Cette chanson de geste date des XII° et XIII° siècles. Elle est composée de 10983 vers. La première partie a été écrite vers 1160, en décasyllabes à césure 6/4, coupure plutôt rare. La seconde, rédigée en picard entre 1205 et 1215, ne serait qu'un remaniement en alexandrins.
L'histoire est la suivante : Elie, beau-frère du fils et successeur de Charlemagne, Louis, doit quitter la cour, disgracié par les intrigues sournoises d'un traître, Macaire de Lausanne. C'est en Gascogne qu'il se réfugie avec sa femme, Avisse. Un enfant nait: Aïol. Tout juste adolescent, ce dernier prend les armes de son père et son cheval, Marchegai, afin de se rendre auprès du roi pour disculper Elie. Il devra subir les moqueries sur ses armes tout au long de son voyage. Cependant, dès son arrivée, il se distingue dans la lutte qui opposait le souverain à un vassal révolté, le comte de Bourges. Il remporte ainsi la faveur du roi. Il est alors envoyé en mission à Pampelune. Il enlève, Mirabel, la fille du roi sarrasin Mibrien. de retour à la cour, il avoue son identité. Elie est rappelé aussitôt. Mirabel est baptisée et Aïol l'épouse. Cependant, le traître Macaire les fait prisonniers et les amène en prison à Lausanne. Que se passera-t-il par la suite ? Je n'en dis pas plus.
Des imitations italiennes et espagnoles existent. le héros porte le nom d'Aiolfo del Barbicone pour les premières et de Montesinos pour les secondes.
L'hypothèse d'une source plus ancienne est soulevée. En effet, certains pensent que le texte proviendrait de la légende de St-Aioul, abbé de Lérins, composée par Adrevald, au IXe siècle. D'autres, comme Robert Barroux, semblent privilégier le fait que les allusions à ce saint sont des inventions du remanieur picard.
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