexualité est punie par la loi. je trouve cette histoire poignante, elle montre la pédérastie dans l'Iran de la révolution islamique de 1978 mais montre également l'amour entre deux jeunes garçons. le récit
témoigne l'homophobie, le viol, la discrimination
religieuse, la misogynie.

















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Ce livre traverse l'Iran durant la période de la chute du Shah, de la révolution, de la guerre contre l'Irak, tant de périodes difficiles où le personnage va nous faire découvrir la solidarité du peuple iranien et la puissance de son amour envers son bien-aimé. Cet amour, à la fois infaillible et pudique, m'a bouleversée et c'est cette dévotion éternelle de l'un à l'autre qui m'a le plus touchée. Ce livre est une parenthèse où l'on découvre une multitude de personnages différents, tous si divers et avec un point commun : le désir de vivre, ou plutôt de survivre face à la violence dans laquelle ils baignent. C'est un magnifique livre, très dur par moments, la fin est un crève-coeur mais il est malgré tout grandiose.
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