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Noémie Saint-Gal (Traducteur)
EAN : 9782266324854
480 pages
Pocket Jeunesse (22/06/2023)
4.08/5   89 notes
Résumé :
Membres du boy's band à succès Saturday et chouchous de toutes les adolescentes, Ruben et Zach sont aussi des amis très proches. Cette amitié est précieuse pour tenir le rythme des tournées, pour supporter le contrôle et la pression exercés par leur manager, pour se fondre dans le rôle qui leur a été assigné.
Un soir, Ruben et Zach échangent un baiser... Se pourrait-il qu'il soient bien plus que des amis ? Alors que les deux garçons ont décidé de dévoiler le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Ruben Montez est un des quatre membres du groupe Saturday avec Zach Knight, Jon Braxton et Angel Phan, managé par le label Chorus Management et Galactic. Ils sont aux Etats-Unis d'Amérique pour leur tournée Months by Years particulièrement épuisante avec pas moins de vingt-sept concerts au cours de l'année et ils se préparent à partir en Europe.

De ville en ville cependant, la belle histoire racontée par leurs agents et relayée par les médias et les réseaux sociaux devient insoutenable pour les quatre chanteurs quand elle devient si éloignée de leur quotidien. En effet, après une soirée arrosée, Zach embrasse Ruben qui a toujours été amoureux de lui ; Zach est complètement bousculé dans ses certitudes, est-il bi ?

Il va falloir du temps aux deux héros pour s'avouer leurs sentiments, s'affirmer et revendiquer leur liberté d'autant que leur ami Angel est aussi oppressé par les exigences de leur compagnie et s'est réfugié dans la drogue.


Sophie Gonzales écrit des romans queer pour jeunes adultes “avec des personnages mémorables, un esprit mordant et un coeur sans fin”. Elle est diplômée de l'Université d'Adélaïde et vit actuellement à Adélaïde, en Australie, où elle exerce en tant que psychologue. Elle est l'autrice de The Law of Inertia, Only mostly devastated, Perfect on Paper et If This gets oout co-écrit avec Cale Dietrich. - source : site de l'autrice SophieGonzalesbooks.com
En France, PKJ a publié en 2022 Un si joli désastre alors que Slalom éditait Perfect on Paper.


Cale Dietrich est un inconditionnel de romans Young Adult et un fan de pop punk. Il est né à Perth et vit maintenant à Brisbane, en Australie. Son premier roman, The Love Interest, figurait sur la Rainbow List de 2018. Si ça s'apprend est son premier roman traduit en français.


Nous retrouvons les thèmes du précédent roman de Sophie Gonzales, Un si joli désastre qui mettait déjà en scène deux jeunes hommes, l'un gay assumé et l'autre écrasé par une homophobie intériorisée, tout l'enjeu était pour le second d'affirmer son identité alors qu'il passait son temps à véhiculer des stéréotypes hétérosexuels et machistes pour mieux cacher son secret. Ici, Isabelle Gonzales et Cale Dietrich mettent en scène deux garçons, l'un est gay et s'assume en tant que tel mais il doit le cacher dans son activité professionnelle de chanteur dans un boysband pour respecter les plans de communication de sa compagnie et l'autre découvre son attirance puis sa sexualité. Les auteurs décrivent avec beaucoup de sensibilité l'évolution des deux personnages mais aussi leur progression dans la découverte de leur corps, de leur sexualité et du plaisir. Si un voile pudique est jeté sur les scènes de sexe, il y a néanmoins des indications sur les explorations successives des deux héros. La psychologie des personnages est fouillée entre le héros volontaire, exigeant mais sous l'emprise d'une mère tyrannique et perverse et le second héros fragile cherchant toujours à satisfaire tout le monde sans jamais affirmer ses besoins et ses désirs. La romance est alors riche en rebondissements, entre les premiers émois, les incompréhensions, les joutes verbales, les premières confidences et les premières disputes.


Sophie Gonzales et Cale Dietrich décrivent par ailleurs le monde du show-business et la fabrique de stars en se basant sur de nombreux témoignages et la manipulation de jeunes gens par des compagnies peu scrupuleuses. Ils décrivent le quotidien d'un boys band dont la vie est organisée non seulement au quotidien dans les moindres détails mais aussi dans la création de personnages médiatiques répondant uniquement à des objectifs de cibles de communication. Les quatre héros sont dépouillés de leur identité, de leur apparence et surtout de leurs caractères pour répondre à des exigences de marketing.

