Chocolat blanc et matcha latté

On fait la connaissance d'Elliot, jeune homme en terminal qui a toujours trouvé son voisin fascinant. Baptiste est ce fameux voisin légèrement plus âgé qu'Elliot. Les deux hommes se sont toujours connus, mais durant trois ans (environ) ils ne se sont plus vus. Elliot pensait que c'était juste une fascination d'un enfant envers une personne plus grande, mais lorsqu'il le revoit, il se rend compte qu'il y a plus que cela. En pleine période de l'adoption de la loi du mariage pour tous, les deux jeunes hommes vont devoir faire face à différentes difficultés qui ne vont pas laisser indifférents. 

Contrairement à ce qu'on peut penser, ce n'est pas un livre tout doux, tout mignon avec des centaines d'arc-en-ciel. Oui, la couverture peut être trompeuse et on peut s'attendre à une histoire doudou (je peux vous le dire, on en est loin). Mais n'y a t-il pas un dicton qui dit “never judge a book by its covers”? Bon j'avoue l'utiliser en anglais ça fait plus classe et en plus c'est plus adapté que “il ne faut pas se fier aux apparences" (c'était la minute anglais avec Maliyanna. Promis vous n'en aurez plus jamais) bref, ce livre n'est pas rose. 

Il aborde des thèmes qui sont difficile comme l'homophobie, la violence corporelle (agression physique), le suicide. Donc si vous êtes sensible à ces thèmes, ce livre peut être compliqué à lire et je ne vous le conseille pas. Il ne faut pas se forcer à lire des oeuvres qui nous mettent mal à l'aise. Mais si vous désirez le lire quand même, je vous laisse avec la suite de mon avis. 

Commençons par le commencement : ce livre a des passages compliqués à lire. J'ai eu des moments difficiles dans ma lecture et je pense particulièrement à une scène entre Lucas (un des amis d'Elliot) et Elliot. Malheureusement, perdre des amis après un coming out (plus ou moins dit clairement) peut faire très mal et surtout ça peut prendre du temps. Parfois on ne se rend pas compte qu'un.e ami.e s'éloigne de nous suite à cette révélation et un jour il/elle profite d'une dispute pour te dire qu'il/elle ne supporte pas notre présence à ses côtés. C'est difficile et surtout lorsqu'on considérait cette personne comme l'une des plus proches de soi et qu'on n'hésitait pas à tout lui dire. Bref, c'est difficile et j'ai eu presque les larmes aux yeux lors de cette scène parce que j'ai vécu une situation pareil : un déchirement amical. Pourtant j'ai très peu d'émotion lors de mes lectures, mais là ça me touchait trop. 

L'auteure a su insuffler dans son récit des sentiments forts et puissants et on les retrouve tout au long du récit. On a de la peine pour Elliot, on a peur pour Baptiste, on déteste Lucas, on passe par toutes les émotions durant notre lecture. Chaque chapitre nous offre une panoplie d'émotions dont on ne se remet pas forcément. 

Les deux personnages sont attachants à leur manière. Elliot, on sent rapidement qu'il n'est pas totalement sûr de lui. Il se cache encore de peur de décevoir, de peur d'être rejeté. On suit son évolution et la façon dont il s'ouvre petit à peu au monde. J'ai beaucoup aimé ce personnage avec sa sensibilité, son envie de se montrer tel quel avec les gens qu'il aime et surtout d'être avec Baptiste. Très rapidement on se rend compte qu'il est vraiment amoureux, ce n'est pas seulement un passage. Il veut être avec son voisin, il veut le protéger, il veut le chérir et l'aimer comme il se doit. Je ne saurai pas vraiment le décrire plus à part dire que c'est un jeune homme adorable, qu'on ne peut qu'aimer et qui nous séduit en un rien de temps. 

Mais en réalité, l'histoire ne se concentre pas vraiment sur lui. Il a pris la place du personnage principal, mais le vrai personnage principal reste Baptiste (d'ailleurs je vous conseille d'aller lire l'un des derniers post de Rash qui parle de son choix pour le personnage principal et c'est très intéressant). On suit sa vie et tous les problèmes qu'il a. Entre un père homophobe, un métier qu'il peine à garder, ce n'est pas simple. Au début on ne se rend pas compte qu'il a une vie compliqué, on a l'impression que c'est un jeune homme qui ne s'entend pas très bien avec ses parents (comme beaucoup de jeunes à une certaine époque) et qu'il attend juste de pouvoir partir, mais il y a plus que ça. Vivre avec un père homophobe qui le frappe de temps à autre, ce n'est pas simple. 

Baptiste a besoin d'être sauvé de cet environnement toxique pour lui. Il n'est pas heureux et on suit son sauvetage (heu c'est un peu étrange de dire ça parce que bref.) Elliot veut aider l'homme qu'il aime, il veut le sauver de sa famille mais Baptiste refuse presque cette aide. Il ne veut pas de la pitié de son copain et il a presque peur de le laisser s'approcher autant de lui. Il refuse et il préfère même fuir à certains moments, c'est comme s'il ne voulait pas de l'aide extérieur, comme s'il avait peur de blesser un homme aussi gentil qu'Elliot. On finit par arriver à une scène dramatique qui permet de nous rendre conscience de la fragilité de Baptiste. 

