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Critique de croquemiette


Ada et Père vivent à l'écart des autres villageois, en bord de forêt, et sont guerisseurs. Les « cures », ainsi qu'ils les appellent, viennent soigner leurs maux, de la grossesse difficile à la ménopause en passant par les douleurs d'estomac. Alors, Ada et Père ouvrent les chairs et chantent afin d'extirper la maladie ou le mal. Une méthode bien étrange et terrifiante mais qui a fait ses preuves.

Quand Ada tombe amoureuse de Samson, une « cure », elle est sens dessus-dessous et découvre la montée du désir et le plaisir. Elle se rend compte aussi qu'elle a toujours vécu à l'écart et qu'elle souffre de cette solitude. Mais son père s'oppose à cette relation, il faut se méfier des autres, qui pourraient découvrir leurs secrets.

Un roman qui flirte avec le conte macabre. L'écriture est très singulière et évocatrice. On est dans les peaux et les vicères, on est au plus près des corps et des fluides, dans un mélange de fascination et de répulsion.

J'ai pensé un peu au dernier Cronenberg, « les crimes du futur » qui incise également l'épiderme jusqu'au sang, mais avec moins de sensualité et d'animalité. J'ai aussi pensé à « Mortepeau », le roman de Natalia Garcia Freire qui nous plonge dans cette même atmosphère gothique.

Un livre qui ne peut laisser indifférent. Sue Rainsford, avec ce premier roman, impose sa plume et son style. Etant phobique des limaces, les premières pages m'ont glacé les sangs !

Un roman à découvrir, sorte de métaphore de l'adolescence et qui aborde le sujet du corps des femmes. Une lecture qui bouscule et met mal à l'aise mais qui
sait émouvoir aussi.
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