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Fin des années 40, Victoria est devenue adulte trop vite. du haut de ses 17 ans, elle est la seule femme du foyer, entourée de son père qui aime mal, son oncle aigri revenu handicapé de la guerre et son jeune frère violent et porté sur la bouteille. Dans la petite ville d'Iola où sa famille est propriétaire d'une exploitation de pêcher, Victoria, alors Torie, se pose peu de question sur sa vie personnelle, jusqu'à ce qu'elle croise le regard d'un jeune indien qui la touche au plus profond d'elle-même.

Ce premier roman est véritablement porté par le personnage de Victoria que nous suivrons de la fin des années 40 jusqu'au début des années 70. En construisant cette femme forte, farouchement indépendante et qu'on a quand même régulièrement envie de prendre dans ses bras, Shelley Read fait une entrée tout en douceur et de façon marquante avec ce premier roman.
En plaçant son intrigue dans un Colorado dur, sauvage et en annonçant dès les premières pages que la ville où débute le récit finira engloutie par un barrage, elle happe le lecteur immédiatement.

J'ai beaucoup aimé son style, entre le nature writing et le roman social et j'ai énormément apprécié le personnage de Victoria. L'ensemble sonnait très juste excepté une partie qui se déroule pendant quelque mois quelque part dans la montagne et qui m'a moins convaincue.

Victoria fait partie de ces héroïnes attachantes qui vont laisser des traces dans ma mémoire de lectrice. Ne tombant jamais dans le glauque ou le misérabilisme, l'autrice est parvenue à poser le cadre et l'intrigue de manière très réaliste. Ce qui donne un premier roman touchant, poignant par moment et en même temps empli d'espoir.
Une nouvelle autrice à suivre assurément.

Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour la découverte.
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« Ce sont souvent des petits événements inattendus qui affectent nos vies le plus profondément - le sifflement d'un train de marchandises sonnant comme un appel, la question posée par un inconnu à un carrefour, une bouteille brune sur le sol. On a beau essayer de se persuader du contraire, on ne choisit pas ces instants fatidiques comme on cueille les plus belles pêches sur une branche. Sur le parcours chaotique vers nous-mêmes , nous moissonnons ce qui nous est donné. »

Pour Victoria Nash, 17 ans, c'est la rencontre de Wilson Moon dans les rues d'Iola, petite ville du Colorado, qui va totalement bouleverser sa vie.

C'est son histoire , de 1948 à 1970, que nous raconte Shelley Read. Sa vie sur l'exploitation familiale et surtout son magnifique verger de pêches réputé dans toute la région, le rôle de « femme au foyer » qu'elle a dû endosser auprès des hommes de la maison à la mort de sa mère quand elle avait 12 ans, et puis , à 17 ans, son amour fulgurant pour ce jeune vagabond, Will, un peu trop basané hélas pour les esprits étroits du Colorado d'après guerre.

Pour être honnête, il faut accepter que, à un moment du roman «  le hasard fait vraiment bien les choses »… mais on se laisse emporter par ce récit qui dresse le portrait d'une femme forte, courageuse, qui a traversé bien des épreuves et va mener sa vie comme elle l'entend, au coeur des paysages grandioses du Colorado natal de l'auteure. Et comme l'histoire se prolonge sur plusieurs décennies, le roman offre aussi quelques aperçus de l'Histoire américaine comme les vétérans de la 2 e GM et les jeunes appelés au Vietnam ou le racisme assumé envers les Native Americans.

Si vous aimez les héroïnes au caractère bien trempé , une Nature omniprésente de lacs, rivières , forêts et montagnes et le jus des pêches tout juste cueillies sur l'arbre, ce roman est fait pour vous !