Si ça s'apprend est donc, comme Un si joli désastre, un roman au rythme diaboliquement élaboré pour un effet page-turner assuré, une plongée intéressante dans le monde du show-business mais avant tout un roman psychologique nécessaire : c'est un véritable roman d'apprentissage pour mieux comprendre la nécessité de vivre au plus près de soi en affirmant son identité qu'elle soit gay ou bi comme chacun des héros de ce roman.
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J'ai beaucoup aimé ma lecture. Je n'ai pas du tout été gêné par l'écriture à quatre mains que j'ai même trouvées très fluide.

Je ne sais pas si c'était voulu de la part des auteurs mais j'ai vraiment eu l'impression d'être catapulté aux coeurs d'un groupe de Kpop très à la mode. Les thématiques abordées m'ont beaucoup rappelé tout ce que l'on peut lire ou entendre sur ce milieu.

Sur fond d'une belle histoire d'amour on nous parle de la pression, de l'absence de vie privée, du paraître et de la perte de sa propre identité.

Notre duo d'amoureux Zach et Ruben va mettre sens dessus dessous toute cette machine bien huilée pour vivre et préserver leur amour.

C'était une très bonne lecture qui aborde des sujets très importants et au combien d'actualité dans le monde des groupes musicaux.
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Saturday est le boysband qui cartonne, créé et dirigé de main de maître par la maison de disques. Ils sont beaux, ils sont sexys, ils chantent, ils dansent, ils sourient, ils sont actifs sur les réseaux, entre photos "volés", storys et interviews. Leur vie, c'est la musique, l'argent qui leur permet d'acheter notamment des maisons à leurs parents, les fans qui hurlent et les acclament dès qu'ils apparaissent, les voyages aux quatre coins du monde pour faire ce qu'ils aiment par dessus tout : chanter et danser.

La vie de rêve. Sauf que...

Ruben, Zach, Angel et Jo sont quatre garçons tout juste majeurs, célèbres depuis déjà 2/3 ans, sont de parfaits petites marionnettes dirigées par Chorus, le big boss.

Ruben est gay et n'a pas le droit de faire son coming-out. Pas vendeur. Et si sa mère le soutient dans sa sexualité, elle lui met une pression monstrueuse sur les épaules au niveau de ses performances artistiques.

Zach rêve d'écrire ses propres chansons mais n'a pas le droit de le faire, il doit juste chanter les chansons du groupe, un style qui lui convient de moins en moins.

Angel est un électron libre, sexy, plein de vie, dont la prod a réécrit l'histoire, la personnalité et même le prénom.

Jon, garçon plutôt pudique et réservé, habitué à obéir, est vendu par la prod comme le gars sexy qui doit en permanence faire monter la température et les ventes de disques... comme une certaine forme de prostitution, encore plus dramatique à vivre pour lui que son propre père est leur manager...

Leur seule force, c'est leur amitié, solide, sans failles, ils se soutiennent, se comprennent, ils vivent les mêmes choses, en collectivité, tellement proches les uns des autres depuis le début.

Et un soir, Ruben et Zack s'embrassent...

Un baiser qui va tout changer, comme une minuscule petite étincelle qui va devenir un brasier qui va ravager la mécanique si bien huilée par Chorus.

J'avoue que j'ai mis un moment à entrer dans le roman. Les réactions de Zach m'agaçaient au plus haut point, à ne pas être capable de prendre une décision, à dire toujours oui au dernier qui a parlé, à souffler le chaud et le froid sur Ruben. Et puis d'un coup, j'ai réalisé (ça doit être la chaleur qui m'a ralenti les neurones...), que ces quatre garçons dans le vent (désolée ...) ne sont finalement que des gamins entrés dans un système qui a certes réalisé leurs rêves mais qui les a broyés pour les recracher façonnés de manière à être le plus rentable possible. Et en fait, ce roman décrit pas mal, à mon avis (sans être une experte en la matière, on a souvent entendu des histoires un peu similaires), le mécanisme et le marketing mis en place pour pomper le maximum de fric aux fans.

Les garçons n'ont finalement le droit de rien faire, ne choisissant même pas leurs coupes de cheveux ou leurs fringues, ils voyagent certes dans le monde entier mais ne sortent pas des bus qui les trimbalent d'interviews en concerts, tout est prétexte à publication sur les réseaux pour faire monter les ventes, la dépendance à la drogue de l'un d'entre eux est soigneusement ignorée par la prod pour préserver le spectacle et les ventes.

