Va où la rivière te porte

J'ai failli arrêter la lecture de ce roman au premier chapitre, j'ai eu beaucoup de mal à croire au coup de foudre qui y est décrit : une jeune fille de 17 ans, croise sur un trottoir de son village, un jeune homme très sale mais son sourire lui soulève le coeur. Et paf ! elle est amoureuse et lui aussi et cela pour toute la vie. Evidemment la famille de la jeune Victoria est très dysfonctionnelle, sa mère sa tante et son cousin son morts dans un accident de voiture. Son père est muré dans un silence douloureux, son oncle revenu blessé de la guerre est complètement aigri et se déplace dans un fauteuil roulant , son frère Seth est la méchanceté incarnée. Son grand amour s'avère être un Indien, dont elle aura un enfant. Et lui sera assassiné par le frère de son amante et un ami de celui-ci .
Dans la deuxième partie, on voit cette jeune Victoria accoucher seule dans la montagne et confier son bébé à une jeune femme qui est en train de pique niquer dans une clairière avec son mari et son propre bébé. Ensuite on suivra Victoria d'abord dans son retour dans son village qui doit être inondé par un barrage hydraulique, elle acceptera l'argent du gouvernement pour déménager et reconstruire une ferme dans une autre vallée. Elle sera aidée pour déménager ses merveilleux pêchers par un ingénieur agronome. La vie reprend donc des couleurs pour elle, il lui restera à retrouver son fils. Mais non, je ne vous dévoilerait pas la fin.

L'histoire s'étale de 1948 à 1971, et permet à l'auteur d'évoquer les différentes tragédies ou seulement différentes façon de voir le monde qui ont traversé les USA pendant cette longue période : le retour des hommes blessés pendant la deuxième guerre mondiale, le racisme contre les indiens, la protection de la nature, la guerre du Vietnam , le poids de la religion, la place des femmes …

À aucun moment, je n'ai pu croire croire à « l'héroïne inoubliable » que me promettait le « Sunday Express », pas plus qu'à son abruti de frère Seth qui est le diable incarné. Il y a tant de rebondissements (souvent très invraisemblables) dans ce récit que cela peut peut-être plaire à un certain public, je n'en sais rien. L'évocation de notre « mère » nature est tellement américaine ! Bref une énorme déception pour un livre que je vais très vite oublier.

À ne lire que si vous voulez bien que je divulgâche ce roman

Lorsque Victoria a accouché seule dans sa cabane dans la forêt, elle réussit à réanimer son bébé puis part et se retrouve dans une clairière où un couple pique nique et la femme donne le sein à un bébé. Elle dépose son nouveau né sur la banquette arrière de la voiture. Cette femme avait elle même accouché, à l'hôpital deux jours avant dans des conditions terribles et n'aura pas d'autres enfants, or son mari voulait avoir deux fils.. Attendez, ! ce n'est pas fini, par le plus grand des hasards le couple n'avait pas encore déclaré la naissance, ils vont donc déclarer la naissance de jumeaux…
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[Lu en anglais]
Mélange parfait entre "Betty" de Tiffany McDaniel et "Dans la forêt" de Jean Hegland, ce livre magnifiquement écrit a été un vrai plaisir à lire.
Torie est une jeune fille du Colorado. Elle vit dans la ferme de pêches de son père, avec son frère et son oncle blessé durant la deuxième guerre mondiale. C'est la seule fille de la famille.
Un jour, comme une évidence, elle rencontre un garçon dans la rue. Et elle ne peut pas détacher ses yeux de lui. Ils doivent se revoir, et le plus tôt possible, malgré les regards désapprobateurs de son frère et de son oncle.
Ils tombent rapidement amoureux. Mais sa peau est trop foncée, ses cheveux trop noirs, son sang trop Indien. Et un jour, il disparaît. Et Torie est de nouveau seule. Mais est-elle vraiment seule ?
Pour cacher son secret, elle retournera vivre en pleine nature, au coeur de la montagne. Jusqu'à ce que les premières neiges, le manque de nourriture et le désespoir la forcent à revenir à la civilisation. Et à prendre la décision la plus difficile et la plus triste de sa vie...

