Le sang de l'Impératrice

la détermination de la jeune femme à se venger lui faciliterait grandement la tâche. Les colères féminines étaient les plus froides et dangereuses. La convaincre ne serait pas difficile.

On m’a souvent dit que vous étiez une personne froide et sans émotions. Maus depuis le jour où Danil vous a amenée à moi, je peux dire que je ne suis pas d’accord, vous êtes une vraie passionnée.

L’opinion publique était mouvante, telle la vague portée par une mer capricieuse.

La respiration saccadée, aveuglée par la peur, ses mains et ses bras s’agitaient mécaniquement, ignorant les spasmes et ses entrailles qui lui hurlaient de fuir.

Vous êtes d’une amabilité exquise.

Elle a bien raison, votre mine est déplorable. Un peu d’effort physique vous fera le plus grand bien !

Giselle posa délicatement sa plume sur son bureau et étudia la lettre qu’elle venait de rédiger. Un sourire de satisfaction se dessina sur ses lèvres : l’arrondi des boucles et la manière penchée, les petits défauts et l’appui de la main sur les fins de phrase…tout était en tous points identique à l’original.

Une fois que la vase aura fini d’être remuée, nous verrons ce qui remontera à la surface.

Lauvia ne répondit rien, perdue dans ses pensées. Elle finit par soupirer et replongea dans sa lecture. Elle ne partait jamais en voyage sans la compagnie de plusieurs livres. Il y avait une valise entière d’ouvrages dans ses bagages.

Vous, les femmes de lettres, vous avez besoin d’autre chose que de tâches ménagères pour vous maintenir.