Ils croyaient être riches

L'épopée d'une riche famille de campagne. Que dis-je? D'une famille bourgeoise provinciale. le récit de leurs péripéties durant deux siècles. le récit de leur implication dans l'histoire et l'économie de leur pays. Que s'est-il passé pour cette famille perde de sa splendeur? Quel a été le facteur déclencheur? surtout, quel a été le rôle de Charles-Henri dans la déchéance financière familiale? Que s'est-il passé?
Ils croyaient être riches nous dépeint une famille bourgeoise engoncée dans ses contradictions. Dans ses plaisirs insatiables. Dans sa démesure. Dans son désamour familial. Une famille où l'amour filial ou parental n'a pas sa place. Où c'est du chacun pour soi dans une fuite en avant qui s'avère sans fin ou presque. L'histoire de France est redécouverte à travers ce récit qui est la petite histoire dans la grande.
Des êtres mal aimés ou n'ayant connu aucun amour familial, qui le recherchent dans la démesure. En Charles-Henri, nous découvrons un homme consumé par les plaisirs en tout genre. Un homme certes âgé qui garde un regard aiguisé et franc sur sa vie, son destin. Ainsi que le disait Hampâté Bâ "un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle". Ce que démontre avec brio Charles-Henri, un homme à la mémoire riche et sans faille. Que lui réserve l'avenir? Connaitra t-il finalement le vrai sens de la richesse?

On retrouve ici Charles-Henri, quatre vingts quatre ans, fauché comme les blés, dont la demeure familiale est saisi et est soumis à une vente aux enchères.

Cet octogénaire, issu d'une famille de bourgeois provinciaux , les de Châtelain, possédait un hôtel particulier avec un immense parc,une filature, un manège de chevaux, un magasin de prêt à porter et un restaurant en gérance...

Sauf que Charles-Henri n'a jamais manqué d'argent, il ne savait pas la valeur de l'oseille, l'argent lui tombait dans les mains comme ça. D'où l'expression, né avec une cuillère en argent dans la bouche!

Ce roman nous retrace le passé de Charles-Henri jusqu'à aujourd'hui. L'auteur nous transporte dans l'univers de ce vieux monsieur en nous évadant dans le Nord de la France, Gao au Mali, Los Angelès,Hanoï au Vietnam. Je dis chapeau à l'auteur pour ses connaissances ou ses recherches sur les monuments, les paysages, l'histoire, qui sont très bien détaillés.

La plume de l'auteur est légère, fluide , permet de nous évader et nous amène à une émotion aux portes du passé.

Moi qui suit adepte de la première et deuxième guerre mondiale, je me suis retrouvé planté dans le décor tellement ces périodes du roman sont bien interprétées...

Ce roman est rempli de rebondissements avec des secrets de famille, tromperies, non dits, etc..

Bravo Mr Ravéri, retaité et passionné d'écriture, un seul bémol, vous auriez du publié avant tellement j'ai adoré, je ne voulais pas quitté ce vieux monsieur qui me rappelle mes grands parents où on se mettait au coin de la cheminée et nous laissions emporter par les récits du passé...Encore merci pour ce Service Presse et vivement le prochain....
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A Noël sous le sapin, j'ai eu la surprise de découvrir le nouveau roman de Chris Ravéri. Une nouvelle fois, j'ai adoré cet auteur.
Ce roman d'un genre très différent de son premier est une saga familiale en un seul tome qui se déroule entre la Seconde Guerre mondiale et aujourd'hui, où les secrets de famille et les événements embarquent le lecteur dans une histoire passionnante sur les routes du monde. On va se rendre depuis la France profonde à Los Angeles par la mythique Route 66, à Gao au Mali, plusieurs fois au Vietnam.
Le roman est conçu avec des scènes actuelles et des retours en arrière, sans que le lecteur ne se perde.
L'écriture est fluide, très agréable à parcourir.
Une originalité, il comporte une histoire d'amour peu courante dans les ouvrages entre deux personnes âgées.
Il aborde des sujets délicats, les blessures émotionnelles de l'enfance, les guerres, la recherche d'identité et l'amour plus fort que tout.
Un livre à découvrir !

