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Critique de belette2911


N'ayant jamais lu le roman de H.G. Wells, je me suis tournée vers son adaptation en bédé pour le découvrir.

Dès la première planche, j'étais dans l'ambiance : la nuit, de la neige, du froid, le petit village d'Iping, qui semble isolé et un mystérieux arrivant qui… qui arrive !

Les dessins sont très bien exécutés, que ce soit pour les décors intérieurs du petit hôtel ou ceux du village, en extérieur, sous la neige (mauvais timing pour la lecture, dehors, il fait plus de 30°).

Les couleurs oscillent entre le sombre ou les ocres pour illustrer la chaleur d'une pièce, illuminé par son feu ouvert.

Il y a beaucoup de mystère lors de l'arrivée de ce curieux client, portant des bandages sur le visage et des lunettes de scaphandrier. Il parle peu, ou alors juste pour donner des instructions, assez sèchement. Misanthrope, il ne se lie d'amitié avec personne, les chiens aboient (la caravane passe) et les chats crachent sur son passage, il ne dit bonjour à personne. de plus, il met mal à l'aise les habitants du village.

Les commérages vont bon train et si le lecteur ne savait pas ce qu'il était vraiment, il se poserait lui aussi bien des questions : savant fou ? Anarchiste ? Original ? Mutilé ?

Contrairement au roman original, cette bédé commence avec l'arrivée de Griffin dans le petit village d'Iping, sans passer par le développement antérieur où notre homme, albinos, cherchait la formule de l'invisibilité en la testant sur le chat de sa voisine.

Le personnage de Griffin n'a rien d'un homme que l'on souhaiterait pour ami. Là où les super-héros de Marvel ou DC Comics cherchent à utiliser leurs pouvoirs pour faire le bien, Griffin utilise les siens pour commettre des vols, des agressions et se fiche pas mal de l'humanité tant il est égocentrique, égoïste et limite psychopathe. La morale ne l'étouffe pas un seul instant.

Cette adaptation, bien dessinée et bien colorisée, pose de suite les ambiances d'un petit village du Sussex, dans cette Angleterre rurale du 19ᵉ siècle.

Commençant directement dans le vif du sujet, cet album ne perd pas de temps en préliminaires, nous mettant face à face avec cet homme étrange, couvert de bandages, dont le caractère est aussi aigri qu'un trait de vomi et qui, en s'enfermant dans son narcissisme et sa haine des autres, ne voit plus les autres êtres humains (au sens figuré) et abuse de son pouvoir d'invisibilité.

Une belle adaptation ! Vite, je m'en vais lire le tome suivant !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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