La révolution sexuelle

Exactement de la même façon que la famille détruisit le clan dans la société primitive, la collectivité économique détruit la famille dans le communisme. Le processus est inversé.

Il n’y a pas d’alternative entre la continence et le mal vénérien, puisque la maladie peut être évitée par le rapport avec des partenaires aimés que l’on connaît bien, à l’exclusion des prostituées.

Le sens de l’obligation de continence est de créer chez l’individu une structure sexuelle qui le rende apte au mariage coercitif, et qui en fasse un citoyen docile.

Interpréter le besoin sexuel comme une fonction biologique, essentiellement ou exclusivement au service de la procréation, est une des méthodes de refoulement utilisées par la sexologie conservatrice.

La moralité ne doit donc pas son existence à la nécessité de réprimer des pulsions asociales. Elle se développa, dans la société primitive, lorsqu’une couche sociale supérieure, s’approchant du pouvoir par l’accroissement de sa puissance économique, eut un intérêt déterminé à réprimer les besoins naturels qui, néanmoins, en eux-mêmes, ne gênaient nullement la sociabilité.

Le remplacement du refoulement sexuel par le renoncement ou la réprobation serait tout simple s’il n’y avait une dépendance de ces mécanismes eux-mêmes à l’égard de l’économie de la vie instinctuelle. Le renoncement à l’instinct n’est possible que sous des conditions d’économie sexuelle déterminées. […] Le renoncement durable à une impulsion antisociale n’est possible que lorsque l’économie sexuelle est en ordre de marche, c’est-à-dire s’il n’y a pas de stase sexuelle qui fournisse de l’énergie à l’impulsion à laquelle il faut renoncer.

L'amour, le travail et la connaissance sont les véritables sources de notre vie. Aussi devraient-ils la gouverner.

[L'orgone est l']énergie cosmique primordiale ; elle est présente partout et peut être mise en évidence de façon visuelle, thermique, électroscopique et par le compteur Geiger-Müller. Dans les organismes vivants, elle est la bio-énergie, l’énergie vitale.

Ce livre ne discute pas des relations familiales naturelles, mais critique les formes coercitives de la famille autoritaire, qui sont maintenues par une législation stricte, par la structure caractérielle réactionnaire de l’homme et par une opinion publique irrationnelle.

Le but de l'éducation, dès son origine, est d'élever les enfants en vue du mariage et de la famille. (p. 134)