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3,77

sur 73 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Passés les premiers chapitres, j'ai eu peur...Peur parce que je n'accrochais pas avec la personnalité d'Indira, que je trouvais "too much" dans son caractère et sa façon de parler.
Mais bon, j'avais vraiment envie de savoir où ce voyage nous mènerait...Sur mars apparemment.
Alors j'ai continué le voyage, ou plutôt le road-trip et je me suis laissée porter par chacun des personnages, par les liens qui les unissaient à Suraj, le papa d'Indira, décédé d'un cancer. Tous ces gens ont accepté sans hésitation de traverser la France en bus au côté de sa fille, afin de répandre ses cendres dans les Pyrénées. Et quel voyage!

L'auteure a tout compte fait réussi sa mission avec brio, car oui c'est drôle et touchant, les personnages sont aussi barrés qu'attendrissants.
Indira va à leur contact découvrir des facettes de son père qu'elle ne connaissait pas et par conséquent qu'elle ne comprenait pas.

A l'aide d'une plume drôle et poétique, l'auteure nous livre de façon touchante la tristesse de la perte d'un parent.

"Existe-t-il plus drôle qu'un homme qui meurt avant d'avoir atteint l'âge de la retraite alors qu'il a passé toute sa vie à craindre que l'Etat la lui sucre?"

Arrivée à la 265e page, ma vue était brouillée et je refermais ce livre avec le plaisir d'avoir découvert une nouvelle plume très touchante.

"Je suis fille unique. Et il faut que je l'admette. Mon père est mort. Je ne suis plus qu'à un parent de la solitude absolue."

Note : 17/20

Je remercie Babelio de m'avoir envoyé ce roman via l'opération Masse Critique.

https://labibliojoe.blogspot.com/2024/05/les-jours-mauves.html

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Ce roman est un voyage, un voyage de Paris vers les Pyrénées, un voyage vers le deuil, un voyage initiatique.
C'est très bien écrit, comme tout ce qu'écrit Kalindi.
C'est drôle et triste à la fois. C'est une aventure pleine de rebondissements et une quête sur le passé d'un père.
J'ai beaucoup aimé.
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Que c'était bien ! Que c'était pétillant, drôle, tellement inattendu avec ce sujet si difficile qu'est la perte d'un parent. le pari était risqué, il est largement réussi.
J'aime ces livres qui mélangent voyage "physique" et voyage "spirituel". Il va se passer tout un tas de péripéties, les personnages sont tous plus fantasque les uns que les autres, et leurs nerfs vont être mis à rude épreuve.
Mais plus ils parcourent de chemin, plus Indira va apprendre son père. Ils se sont aimé à leur façon, et alors qu'elle pensait le connaître le mieux possible, elle va vite se rendre conte que Suraj était un homme différent pour chaque personne de ce voyage.
C'est un livre très drôle, avec un style vraiment "piquant", sans langue de bois, et en même temps très doux et presque poétique lorsqu' Indira évoque les souvenirs de son père.
J'ai passé un excellent moment, et je profite de cette tribune pour signaler à @kalramphul que j'ai eu 2/20 au bac d'histoire/geo et que j'ai donc du chercher le nom des villes traversées pour savoir où on était exactement 🙄
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Quelques moments avant de mourir d'un cancer, le père d'Indira demande à ce que ses cendres soient dispersées depuis Mars. Mars, nom d'un PMU niché au sommet des Pyrénées, où il faisait du vélo régulièrement avec ses amis, délaissant sa femme et sa fille en région parisienne.

Quelque peu alcoolisée aux funérailles de son paternel, Indira décide d'organiser un road-trip vers le sud de la France pour réaliser le voeu de son père. Et c'est une bande de 24 joyeux drilles à bord d'un car jaune poussin, qui va partager champagne, cigarettes, mais aussi anecdotes sur Sunil, permettant ainsi à Indira d'apprendre à connaître ce père qu'elle a toujours eu du mal à aimer.

« Les Jours Mauves » est un roman tout bonnement merveilleux : poétique, émouvant, drôle, et surtout à l'image de son autrice, dont l'écriture m'a bouleversée. Habituée à l'écouter depuis six ans dans divers podcasts, j'ai adoré retrouver sa verve sans pareille et ai dévoré ce livre (comme il se doit). J'ai pleuré à chaudes larmes, ayant moi aussi perdu mon papa. Je me suis retrouvée dans cette héroïne cynique à souhait mais terriblement attachante.

J'ai aussi ri aux éclats à des moments totalement incongrus (« Tant pis pour la paluche », j'ai failli tomber de mon siège !). Les personnages sont fascinants : Huguette la mère bien foutue grâce au mini trampoline ; Beverlance le yogi ; Séraphin l'amoureux transi de la maman (qui drague tout ce qui bouge, sauf lui) ; Dris l'ex d'Indira, qui a toujours une bonne parole et un bon joint à proposer… Une fine équipe !

Kalindi réussit à mêler comédie et deuil avec tout le talent qu'on lui connaît, et nous propose ainsi un roman aussi beau que le plus mauve des ciels. Et on dit merci qui ? Merci Valent… Kalindi !!!
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J'ai reçu ce roman dans le cadre d'une masse critique privilégiée de Babelio. Lorsqu'il m'a été proposé, je suis tombée sous le charme du titre et de la couverture. le résumé parlait d'un road-trip, et c'est un thème que j'aime retrouver dans mes lectures. 