Merci aux éditions Robert Laffont et à Babelio pour la découverte de ce premier roman d'une auteure prometteuse qui m'a fait passer un bon moment.
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Très grande déception pour ce roman certainement dû à ce que je pensais y trouver et à une attente proche de « Là où chantent les écrevisses », une histoire de famille doublée de nature writing. Nous sommes dans le Colorado à la fin des années 40 dans une famille propriétaire de vergers de pêches. Victoria, alors âgée de 17 ans, tombe amoureuse de Wilson Moon, un « vagabond » à la peau sombre.. Leur liaison, secrète, est très mal vue par la famille et la société gangrenées par un racisme profond. Lorsque Victoria se retrouve enceinte, et après une terrible tragédie, elle décide de s'enfuir dans la montagne pour donner naissance à son enfant.
Tous les éléments étaient réunis pour que je prenne un vrai plaisir à cette lecture sauf que… je n'ai ressenti aucun attachement pour aucun des personnages. Les épreuves traversées par Victoria frôlent l'invraisemblance à de très nombreuses reprises, surtout dans la seconde partie où je n'ai pas pu m'empêcher de lever les yeux au ciel. J'ai vu venir le dénouement à des kilomètres ! Malgré des thématiques fortes sur cette période de l'histoire américaine, et des descriptions de la nature assez réussies, Victoria n'a rien de la grande héroïne que fut Kya. Au-delà du scénario cousu de fil blanc, « Va où la rivière te porte » souffre d'un manque cruel d'émotions.

Lien : https://aude-bouquine.com
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Il est des rivières dont le parcours est calme et tranquille et d'autres aux eaux tumultueuses mais toujours l'une et l'autre atteignent leur but. L'histoire de Torie commence au Colorado en 1949, elle a dix-sept ans et tombe éperdument amoureuse d'un jeune homme amérindien à la peau sombre et aux cheveux noirs corbeau. Un amour pur et tragique qui montrera la violence et le rejet d'une communauté toute entière. Toute sa vie va se trouver bouleverser lorsqu'elle comprend qu'elle est enceinte, le chemin qu'elle décide d'emprunter est rude et périlleux, son ultime décision aura de lourdes conséquences.
Un premier roman qui est un énorme coup de coeur même s'il vous tord les tripes et que la boîte de kleenex est la bienvenue. le terrible parcours de la jeune Torie est le point de départ d'une vie de femme forte et déterminée. Elle a fait un sacrifice extrême pour le bien de son enfant et maintenant il lui faut vivre avec ça. Un style qui s'apparente au natural writing avec un temps de vie dans les montagnes mais aussi tout un pan de l'histoire sur la disparition d'un village sous les eaux.
Une lecture qui vient vous chercher dans vos émotions et vous laisse souvent sur le carreau tout en vous donnant le moyen de vous relever. le personnage de Torie apporte toute sa force à l'histoire dans sa capacité à décider de son destin et je l'ai aimé tout de suite. Des thèmes puissants sont abordés, celui de la naissance, de la maternité, de la survie, de l'abandon, du racisme. L'auteure a choisi un rythme lent, scindé en plusieurs époques où les années s'écoulent apportant un espoir de ce qui aurait pu être. Avec une fin qui vous donne envie d'un tome 2, j'ai eu beaucoup de mal à refermer mon livre, j'avais besoin de plus. Un livre magnifique que je vous recommande à la fois déchirant et réconfortant. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Il n'était pas prévu que j'achète ce livre, j'étais dans la file pour payer et il m'a interpellé, j'ai lu la première page et n'ai plus eu envie de le lâcher.

C'est l'histoire d'une famille américaine des années 50 jusqu'aux années 70, et plus particulièrement celle de Victoria / Torie / V selon les époques de sa vie. Elle tombera amoureuse de Wil, amérindien, dans une Amérique ou un monde pas très enclin à la mixité. de cette union, naîtra un enfant et Victoria devra faire des choix compliqués dans une époque qui l'est tout autant.

Sur fond historique, ce roman retrace la vie d'une femme volontaire qui n'a pas d'autres choix que de prendre son destin en main pour se sauver et sauver son fils.

