Amadou HAMPÂTÉ BÂ La tradition orale africaine (DOCUMENTAIRE, 1969)
Un documentaire dAnge Casta diffusé sur la 1ère chaîne, le 7 septembre 1969, dans lémission « Un certain regard ».
Quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle
Ne regrette rien, il faudra toujours continuer à apprendre et à te perfectionner, et ce n'est pas à l'école que tu pourras le faire. L'école donne des diplôme, mais c'est dans la vie qu'on se forme.
« En Afrique traditionnelle, l’individu est inséparable de sa lignée, qui continue de vivre à travers lui et dont il n’est que le prolongement. C’est pourquoi, lorsqu’on veut honorer quelqu’un, on le salue en lançant plusieurs fois non pas son nom personnel (ce que l’on appellerait en Europe le prénom) mais le nom de son clan : « Bâ ! Bâ ! » ou « Diallo ! Diallo ! » ou « Cissé ! Cissé ! » car ce n’est pas un individu isolé que l’on salue, mais, à travers lui, toute la lignée de ses ancêtres. »
Un conte est un miroir où chacun peut découvrir sa propre image...
Mon commandant, on ne peut m'annoncer une nouvelle plus grave que celle que le destin m'a assignée au jour de ma naissance en me disant : "tu es entré dans une existence dont tu ne sortiras pas vivant, quoi que tu fasses", et nulle force humaine ne pourra jamais me loger plus étroitement sur cette terre que je ne le serai dans ma propre tombe. C'est pourquoi aucune mauvaise nouvelle ne peut réellement m'assombrir. j'ai appris à voir venir la mort avec le même calme que je vois tomber la nuit quand le jour décline. A chaque réveil, je me considère comme un condamné en sursis. Mais je ne suis pas pessimiste pour autant, mon commandant, et je ne serais nullement surpris si, un jour, je redevenais le grand chef que j'ai été. La vie est un drame qu'il faut vivre avec sérénité.
"O destin! tu es une ombre bizarre, Quand on veut te tuer, tu fuis, Quand on te fuit, tu suis ".
Un conte, c'est le message d'hier transmis à demain à travers aujourd'hui.
Telle est la force du mensonge qu'à force d'être répété, un beau jour le menteur lui-même finit par y croire.
Quand il arrive dans un endroit, le caméléon prend la couleur du lieu. Ce n'est pas de l'hypocrisie ; c'est d'abord la tolérance, et puis le savoir-vivre. Se heurter les uns les autres n'arrange rien. Jamais on n'a rien construit dans la bagarre. La bagarre détruit. Donc la mutuelle compréhension est un grand devoir. Il faudrait toujours chercher à comprendre notre prochain. Si nous existons, il faut admettre que, lui aussi, il existe.
Tu le sauras quand tu sauras que tu ne sais pas et que tu attendras de savoir.