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Inspecteur Rebus tome 5 sur 24

Michèle Witta (Traducteur)Frédéric Witta (Traducteur)
EAN : 9782070410781
464 pages
Gallimard (23/03/2000)
3.69/5   161 notes
Résumé :
À Édimbourg, ça ne va pas fort pour l'inspecteur John Rebus. Il s'est fait jeter dehors par sa maîtresse et Michael, son frère fraîchement libéré de prison, débarque chez lui. Puis, un cuisinier fanatique d'Elvis Presley envoie Holmes, l'un de ses collègues, dans le coma. Enquêtant sur cette agression, Rebus découvre le carnet noir sur lequel Holmes notait les informations glanées dans les bars. Lorsque Michael est attaqué à son tour, Rebus prend l'affaire à cœur. R... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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John Rebus n'est pas de bon poil. Son frangin Mickael ex taulard et toxico se rappelle au bon souvenir du lien du sang, sa compagne Patience est en train de la perdre, un de ces hommes s'est fait sérieusement amoché et cerise sur le gâteau Cafferty un caïd d'Edimbourg se moque des flics comme de sa première chemise. Mais voilà qu'une affaire non élucidée vieille de cinq ans refait surface. Rebus se met en chasse malgré certains lèche-bottes qui rêve de lui faire payer son asociabilité. Mais Shioban Clarke nouvelle venue à Léonard's, rallie le camp de Rebus.
Je ne me lasse pas de retrouver ce cher John, son mauvais caractère (doux euphémisme), ces soirées passées à écumer les pubs de la capitale écossaise. Sa manière bien particulière de mener ces enquêtes.
Rankin excelle à nous balader dans cette ville bâtie sur des collines volcaniques (ce qui explique peut-être le caractère de Rebus), pas de temps morts, des faits qui s'entremêlent avec complexité. Les deux R ont encore frappé pour mon plus grand plaisir.
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Chassé de chez Patience qui n'apprécie pas ses retours tardifs et alcoolisés, notre inspecteur Rebus en est réduit à squatter dans le salon son propre appartement…qu'il loue à 3 ou 4, il ne sait plus trop, étudiants. Pas de quoi s'ennuyer : son frère Michael fraichement sorti de prison est là aussi, dans le cagibi qui sert de débarras. Une opération est lancée pour coffrer le grand maffieux d'Edimbourg, Cafferty, dit le gros Gerry. Un homme blessé vient se réfugier dans une boucherie mais refuse de porter plainte. Son collègue Brian Homes est attaqué alors qu'il sort d'un restaurant tenu par deux fans d'Elvis. Michael est victime à son tour d'une tentative de meurtre. Rebus va découvrir dans ses affaires un mystérieux carnet noir qui va le mettre sur la piste d'une affaire non résolue cinq ans auparavant. Lors de l'incendie d'un hôtel un cadavre a été retrouvé mais jamais identifié. Tué par balles.

Apparemment aucun lien entre toutes ces affaires où l'on croise beaucoup de fantômes du passé de John Rebus, où l'on se balade dans des coins de l'Écosse pas forcément très touristiques, où l'on se perd parfois dans des pistes sans issue. Peu à peu les nombreux personnages vont se trouver reliés par les fils de cette ténébreuse mafia qui tisse sa toile dans tous les quartiers de la ville, du petit voyou au grand manitou, faisant de toutes les coïncidences des pistes certaines pour piéger les criminels…Et déchiffrer des énigmes, c'est le génie de Rébus, qui malgré sa mise à pied, mènera jusqu'au bout cette enquête au coeur de la corruption. Enquête un peu confuse, pas ma préférée, qui agit comme une douche écossaise, mais malgré tout on se laisse embarquer jusqu'à la fin. Être têtu a du bon.
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"Edina! Scotia's darling seat! ... " Je ne vous ferai pas l'affront de vous balancer un poème long comme le bras puisque ce n'est pas le sujet, mais après l'énorme gueulante que j'ai poussée à la fin de la lecture de ce Letters from Skye, comme dit dans ma conclusion, je suis retournée chez mon ami Rankin, qui, lui, sait décrire sa ville. Ah, que je les ai senties, les levures de bière, et le vent sur mes joues! Ça c'est un auteur qui vous fait voyager, un homme qui est profondément attaché à cette ville et qui la connaît par coeur!

