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Critique de dourvach


Ce qui est beau dans cette totale "refonte" opérée pour l'éditeur Horizons de France en 1929 à partir de la matrice du "Passage du Poète" [Georg & Cie, Genève, 1923] de C.F. Ramuz, c'est le polissage que le Vaudois prosateur (inventeur du "roman-poème") effectua à partir de l'un de ses textes les plus expérimentaux jusqu'à obtenir osmose complète entre ce lyrisme tranquille du quotidien le plus ordinaire et l'odeur de ce vin fraîchement tiré dans l'obscurité de la cave du vigneron : en s'aidant de cette langue que Ramuz forgea pour lui-même dès "Aline" en 1905. Une "langue-geste", sensorielle et picturale, épousant la forme des coteaux au-dessus "du" Léman, la profondeur azurée de ses cieux, les déplacements du vannier-nomade Besson "dont la hotte fait clair entre les vignes"... Les personnages les plus humbles et les plus misérables semblent sortir à l'instant du ciel... C'est beau et extraordinairement poétique. Ce beau travail de re-pressage du "Passage" de 1923 devenu "Fête des Vignerons" en 1929 valait bien la réédition de 1984 des Editions Séquences [réalisée sur la suggestion de l'association "Les Amis de Ramuz" - alors présidée par Jean-Louis PIERRE, qui en écrivit la postface ou "après-lecture"] que quelques chanceux pourront encore acquérir auprès de notre belle association tourangelle et 100 % "ramuzôlatre"... :-)
Lien : http://fleuvlitterature.cana..
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