Cette scène est forte en émotion et c'est le moment où on se rend compte de plein de choses. On se rend compte de la fragilité psychologique de Baptiste, de l'amour d'Elliot pour lui. C'est, pour moi, la scène clé de cette histoire. C'est probablement un peu flou pour vous en parler de cette scène sans vous dire avec précision de quoi elle en retourne, mais il faut le lire pour comprendre. C'est le point culminant de cette histoire. C'est le point de dénouement et c'est fort en émotion. Et je crois que je vais m'arrêter là dans ma chronique sinon je vais en parler pendant 20 ans. 

En résumé, un livre fort en sentiments, en rebondissement et tout en fait. L'écriture est fluide et ça fait qu'on ne voit pas les pages défilées. On est passionné par l'histoire des personnages et on veut les sauver d'un monde trop cruel pour eux. On s'attache à eux très rapidement et ça fait presque mal au coeur de se séparer d'eux à la fin du roman. D'ailleurs en parlant de la fin, je ne serai pas contre un tout petit bonus de rien du tout concernant la vie commune de Baptiste et d'Elliot, juste pour les voir heureux et pour les aimer encore un peu.

Une oeuvre à lire, à partager et à offrir !

Les premières lignes m'ont happée, les suivantes m'ont tenue en haleine et les dernières se sont imprimées dans ma mémoire.
La plume de l'autrice est d'une justesse troublante. Les lecteurices n'ont d'autre choix que celui de battre le pavé aux côtés d'Elliot et de le suivre dans ses pérégrinations intérieures, rompant ainsi la solitude imposée éprouvée par ce jeune homme.
Elliot ne se cherche pas. Il sait qui il est. Il sait ce qu'il veut. Il sait qui il aime. Baptiste.
Son courage est engendré par sa peur. Peur de ne pas être entendu, de ne pas être accepté, d'être rejeté. le monde est hostile. le monde n'est pas à la hauteur de leur amour. Elliot et Baptiste ne sont pas seuls. Ils sont confrontés au regard des autres, à la douleur de la différence, au vacarme et à la violence de la bêtise humaine.
Chocolat blanc et matcha latté est un roman à lire par tou.te.s mais il ne fait nulle doute qu'il fera particulièrement résonnance pour celleux qui sont mis à l'épreuve de cette solitude.
La souffrance y est disséquée au scalpel. Sans verser dans le mélodrame, le réalisme est d'une justesse saisissante.
Tout ne va pas bien mais, à travers sa prose, l'autrice nous murmure que tout ira bien.
Et moi, je la crois.

Chocolat blanc et matcha latté. Sous ce titre à la fois doux et chaleureux se cache en fait une histoire sombrement et tristement réaliste. Et cette réalité, elle nous heurte et nous fait remettre en question la Terre entière.

Elliot a dix-huit ans et habite en Normandie avec ses parents. Jusqu'à présent, il a caché son homosexualité et ça lui va comme ça. Seulement, est-ce une raison pour ne pas réagir face aux manifestations homophobes fleurissant dans son entourage ? Doit-il continuer à se voiler la face quand son groupe d'amis se démantèle ? Quand Baptiste, son voisin, démissionne à cause des insultes de son patron ? Quand le père de ce dernier va trop loin ?

L'homophobie est dépeinte sous toutes ses formes, de la simple parole à l'acte de violence. On tremble aux côtés des personnages, on se demande pourquoi c'est si dur, pourquoi le monde, la société ne sont pas cléments avec eux. Pourquoi on ne les accepterait pas comme ils sont, pourquoi ils auraient besoin de se cacher. La seule chose qu'on tient pour acquise, c'est que le problème ne vient certainement pas d'eux.

C'est donc un roman qui émeut, qui touche, et le fait que l'histoire se passe en France ne fait qu'ajouter à son réalisme. Aussi, malgré ce ton qui règne tout au long de l'histoire, certains personnages nous permettent d'espérer. C'est le cas des parents d'Elliot, de son amie Léa (que j'ai adoré !) ou encore des personnes qui travaillent dans des associations qui aident les personnes victimes d'homophobie.

Je retrouverai avec plaisir la belle plume de Rash. dans le roman jumeau de celui-ci, Lame en si bémol, cette fois du point de vue de Baptiste. Mais je pense attendre un peu tout de même, le temps de digérer cette lecture des plus marquante...

Grace à mes chères amies auteures et lectrices, j'ai vu passer ce titre, la couv a attiré mon attention, le résumé aussi, j'ai eu envie de le lire. On a et c'est dommage raté le coup de coeur et je vous dirais pourquoi en fin de la critique. Mais j'ai beaucoup aimé ma lecture.