Sortis de là, c'est toujours drôle de lire ces histoires de voyous à tendance mafieux, ces gros méchants dont on ne soupçonnerait jamais l'existence dans une ville aussi paisible. Parce que sous les pavés du Royal Mile, il ne faut pas oublier que des gens ont vécu enterrés jusque dans les années 70... C'est ça aussi Edimbourg, des trucs dégueulasses qu'on a du mal à imaginer.
L'enquête est bien menée, on passe chez tous les caïds de la ville, Rebus, comme à son habitude, se met toujours dans un pétrin pas possible... et il va loin cette fois!
L'histoire n'est pas celle que j'ai préférée, mais on se laisse emporter dans l'Athènes du Nord, on se cale dans son siège et on suit notre ami John tout au long de ces quelques 500 pages.

"And singing, lone, the ling'ring hours,
I shelter in thy honor'd shade." (Address to Edinburgh, Robert Burns)

C'est le deuxième Rankin que je lis en français, et en terme de traduction, j'avais mille fois préféré le texte d'Isabelle Maillet pour Ainsi saigne-t-il, avec ses notes de bas de pages et sa grande maîtrise pour trouver le bon mot.
Ici deux personnes se sont partagé la tâche, et je n'ai pas trouvé ça mirobolant. Entre les noms de famille traduits histoire de nous faire profiter en français d'un jeu de mot devenu vraiment bancal, ou ce langage assez familier qui dérange (oui, la version originale est aussi familière, je n'en doute pas une seconde. Quoi qu'il en soit, je ne sais pas si c'est à cause des sonorités ou du vocabulaire choisi, mais alors que la version anglaise ne choque pas, la version française fait tiquer par moments. Enfin bref, niveau traduction, j'appose mon tampon "pas convaincue".

Bon, je ne vous embêterai pas plus longtemps, j'en ai déjà assez écrit pour ne rien dire. Ian est et restera mon auteur de polars préféré!

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Le carnet noir constitue un tournant dans la série des romans de Ian Rankin dont John Rebus est le principal protagoniste. Si ce cinquième volume comprend plusieurs personnages apparus dans les précédents ouvrages, il marque surtout l'entrée en scène d'une jeune inspectrice, Siobhan Clarke, toujours présente dans les romans les plus récents. C'est aussi le retour de Michael Rebus et, après une très brève apparition dans le loup garou de Londres, de Big Ger (Morris Gerald Cafferty), le gangster qui est un peu à Rébus ce que Cain est à Abel. Autre nouveauté, Rankin, qui inscrit définitivement ce roman dans une série, décrit une Edimbourg bien réelle, que ce soit pour la localisation du poste de police, de l'appartement de Rebus ou de ses pubs préférés.
Rebus, occupé avec ses collègues dans la mise en place d'une surveillance pour confondre un gang local impliqué dans des prêts illégaux et le racket de commerçants, va prendre le temps de se replonger dans une affaire vieille de cinq ans (l'incendie vraisemblablement criminel d'un hôtel) suite à la découverte du carnet sur lequel son adjoint Brian Holmes notait les résultats de ses recherches personnelles. Mais tout cela ne serait-il pas lié ? Et n'y aurait-il pas d'autres carnets noirs ? Entre enquête de routine et les méthodes très personnelles de Rebus, tout sera dévoilé.
Le carnet noir est le premier livre de Rankin traduit en français, les quatre qui précèdent ne le seront que plus tard. Ceux-là ne seraient-ils pas plutôt des romans préparatoires (l'éditeur anglais les a réunis sous le titre « The early years »), les premières ébauches des grandes enquêtes à venir de Rebus, ancrées dans la vie sociale et politique écossaise. Avec Le carnet noir, la personnalité de Rebus se met en place (ses errances sentimentales, son rapport à la religion…), son partenariat avec Clarke prend forme, ses rapports – bons ou exécrables - avec ses collègues se précisent. Tout est prêt pour faire de la série une des meilleures du polar de ces dernières décennies.
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Ce livre des aventures de l'inspecteur écossais Rebus, personnage haut en couleurs, n'est pas le premier de la série - ni le premier que je lis, puisque je suis devenu addict depuis l'été dernier - mais le premier traduit en France : mystère des traductions de livres dans ce pays !