La 4e de couverture mentionne un roman envoûtant, c'est exactement ça.
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" J'avais toujours accepté d'affronter ce que la vie me réservait,  et toujours essayé de faire ce que je croyais juste. La plus grande leçon que j'avais apprise,  c'est qu'il fallait du temps pour devenir soi-même. "

Lorsque commence le roman, en 1948 dans le Colorado, Victoria a 17 ans. Cela fait déjà 5 ans qu'elle a pris le relais de sa mère décédée pour entretenir la ferme, nourrir les hommes de la maison, un père taiseux, un oncle aigri et un frère violent, ainsi que les journaliers,  tout en faisant sa part dans les vergers de pêchers de l'entreprise familiale. Elle n'a aucun modèle de femme dans son entourage. Lorsqu'elle croise la route de Will, un jeune amérindien aux yeux" aussi noirs et brillants que des ailes de corbeau et remplis de bonté, elle va tomber irrésistiblement amoureuse et cet amour va infléchir son destin pour toujours.

C'est une de ces histoires puissamment romanesques qui vous emportent et dont vous tournez les pages avec fébrilité.  L'autrice aime profondément sa région et cet amour transparaît dans les paysages où elle assoie son roman, ses descriptions de la nature environnante, montagnes, forêts, rivière,  vergers, sont telles qu'on pourrait presque parler de nature writing
C'est surtout un portrait de femme magnifique, forte et résiliente malgré les épreuves auxquelles elle est confrontée, qui prend sa vie en mains à une époque qui ne connaît d'autre modèle que celui de la femme au foyer.

C'est un premier roman lumineux qui devrait vous tenir en haleine et vous offrir nombre d'émotions. Et vous ne croquerez plus dans une belle pêche mûre sans penser à Victoria !

Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour cette masse critique privilégiée.
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1948 à Iola, petite ville du Colorado. Victoria — Torie comme l'appellent ses proches — a 17 ans. Son père est à la tête d'un verger de pêches renommé, les pêches Nash. Quand Victoria croise Will au détour d'une rue ce jour-là, c'est l'illumination : elle est aimantée par ce jeune homme drôle à la peau sombre. Cette rencontre va bousculer sa vie et elle va devoir lutter dorénavant pour assurer sa survie et celle de son verger.

« Va où la rivière te porte » est le premier roman de l'américaine Shelley Read, qui vit dans les monts Elk du Colorado. J'ai pu le lire grâce à une opération spéciale de Masse critique. Cette lecture m'a bouleversée.

L'auteure a pensé et construit un cadre à son intrigue, un cadre temporel en premier lieu. L'histoire débute en 1948 et se clôture en 1971 dans le Colorado. Cette période est marquée par des guerres (la fin de la seconde guerre mondiale, la guerre du Vietnam) et des mutations profondes : le racisme et la lutte contre les Indiens sont encore ancrés, la modernisation se profile avec la construction de barrages qui noient des villages entiers, les mouvements hippies surgissent au tournant des années 1968.

L'histoire est enracinée dans un environnement d'une beauté foisonnante et saisissante : au coeur du Colorado sauvage, entre montagnes qui se poudrent de neige l'hiver et la rivière Gunnison dont les flots rutilants sinuent dans les méandres des roches. L'auteure propose de très belles descriptions de paysages, de variétés d'arbres, de plantes ; sous sa plume, la rivière Gunnison et les monts environnants deviennent des personnages ; la faune est célébrée, sous l'apparence ici d'une biche accompagnée de ses faons, là d'un poisson qui gobe des insectes qui viennent de naître. Cette oeuvre de nature writing donne à voir une existence en harmonie avec la nature, mais une nature qui reste fragile, car menacée par les activités humaines.

A la confluence de ce temps et de cet environnement, l'auteure a bâti une intrigue autour d'une femme, Victoria, marquée par des pertes successives et dramatiques, mais pour autant forte et résiliente. Elle raconte — adoptant le point de vue narratif de Victoria, en « je » pour donner plus de poids et d'émotions aux événements vécus — l'histoire d'un amour interdit, avec un indien, amour puni de la plus terrible des manières. Un enfant naît dans le plus grand secret et la solitude la plus âpre ; un enfant qu'elle va confier au destin et dont elle va emmurer l'existence dans les tréfonds de son âme. Elle s'efforcera toujours de suivre le conseil de Will, son amant éphémère : « Va où la rivière te porte », et elle suit la Gunnison emportant son verger et ses secrets avec elle.