Ce livre est la triste histoire d'une fille forte et résiliente, qui ne sait pas comment vivre autrement que d'aller comme le fleuve. Cela ne signifie pas que sa vie est calme, cela signifie simplement qu'elle continue, quoi qu'il en coûte.

Va où la rivière te porte - Shelley Read

- Nous suivons Torie Nash, 17 ans en 1948, qui vit avec son père, son frère et son oncle dans la petite ville de Iola dans le Colorado .Obéissante et dévouée, elle s'occupe sa famille tout en travaillant au verger familial. Sa rencontre avec Will Moon, jeune vagabond amérindien, marque le début d'un amour passionné, mais interdit qui bouleversera sa vie à jamais.

- Ecrit à la première personne, c'est le récit de la vie de Victoria (Torie) jusqu'en 1970. Au travers les épreuves de sa vie, son amour pour sa terre et sa famille, nous découvrons une jeune fille fragile qui devient une femme forte et indépendante, pleine de sincérité et de résilience. Elle est très attachante dans son combat pour sa liberté et son identité. Les personnages secondaires sont également riches et bien travaillés.

- le Colorado avec ses paysages majestueux, et sa nature sauvage est un cadre magnifique pour ce récit, un nature writting où nous sommes immergés dans la beauté des montagnes, lacs et cours d'eau.

-Nous sommes également plongés dans l'Amérique profonde de l'après guerre, où les préjugés raciaux sont tenaces mais, en pleine mutation, avec ses transformations sociales et environnementales, notamment la construction d'un barrage qui engloutira la ville.

- La plume est fluide, très belle et poétique. La lecture est agréable, addictive et immersive. Nous passons par tout un panel d'émotions : joie, peine, espoir mais aussi courage, désespoir, résilience.

-Le roman aborde avec sensibilité les thèmes de la maternité, de l'abandon, de la survie, du racisme, des sacrifices, de l'amour maternel, de la quête de liberté.

-C'est une histoire magnifique, riche et puissante, une immersion dans l'ouest américain, un hymne à la nature, une histoire d'amour. Ce premier roman est bouleversant, envoûtant, poignant : une réussite et un gros coup de coeur !

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Immense coup de coeur pour ce livre qui m'a complètement bouleversée, à tel point que j'ai du faire des pauses régulières car j'avais le coeur trop serré pour continuer d'une traite.
Dans les Etats-Unis des années 50, la jeune Victoria rencontre Will qui va transformer sa vie tranquille. Je ne veux pas vous en dire plus pour ne pas gâcher la puissance de ce roman mais c'est un magnifique portrait de femme qui endure le pire.
Pour ne rien gâcher, la couverture est aussi belle que l'histoire qui se cache à l'intérieur.

Ce premier roman de Shelley READ a déjà conquis bon nombre de lecteurs Outre-Atlantique et vient de sortir en France. Malgré une intrigue lente, des personnages simples, des descriptions contemplatives et un contexte social et historique qui n'incitent guère à l'optimisme, le lecteur ne lâche plus le livre une fois embarqué dans ce récit profondément humain.
L'autrice évoque le destin de Victoria Nash, une jeune fille solitaire qui vit dans une contrée rurale et traditionaliste du Colorado. Elle raconte les épreuves qui ont marqué sa vie de 1948 à 1970 en les reliant aux événements de l'histoire des Etats-Unis. Ainsi, les préjugés envers les amérindiens, la société paternaliste, l'impunité accordée aux crimes racistes, la place des femmes, la guerre du Vietnam, l'importance de la religion sont autant de thématiques qui éclairent sur la société de l'époque.
Le texte fait également la part belle à la nature qui l'entoure, entre rivières, lacs et montagnes, forêts denses, rochers glissants, cultures fruitières et plantes à foison.
L'originalité du récit tient au procédé de mettre en parallèle l'existence de l'héroïne et le cours de la rivière, personnage à part entière, comme l'annonce déjà le titre. Les deux coulent inexorablement. Tour à tour calmes ou tumultueuses, les eaux évoluent à l'image de Victoria, qui jeune, paraît naïve, effacée et obéissante puis avec l'âge, prend de l'ampleur et devient autonome, assurée et responsable.
L'héroïne est bouleversante de résignation, de dévouement et finalement de force et de résilience malgré l'adversité. La fin, même un peu convenue, reste ouverte et laisse la place à l'imagination du lecteur et donne l'espoir d'un avenir plus serein.
J'ai découvert avec grand plaisir ce roman, dès sa parution en France grâce à l'opération Masse Critique de Babélio en collaboration avec les éditions Robert Laffont que je remercie sincèrement.