Je dois avouer que j'ai eu très peur au début et pendant une bonne centaine de pages où je me suis plutôt ennuyée : un peu trop de personnages qui se croisent qu'on finit par se perdre sur l'identité des uns et des autres et surtout sur le pourquoi du comment ils sont là. Mais, étant donné ma très grand confiance en Ian Rankin, j'ai persévéré et j'en fus bien récompensée : une histoire qui finit par se "caler", le suspense qui finit par monter avec des rebondissements tout à fait inattendus qui nous font avaler les pages au triple galop !

Et puis, cette série, c'est aussi le personnage de John Rebus avec sa vie perso rocambolesque. Ceux qui ont déjà lu les autres titres le savent que Rebus est un homme volage et l'ont vu aux bras de compagnes variées. Ici, Patience Atikson, déjà présente dans Piège pour un élu, est... à bout de patience ! Et il y a aussi un "Rebus n°2" : à savoir le frère de John, j'ai nommé Michaël, ancienne racaille qui tente de se reconvertir en squattant l'appart de son frère, lequel est loué à des étudiants depuis que Rebus n°1 a emménagé avec Patience. Mais voilà, comme il y a de l'eau dans le gaz avec elle, Rebus va devoir réinvestir son quartier, lui qui avait plutôt l'habitude de vivre tout seul en célibataire, ça va le changer...
On retrouve aussi Brian Holmes, le "bras droit" et ami de Rebus : non seulement il s'est fait largué (décidément, cet épisode est dur pour les hommes !!), mais en plus, voulant jouer les enquêteurs solitaires à la manière de son modèle (Rebus, évidemment!), il se retrouve à l'hosto : il est donc assez absent de l'histoire...
Bon, je ne peux pas trop dévoiler l'intrigue : la quatrième de couv en dit bien assez !

Si dans L'Etrangleur d'Edimbourg, Rebus et le loup-garou de Londres et La colline des chagrins, j'avais beaucoup apprécié les promenades et les regards sur la capitale écossaise, l'Ecosse ou la comparaison culturelle entre Ecossais et Anglais, je dois avouer qu'ici ils sont pratiquement absents : à peine quelques allusions au Fife, à Cardenden en particulier, où Rebus est né et a grandit (comme son auteur!). C'est vraiment dommage, parce que c'est aussi tout ce qui fait la saveur des polars de Ian Rankin. Reste cependant un humour décapant !
Juste un truc encore : ici le super-intendant Watson, dans les autres volumes a un surnom traduit en français par "le Paysan" qui, je trouve, sonnait assez bien. Ici il devient carrément le Péquenot ! (aheum, beaucoup plus péjoratif, beaucou TROP péjoratif, sachant qu'en VO il est Watson The Farmer !!).