Je ressors de cette lecture toujours aussi charmée, elle a été pleine d'émotions. J'ai fait la connaissance de Indira, une jeune femme de trente ans. le 6 décembre 2018 à 7h30, elle reçoit un appel lui annonçant la mort de son père, atteint d'un cancer. L'enterrement et l'incinération ont lieu, Indira n'arrive pas à pleurer. Elle se souvient qu'elle a promis à son père sur son lit de mort, de répandre ses cendres sur Mars. Pas la planète, non, mais plutôt un bar PMU où son père adorait aller, au sommet des Pyrénées. Indira va avoir l'idée d'organiser un voyage, en louant un car, et en emmenant tous les amis de son père, ainsi que ses amies à elle et sa mère. Ils sont ainsi une quinzaine à embarquer dans ce car à Paris, direction Superbagnières, dans les Pyrénées. En voyant tout ce petit monde, Indira regrette déjà d'avoir pris cette initiative.

Le voyage, comme on peut se douter, ne va pas se passer comme prévu, entre des pannes et les humeurs de chacun, cela ne va pas être de tout repos. C'est aussi un moment pour Indira de refaire l'histoire de sa vie et de celle de son père, Suraj. Celui-ci est né à l'île Maurice, il a vécu en France lorsqu'il s'est marié. Indira connait-elle vraiment son père ? Elle va aller de souvenirs en souvenirs, les amis vont se confier à elle, lui raconter comme ils ont connu Suraj, ce qu'ils ont vécu avec lui, et Indira ne va pas être au bout de ses surprises. Et moi non plus, en tant que lectrice. Je m'attendais à des retours dans le passé, à des souvenirs, à tout ça, mais pas du tout à certaines révélations que va recueillir la jeune femme. Grâce à elles, elle va enfin arriver à comprendre ce père avec lequel elle avait mis de la distance, avec lequel il y avait tant de non-dits. 

Je me suis souvent mise à la place de la jeune femme, j'aurais beaucoup aimé connaître mieux le passé de mon père, lui aussi est parti avec ses secrets et ses non-dits. C'est surtout pour cela que j'ai beaucoup aimé ce livre. Je me suis très vite attachée à Indira, avec laquelle j'ai des similitudes. Comme elle je suis fille unique, comme elle, je me sens orpheline, surtout après avoir perdu mes deux parents. Je n'ai pas retenu, au début, tous les noms des personnes qui font le voyage avec Indira. Mais au fur et à mesure des confidences, certains m'ont beaucoup touchée, je pense à Ludovic ou Laurent. L'autrice a créé tout un panel de personnages attachants et émouvants. Ils ont tous un rôle à jouer dans cette aventure.

Le récit n'est pas triste, même si le but du voyage pourrait le faire penser. Il est parsemé de touches d'humour, que ce soit dans le comportement de certains ou dans leurs paroles. Les scènes cocasses donnent des bulles de légèreté dans la lecture qui font du bien et font sourire. J'ai beaucoup aimé le style de l'autrice, très fluide. J'ai eu un peu de mal au début du livre, mais une fois embarquée dans le bus, je n'ai pas vu les pages passer. Les chapitres sont parfois plus courts que d'autres et sont rythmés par les révélations et le voyage en car. le choix narratif de l'autrice à la première personne du singulier est plutôt judicieux car il permet d'être au plus près du personnage principal, de ressentir ses émotions, et de rentrer dans sa tête. C'est aussi un récit intimiste. C'est vrai qu'il y a peu de descriptions des lieux visités, comme je l'ai lu dans certains avis. Mais je ne pense pas que ce soit le propos et ce qu'a voulu mettre en avant l'autrice. le voyage est surtout un prétexte pour parler des liens entre un père et une fille, des secrets, et des non-dits qui une fois révélés, permettent de mieux comprendre une personnalité. Pour moi, les descriptions de lieux ont été assez suffisantes pour que j'arrive à visualiser les scènes. 

Ce roman porte bien son titre. Les jours mauves, c'est la couleur que prend le ciel à l'île Maurice, le soir, quand la lune arrive sur le tard, et que le ciel bleu vire vers le mauve. C'est un texte plein de poésie. J'ai aimé comme l'autrice parle de sujets divers et importants, comme la famille, l'amitié, la fidélité dans ses rêves, l'amour tout simplement. J'ai aussi beaucoup aimé la fin, sans surprise, mais je l'ai trouvée tellement touchante et émouvante. le cheminement d'Indira est beau à suivre. Ces deux derniers chapitres ont des phrases très belles dans lesquelles je me suis beaucoup reconnue. 

J'ai beaucoup aimé ce livre, que j'ai quitté à regret. Je ressentais une sorte de suspense, à me demander quelles révélations allaient encore pouvoir être faites. Je suis très contente d'avoir découvert cette autrice que je vais continuer à suivre. C'est son premier roman, et je trouve qu'il est réussi. Je vous le recommande, pour tout ce qu'il fait vivre, on ne s'attend vraiment pas à certains moments du récit. Et rien que pour ça, ça vaut le coup de lire ce livre. 

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Un roman à l'image de son autrice : émouvant et drôle à la fois. Un style d'écriture bien à elle, qui plaît ou ne plaît pas. Mais quand on « connaît » et apprécie la personne, la lecture est simple et on a l'impression de l'entendre parler.
Merci pour les rires, merci pour les larmiches.
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