Ce premier roman est bouleversant : c'est une ode aux femmes, à la persévérance, à la résilience ; c'est également une ode à la nature, tout aussi forte et puissante, capable de résilience certainement, mais jusqu'où et jusqu'à quand ? Une lecture très actuelle, qui captive de bout en bout par la force et la couleur de son humanité.

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Robert Laffont pour ce très beau voyage dans le Colorado, au fil de la rivière Gunnison.
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Me voilà bien ennuyée, car voyez-vous j'aurais préféré apprécier ce roman dont on disait tant de bien. J'écoute une radio qui diffuse depuis quelques jours une publicité très flatteuse à son propos, trop à mon goût ; une publicité similaire aux ouvrages de Musso, Aurélie Valogne et autres marchands de romans à l'approche de l'été quand il faut occuper les journées de plages à faire rêver le vacancier …mon radar interne me lançait des signaux un peu alarmants…sauf que c'était trop tard, et effectivement, la mariée était trop belle, on en disait beaucoup trop de bien pour y croire !
Tout est cousu de fil blanc dans ce roman. Dès les premières pages, on voit arriver la supercherie. Et oui, comment croire à cette histoire de jeune fille qui succombe au charme d'un vagabond au coin d'une rue d'une petite, toute petite ville au fin fond du Colorado ? Et tout est à l'avenant, du début à la fin !
Décidément, la greffe n'a pas pris chez moi !
Merci aux éditions Robert Laffont et Babélio, et toutes mes excuses pour cet avis à la fois négatif, rapide et tranché à la hauteur de ce que fut ma déception.
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Je ne m'attendais pas à cette merveille. Et pourtant j'ai adoré ce livre du début à la fin. Amour, famille, sacrifice et force intérieure, ainsi qu'une nature omniprésente et magnifiquement décrite, tout m'a transporté, enchanté, ému et attristé.
Les années 40 dans une ferme du Colorado où une famille fait pousser les meilleures pêches de la région. Une seule femme pour s'occuper de 3 hommes qui ne sont pas des plus sympathiques.Et Victoria est bien jeune quand elle doit remplacer sa mère décédée dans toutes les taches ménagères mais aussi les travaux de la ferme. Son oncle est en fauteuil roulant et passe son temps à critiquer, son frère est une brute et son père un taiseux peu démonstratif.
Pas vraiment une chouette famille mais Elle s'en accommode.
Jusqu'au jour où elle croise un jeune vagabond, Wilson Moon. Sa vie, la vision qu'elle en a, ses perspectives d'avenir, tout prends une autre tournure quand l'amour qui les lie défie les préjugés et les interdits.
Hélas un drame survient et Victoria ça devoir faire des choix difficiles et en assumer les conséquences pour les décennies à venir.
C'est rude ce que subit cette jeune fille mais on ne peut qu'être admiratif face à sa détermination, sa résilience et sa force.
On y parle aussi de l'attachement à la terre, et ici la culture de la pêche est puissamment ancrée au point de tout tenter pour sauver la plantation de la submersion par un futur barrage. Ouvrage titanesque décidé par Victoria et qui sera mis en oeuvre avec l'aide d'un universitaire passionné et des ses étudiants.
Je ne me suis pas ennuyée un instant et j'étais totalement dans l'histoire.
Aussi bon que du Craig Johnson à mon avis et ce dernier j'adore ses histoires.

Merci à la masse critique privilégiée de Babelio et aux éditions Robert Laffon de m'avoir permis de découvrir ce premier roman d'une auteure de grand talent.
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Un très joli roman qui fait penser à "La où chantent les écrevisses". La beauté sauvage du Colorado est le cadre de vie de Victoria qui grandit dans une ferme dans les années 40. Elle perd malheureusement sa mère trop tôt et cet évènement va alors tout changer. Son père abandonne, se laisse aller et son frère devient de plus en plus violent.
Une lumière va soudain apparaître dans sa vie sous la forme d'un jeune garçon qui va bouleverser sa vie et son coeur.
Une vie difficile l'attend mais au moins elle a connu Wil ...
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