Et une légère bricole sur la quatrième de couverture de l'édition de poche française où l'on nous dit que "Ian Rankin est devenu en quelques années l'un des grands du nouveau polar anglais" !!! Re-Aheum !!!! Chercher l'erreur !!!! Rankin est tout ce qu'il y a d'Ecossais...
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
- Tu sais quoi, Deek, glissa Rebus. Ma vie, c'est une comédie noire.
-Ah ! bon. Ben, c'est mieux que si c'était une tragédie, non ?
Rebus commençait à se demander s'il y avait vraiment une différence entre les deux.
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On avait placé le corps dans deux sacs plastiques épais qui avaient contenu de l’engrais, l’un recouvrant les pieds, l’autre la tête. Ils se superposaient vers le milieu. Pour les coller ensemble, on avait utilisé des bandes de ruban adhésif et de la ficelle. Outre leur macabre contenu, on avait mis des parpaings dans les sacs, un lest assez lourd, mais peu maniable. Ils portèrent leur grotesque paquet à bout de bras, balayant l’herbe humide. Leurs chaussures s’étaient mises à couiner longtemps avant qu’ils n’eussent atteint la pancarte signalant une falaise à pic. Ils eurent un mal fou à franchir la rambarde, pourtant minable.
- Ça n’arrêterait même pas un putain de gamin, commenta le chauffeur.
Il étouffait, la salive lui engluait la langue.
- Pt’êt’ben qu’oui, Pt’êt’ben qu’non, répondit le passager.
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Le vendredi, après le boulot, il décida d’aller se faire masser. Il avait promis à Patience d’être rentré à 20 heures, et il n’en était que 18. En plus, de se faire brutalement pétrir avait toujours semblé le mettre d’attaque pour le week-end.
Mais auparavant il s’aventura au Broadsword pour y boire une pinte de la bière locale. Et que pouvait-on faire de plus local que la brune Gibson, un breuvage épais brassé à moins de six cent mètres de là, à la brasserie Gibson ? Une brasserie, un pub et un salon de massage : Rebus estimait que si on y ajoutait un bon restaurant indien et une épicerie ouverte jusqu’à minuit, il aurait pu vivre heureux dans ce périmètre pour l’éternité plus un jour.
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Cet après-midi là, Rébus distribua encore un peu d'argent aux étudiants afin de les tenir hors de l'appartement juqu'à minuit. Il se demanda même un instant s"il n'était pas le seul propriétaire dans toute l'histoire de la nation écossaise à rémunérer ses propres locataires.
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Il en rencontrait tout le temps, des gens qui auraient pu accomplir de grandes choses et qui ne l'avaient pas fait. Il savait que lui-même faisait partie de ce groupe : les losers.
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Vidéo de Ian Rankin
Dans ce nouvel épisode, nous continuons notre visite des coulisses du genre en compagnie de Fabienne Gondrand, traductrice littéraire, qui nous raconte ses débuts dans le métier et sa passion pour les éditions du Masque, héritage d'un grand-père italien fan des polars d'Agatha Christie et de Simenon. Au fil de la conversation, on évoque sa traduction "jubilatoire" de Meurtres à Kingfisher Hill de Sophie Hannah, l'héritière de la Reine du crime, ainsi que les romans noirs électriques de Joseph Knox, où la ville de Manchester se dresse comme un personnage. Pour finir, Fabienne nous parle en avant-première de la nouvelle aventure de l'inspecteur John Rebus, par l'immense Ian Rankin, auteur phare de la maison. Bonne écoute !
CRÉDITS : Conversation dans le noir est un podcast des éditions du Masque. Réalisation : Paul Sanfourche Générique : Longing - Joachim Karud
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Jaune, le rébus ? Non, John Rebus !

Salut, moi c'est John, Rebus, drôle de nom pour un flic. Je suis d'Edinburgh, mon père est Ian Rankin, il m'a collé tous les défauts possibles, je fume, je bois etc..., mais question traque des malfrats de toute espèce je suis au TOP. Tout ça a commencé lorsque j'ai quitté l'armée pour rentrer chez les flics, c'est ce qui y ressemblait le plus. Ma première enquête à Edinburgh, que je connais comme ma poche, a consisté a mettre sous les verrous, le fameux ............ d'Edinburgh. Un frappé rodant dans la bibliothèque, tuant de très jeunes filles…sans lien apparent entre elles.

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