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Critique de KrisPy


Vincent Ravalec, j'ai toujours bien aimé. Déjà avec son Cantique de la racaille, Un pur moment de rock'n'roll, et ses nouvelles, Vol de sucettes, recel de bâtons. Son style décalé, bien ancré dans son époque, du réalisme dans un monde onirique, voire, horrorifique.
Là, avec Sekt, c'est un nouveau style, un style un peu journalistique, pour conter une histoire digne d'un block buster américain : une secte sataniste a pour projet de se servir d'une entité malveillante vieille comme le monde afin de potentialiser les effets du transhumanisme… Oué, dis comme ça, c'est pas très probant. Mais la sauce prend. Enfin, pas complètement en ce qui me concerne.
L'histoire folle, alambiquée, mêlant sciences nouvelles et ésotérisme, est bien pensée, mais là où ça pêche, c'est dans le style, ce fameux style journalistique, qui met trop de distance entre le lecteur et les protagonistes. Ça manque de… de proximité, de vécu, de vie en fait.
A trop vouloir prendre de distance avec son sujet, parce que je crois que sinon Ravalec aurait eu peur de sombrer dans le grand Guignol, de tomber dans le cliché à la Dan Brown, il perd de la puissance dans son propos. On n'arrive pas à s'identifier, ou à entrer dans la tête ou la vie des personnages, on les observe simplement, de loin, se dépatouiller avec cette énorme affaire. C'est un peu dommage.
Mais j'ai passé un bon moment, le suspens est là, un certaine fluidité, une histoire bien étrange, avec une pointe d'anticipation sur les éventuelles dérives du transhumanisme, l'humain augmenté +++ en connexion avec les forces telluriques et magnétiques de possibles entités venues de l'espace… C'est vrai qu'il aurait été compliqué, et long, très long, de traiter un tel sujet avec plus de détails, plus d'implications dans les charactères.
J'espère que Ravalec va retrouver un style plus personnel pour ses prochains bouquins, car il a toujours du jus, il y a toujours de la matière bien noire à exploiter chez le bougre…
Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Tohubohu pour l'envoi de ce livre dans le cadre du dernier Masse critique romans.
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