🏞 Va où la rivière te porte - Shelley Read 🏞
Traduction : Cécile Arnaud

Merci à babelio et aux éditions Robert Laffont

Résumé :
Victoria Nash a dix-sept ans, et elle gère d'une main de maître le verger de pêches de son père, à Iola, petite ville du Colorado nichée entre les montagnes de la Big Blue Wilderness et la rivière Gunnison. Lorsqu'elle rencontre par hasard Wilson Moon dans les rues d'Iola, la vie semble lui sourire. Wil est un jeune vagabond au passé mystérieux, à la peau brune et aux yeux aussi noirs et brillants que des ailes de corbeau. L'étincelle qui s'allume entre eux va déclencher autant de passion que de malheurs.
Au coeur des lacs, des montagnes, des rivières, Victoria doit faire face aux changements de son temps tout en sauvant sa propre vie et celle de son verger.

Ce roman est le premier de l'auteure et j'espère qu'il ne sera pas le dernier car je l'ai adoré.
L'histoire est forte, à la fois belle et triste, tendre et âpre, cruelle et attendrissante. On suit Victoria, jeune fille soumise et obéissante, tenant le rôle de sa défunte mère en tenant la maison pour son père, son frère et son oncle. On va la voir se transformer, grandir, mûrir au fil des épreuves et des tragédies jusqu'à devenir une femme meurtrie mais forte. Son histoire prend aux tripes, bouleverse, impossible de rester insensible à ce qu'elle endure, à celle qu'elle devient, c'est un personnage vraiment touchant.
Va où la rivière te porte est l'histoire d'une vie, d'une époque et d'une nature tout aussi belle que sauvage. Ne passez pas à côté de ce magnifique roman.

Torie a 17 ans dans les années 40. Elle s'occupe comme elle peut d'un verger de pêchers avec les derniers membres de sa famille. Elle rencontre Wilson Moon, un jeune indien, qui est chassé par le village, dont elle tombera immédiatement amoureuse.

Plus qu'une histoire d'amour, c'est un grand roman de vie, qui aborde de nombreuses thématiques, comme le deuil, l'absence, la famille, la vie dans la Colorado du XXe s, la vie de femme qui doit travailler, mais aussi le rapport à la nature.
L'héroïne est au début une jeune fille déjà éprouvée par la vie, qui va encore subir de nombreuses épreuves (entre autre, on le sait dès le début, l'inondation de son village lors de la construction d'un barrage qui détourne le fleuve). Au fur et à mesure du récit, elle grandit, apprend de ses erreurs et essaye de vivre, tout simplement.
J'ai été touché par ce personnage qui doit prendre des décisions vraiment compliquées et dont la vie, si elle ne devient pas une tragédie a tendance à peu s'améliorer.
Pourtant, il y a un souffle qui porte le roman et qui nous entraîne toujours en avant.

Une jolie découverte !

I love the author's beautiful prose, lyrical style, and vivid nature descriptions in this, her debut novel. As a woman, I quickly related to Torie, the main character, and easily saw life through her eyes. Though the plot is not elaborate or fast paced, I still found the story captivating and couldn't wait to read the next chapter. “Go as a River” is the kind of book I wish I could read again for the first time. I am eagerly looking forward to its film adaptation, and to, hopefully, many more books from Shelley Read.

L'histoire d'une vie. de Torie qui devient Victoria. Après la perte de sa mère, elle devient la femme de la maison puis rencontre Wilson Moon. À partir de là, Torie devient plus forte, et poursuit sa vie . de drames en rencontre, on suit son évolution.

Une histoire d'amour courte, simple, intense et dechirante, qui irradie l'ensemble du livre.
Une nature omniprésente, qui accompagne mystérieusement l'héroïne tout au long de ce roman d'apprentissage féminin et féministe.
Une écriture simple et sensuelle: ô l'odeur et le goût des belles pêches veloutées...