Pour ceux qui me connaisse IRL ou en vrai ! ;-), j'ai un âge ou j'ai connu l'homophobie sociétale et familiale, comme beaucoup je me suis reposé sur mes lauriers en me disant que cela était derrière nous, toujours se méfier de la bête qui dort, je suis un grand concerné par la bataille des droits, et ça m'agace de lire des histoires peu réalistes et très bisounours sur l'homophobie actuelle, beaucoup d'auteur créée un monde dont il ou elle rêve, et non la réalité.

Point de cela dans cette histoire, merci à l'auteure, on devrait faire lire ce livre à beaucoup, on a une description réelle de ce que vivent encore et toujours les lgbtqia+, et c'est même en train de s'aggraver, oui ce livre décrits des situations et des réactions vrais, dépeint aussi la détresse et la souffrance des jeunes détruits par l'homophobie de la société, des amis et de la famille, je me suis retrouvé, identifier, les sentiments, les émotions, les situations développées par l'auteure sont dure mais nécessaire, et je l'en remercie.

On s'attache beaucoup à Elliott, a son évolution, son courage, sa détermination… on va souffrir pour Baptiste, on va hurler contre famille et amis, et bien sûr en adorer d'autre. L'auteure m'a vraiment touché avec ses personnages.

On dévore donc le livre, on s'enflamme et se passionne, et c'est le choc on arrive à la fin, et pour moi c'est le bémol, alors bien entendu la lecture c'est toujours un avis personnel, donc prenez le comme tel, pour moi il n'y a pas de fin, on termine un chapitre, et plus rien, vous savez quand on arrive au bout et que l'on cherche quand même si quelque part il ne resterais pas une page cachée (oui bon c'est idiot mais c'est une image), l'histoire est tellement bouleversante, tellement belle, que je pense qu'elle aurait mérité une fin qui est une fin, vous comprendrez que je suis vraiment un peu déçu. Oui on pourra arguer c'est une fin ouverte (et encore) et que je peux imaginer la fin que je veux, oui mais non, si j'achète un livre c'est pour que l'on me donne un début, un développement et une fin, si c'est moi qui doit imaginer la fin, et bien je vais me mettre à écrire.

Mais du coup est ce que je vous conseille le livre, oh oui, il faut le lire vous rateriez une vraie bonne histoire, qui vous donnera vraiment une idée de ce qu'est encore l'homophobie, parce que oui cela se passe encore comme ça en 2022. et puis vous pourrez du coup peut être me contredire sur la fin en me disant que c'est moi qui râle pour rien.

Un plus un vrai petit prix tout doux.
Lien : https://www.mes-lectures.fr/..

"Il y a bien un truc qui ne tourne pas rond, mais ce n'est certainement pas nous."
4.5☆|5

C'était le livre dont j'avais besoin. Il fait mal, un peu, beaucoup. On y parle beaucoup d'homophobie, ça blesse quelque part dans mon coeur. Mais en même temps, il m'a d'une certaine manière apaisée.

Dans ce roman on suit Elliot. Elliot qui est gay, en Normandie, en 2013. Il y a eu Baptiste son voisin et Lucas dans sa classe. Pour Elliot tout va bien. Quand Lucas s'éloigne brusquement, quand il ne trouve pas de personnages lui ressemblant dans les livres, tout va bien. Quand les manifestants de la manif pour tous protestent en masse dans la rue et que Didier, le père de Baptiste, les défend sans que personne ne le contredise, tout va bien. Tout va bien.

On suit donc ici Elliot. Et si vous saviez à quel point j'ai aimé ce personnage. Il est en train de vivre cette période si complexe qu'est le passage à "l'âge adulte". L'approche des 18 ans, le bac, la fin du lycée. Et cette période est décrite avec tellement de justesse, que cela en est incroyable. On suit Elliot mais on suit surtout Baptiste, du point de vue du premier certes. Je me suis attachée à lui, terriblement. Voir son histoire à travers les yeux d'Elliot fut une expérience incroyable que j'ai beaucoup aimé vivre.

La plume de Rash est douce, ce fut un plaisir à lire. Elle est si douce qu'elle s'oppose très bien avec la dureté du livre. Car cela n'est pas un feel good même si je peux vous promettre une fin heureuse. Cela n'est pas un feel good même si je peux vous promettre de la douceur par moment. Je l'ai dis, ce livre parle d'homophobie mais il le fait bien. Il parle de violences domestiques, physique et mentale. Il aborde la question du suicide. Certains passages m'ont serré très fort le coeur, certains ont fait perler quelques larmes. L'autrice a su extrêmement bien retranscrire les émotions et ce fut par moment dur à lire.

Malgré la dureté de certains passages, je n'ai pas pu lâcher ce livre. Je l'ai dévoré, ne pouvant lâcher la plume un instant, laisser s'éloigner les personnages. C'est assurément un coup de coeur pour ce roman autoédité 🤍