Avis : INCISIF

Dès les premières lignes, en suivant la promenade du personnage principal, j'ai bien senti que l'auteur allait me faire découvrir une ambiance et une histoire se déroulant plusieurs décennies. Et ce fut le cas, avec grand intérêt, car ce n'est pas simplement la vie d'une famille que l'auteur nous invite à découvrir mais, et c'est le plus intéressant, la vie d'un rentier qui a dilapidé l'argent du travail des générations précédentes.
Charles-Henri n'a ni remords, ni regrets ; il est parfaitement conscient qu'il n'a pas été à la hauteur de la situation mais il a l'honnêteté de s'avouer qu'il aurait été incapable de faire autre chose. Il est suprêmement intéressant de suivre un homme qui s'est donné comme ligne de conduite de profiter de la vie, de prendre du plaisir et de ne pas s'en cacher. La fin de sa vie lui donnera-t-elle l'occasion de s'amender ? Sera-t-il puni ? Perdra-t-il amis et famille en finissant ruiné ? Les enfants, eux, ont dû se débrouiller ne pouvant compter ni sur le père, ni sur la mère.
Chris Ravéri a su trouver le style pour coller à l'histoire, un peu vieille France, un peu cauteleux, gardant au coin d'une page un brin d'humour, comme un clin d'oeil que nous ferait régulièrement Charles-Henri. On effleure les sujets sensibles : les règlements de compte de l'après-guerre, l'Indochine, les magnats de l'immobilier…
Le roman se lit facilement, les changements d'époque relancent l'intérêt à chaque chapitre, les voyages des uns et des autres rythment la lecture. C'est varié et généreux. Je ne peux que vous conseiller de vous laisser tenter.

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Décembre 2015 :
Charles-Henri de Châtelain, évite la rue menant au cimetière où repose depuis huit ans son épouse.
Comme à son habitude, il pousse la grande porte vitrée du Café de Paris à 9 heures précises et commande un café.
Il ne s'est jamais confié à personne mais ce jour là, il montre à Pierre, le patron, l'annonce de la vente aux enchères de son domaine. Au fil des jours, le rituel café va devenir celui des épanchements de Charles-Henri, le riche héritier déchu.

Dans ce récit, Chris Ravéri relate la grandeur et la décadence d'une famille bourgeoise provinciale.
Sa plume est fluide, bien documentée et il sait menée le suspense. Ça ne m'étonne plus qu'il se soit mis à écrire des polars par la suite.

Dans ce récit, Charles-Henri âgé de 84 ans et veuf va petit à petit confier à Pierre, le patron du café, les frasques de sa vie passée. Celle d'un riche héritier qui n'a jamais eu à travailler pour vivre.
Au premier abord, il fait des envieux mais en approfondissant, la réussite n'est qu'une illusion marquée par une éducation négligée et le désamour. Sa vie dissolue n'a fait que lui brûler les ailes.

Secrets de famille, non-dits, entourloupe, règlement de compte, rejet, blessures émotionnelles sont de mise dans cette saga familiale.
Pendant que Charles-Henri dilapide la fortune familiale, une soeur se bat pour s'en construire une.

Au fil des chapitres, les aller/retours entre souvenirs du passé et conditions du présent entraînent le lecteur sur la mythique route 66, le Mali, le Vietnam, la seconde guerre mondiale et la déchéance de Charle-Henri.
C'est sans remords ni regrets mais honnêtement que l'ex homme riche avoue son incapacité à faire autre chose que dilapider sa fortune.

Va-t'il enfin ouvrir son coeur sur le monde, les autres et sur Alicia ?
Va-t'il trouver le chemin de la vrai richesse ?

Un roman qui à mon avis, ferait un bon film !
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