J'ai aimé la relation des quatre garçons, ensemble jusqu'au bout de l'histoire, l'histoire entre Zach et Ruben est plutôt mignonne, et même si je me dis que rien n'est vraiment réglé à la fin (les psys vont récolter quatre clients pour de longues années de thérapie...), j'ai passé un moment plutôt agréable avec Saturday. La fin est un peu abrupte, mais laisse à chacun les coudées franches pour imaginer la suite.

Bref, une jolie surprise que cette romance, dont l'histoire est peut-être un peu longue à vraiment démarrer, mais qui met le doigt sur l'autre côté des paillettes et des lumières du showbiz.
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Ce roman très agréable à lire retrace la folie Boys Bands des années 90 et plaira à tous ces fans boys et ces fans girls qui ont passé beaucoup de temps à fantasmer sur un groupe.
Les membres de ces groupes sont souvent mis ensemble par l'intermédiaire de producteurs, ces jeunes hommes doivent correspondre à certains critères. Même si les fans vous diront que l'essentiel est la musique, Vous l'aurez compris, l'apparence est un élément majeur dans ce genre de production. Dans chaque groupe, il faut un gentil garçon, un mauvais garçon, le timide, le sportif etc. … Et cela est nécessaire afin de plaire à toutes les filles possibles qui choisiront leur préféré selon des critères personnels.
Si ça s'apprend de Sophie Gonzales, Cale Dietrich nous révèle l'envers du décor ce qu'il ne faut surtout pas dire au risque de briser une carrière. Nos deux héros Ruben et Zack sont membres du boy's band le plus populaire des Etats Unis. Saturday, le boys band qui triomphe dans le monde entier. Sur scène et face aux caméras, ils jouent les chouchous des adolescentes ; Ils chantent, ils dansent, ils sont beaux et sexys, ils mettent le feu, en coulisses, ils sont meilleurs amis. Mais la notoriété et, surtout, le contrôle du moindre fait et geste exercé par leur manager leur pèsent, d'autant que Ruben est forcé de garder le secret de son homosexualité. Un soir, les deux jeunes garçons échangent un baiser....... Je vous laisse découvrir la suite
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Pour le challenge Escapades Littéraires, il y a un défi qui est de lire un livre LGBTQIA+, le problème c'est que dès que j'en ai un, je le lis… J'étais partie pour prendre un autre livre mais ça m'a embêté de payer 18€ pour un livre de 250 pages donc j'ai regardé un peu ce qu'il y avait et je suis tombée sur celui-ci. Je ne connaissais pas du tout et n'en ai pas entendu du tout parler. Il est sorti depuis le 22 juin et c'est bien dommage qu'on en parle pas plus parce que c'est une vrai lecture doudou mais avec de beaux messages et très engagé.

Ruben et Zach sont tellement adorables ! J'avais envie de les protéger pour qu'ils ne souffrent pas de tout ce qui arrivait. J'ai beaucoup aimé Angel et Jon aussi, d'autres personnalités mais tout autant touchant. L'univers du showbiz n'est vraiment pas simple surtout quand on commence jeune. On ressent très fortement la pression, les attentes, les obligations,…

Toute l'histoire tourne autour de l'homosexualité, le coming-out, le regard et jugement des autres, l'obligation d'avoir une certaine image en public, le fait d'être parfait et respecter les attentes. C'est prenant mais aussi horrifiant de voir tout ce qu'ils subissent et ce de manière insidieuse en plus. le pire c'est que c'est réel, cela est déjà arrivé et arrivera encore malheureusement. C'est pour ça que ce genre de roman est important. Et puis il fait tellement de bien à lire, pourquoi s'en priver ?
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- « - Je sais que c'est pas normal, mais euh, parler de ce genre de truc me terrorise.
- De quoi tu parles ? De tes émotions?
- Oui.
- Qu'est-ce qui t'effraie?
- j’ai cette crainte. De... confier quelque chose à mon sujet à quelqu'un a qui je tiens, et qu'il se contente de me lorgner. »
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Un jour, tu feras quelque chose sans demander la permission du monde entier, et le choc me tuera.
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Le bonheur, ça s’apprend!
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"Avec le recul, j'aurais dû déjà comprendre qu'il se passait quelque chose entre nous"
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- « La beauté est dans l'œil de celui ou celle qui regarde. »
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