La littérature est devenue une puissante machine d'auto-interprétation et de représentation de la vie, capable de convertir les rebuts de la vie ordinaire en corps poétiques et en signaux de l'histoire.
Les interprétations "politiques" et "sociales" par lesquelles les critiques du XXème siècle ont voulu éclairer la littérature du XIXème reprennent pour l'essentiel contre le roman "bourgeois" les analyses et les arguments des nostalgiques de l'ordre monarchique et représentatif.
La littérature est ce nouveau régime de l'art d'écrire où l'écrivain est n'importe qui et le lecteur n'importe qui.
Quels que pussent être les sentiments de Flaubert à l'égard du peuple et de la République, sa prose, elle, était démocrate. Elle était même l'incarnation de la démocratie.
La littérature, en bref, est un régime nouveau d'identification de l'art d'écrire.
[Avec Staël] on a donc posé la modernité littéraire comme la mise en oeuvre d'un usage intransitif du langage opposé à son usage communicatif.