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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La gare ferroviaire internationale (estacion internacional), aujourd'hui désaffectée, fut une construction mégalomane bâtie sur la commune espagnole de Canfranc, dans la province de Huesca, (frontière franco-espagnole) inaugurée en 1928.
Après bien des déboires (un gigantesque incendie, la guerre civile…), le trafic reprit en mars 1940, et de nombreux convois de marchandises transitèrent par cette gare jusqu'en 1944 : du minerais de fer en provenance de Terruel , du tungstène de Galice quittèrent l'Espagne pour alimenter les usines Allemandes, de l'or circulait aussi sur cette ligne , provenant des spoliations diverses opérées par les nazis .
Cette gare, alors qu'elle était encore en zone libre, fut un point de passage important pour de nombreux clandestins fuyant la barbarie nazie, Canfranc étant alors une porte s'ouvrant vers l'espoir et la liberté. En 1942 l'armée allemande ( une unité de chasseurs alpins de Bavière) prit possession de la gare, comme s'il s'agissait d'une partie du territoire de la France occupée .
Pour « augmenter la tension dramatique » du roman, l'auteure situe la majeure partie du récit vers la fin de la guerre.
Ce roman s'inspire de faits réels et des personnes, héros anonymes, qui risquèrent leur vie pour aider des milliers de juifs (le nombre de 15 000 est avancé , parmi lesquels la musicienne Alma Mahler et son époux Franz Werfel, Heinrich Mann , le frère de Thomas , Lion Feuchtwanger l' auteur du Juif Süss, Max Ernst, Joséphine Baker, Marc Chagall… ) à fuir les atrocités du IIIe Reich . Dans le récit ces actions sont coordonnées par des membres appartenant à la Résistance parmi lesquels figurent Jana Belerma , employée à l'hôtel International , un contrebandier Esteve Durandarte , (ces deux noms sont empruntés à deux personnages de Cervantès dans « Don Quichotte » ) le chef douanier de la station, Laurent Juste qui n'est pas sans rappeler, Albert le Lay « el rey de Canfranc » qui grâce à son courage sauva de nombreuses vies .
Rosario Raro est l'auteure de plusieurs romans récompensés par de multiples prix, Retour à Canfranc « Volver a Canfranc » est le premier qui bénéficie d'une traduction en français.
C'est une intrigue captivante, parfaitement documentée , qui mêle avec talent Histoire, fiction, suspens, espionnage, Résistance, et bien sûr amour.


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Dernier train pour Canfranc raconte un épisode de résistance pendant la guerre 40-45 à la frontière entre la France et l'Espagne dans les Pyrénées. Canfranc est une gare importante entre les deux pays en terme de trafic marchandises et de personnes. Elle a la particularité d'être à cheval sur la frontière. C'est cette particularité qui rendit cette gare célèbre pour avoir abrité un réseau de résistance faisant passer de nombreux réfugiés indésirables dans l'Europe nazie de France en Espagne. Il s'agit d'une histoire vraie. Les réfugiés étaient anonymes ou célèbres tels Joséphine Baker, Marc Chagall, Max Ernest ou encore Alma Malher. le personnage central est le chef des douanes françaises Laurent Juste, Albert le Jay dans la vraie vie. Je vous recommande cette belle histoire où l'auteure a pris quelques petites libertés avec l'histoire, qu'elle explique dans la préface. Elle a également tissé une histoire d'amour entre Jana Belerma et Esteve Durandarte qui n'ont jamais existé dans la contexte du livre mais qui ont rendu les rouages de l'histoire plus attrayants. Ce livre se lit comme un roman d'espionnage.
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Espagne, dans la province de Huesca, la gare internationale de Canfranc est perchée dans les Pyrénées, à la frontière avec la France. L'armée allemande est installée là depuis l'hiver 42, comme dans toute la France occupée, militaires et agents de la Gestapo surveillent cette frontière, porte ouverte vers l'Amérique du Sud via l'Espagne et le Portugal. Car il ne faut pas oublier que c'est aussi là que vont transiter bien des denrées destinées à l'Europe en guerre, mais aussi l'or des nazis et les vivres fournies par l'Espagne de franco.
Laurent Juste, le chef de gare, participe activement au sauvetage des juifs. C'est un membre actif d'une équipe de résistants peu ordinaire. Composée de Jana, femme de chambre à l'hôtel International, de Valentina, une jeune fille du village, apprentie de Jana, d'un musicien boulanger, et d'Estève, le beau vagabond qui court la montagne, ils oeuvrent ensemble sans pour autant en savoir trop les uns sur les autres. Chacun travaille et fait la part qui lui a été confiée, les ordres viennent de Pau ou d'ailleurs, mais chaque vie sauvée est un pas vers un monde meilleur.
Tout au long du roman, les relations entre les personnages vont se nouer, s'intensifier, mais sont surtout prétexte pour l'auteur à nous montrer tout ce que ce groupe a réalisé pour sauver les exilés, les juifs et tous ceux qui tentaient de passer par Canfranc pour fuir les camps et la mort. Nous voyons passer parmi les milliers de juifs et de migrants, Joséphine Baker ou Marx Ernst, Marc Chagall ou des anonymes, tous ont survécu à cette guerre grâce à l'action des hommes et des femmes de Canfranc.

chronique complète sur le blog Domi C lire https://domiclire.wordpress.com/2018/08/17/dernier-train-pour-canfranc-rosario-raro/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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