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Citations sur Berlin finale (35)

Avec la destruction de ses fondations, le sol se dérobera sous ses pieds et elle chutera dans le vide, elle se retrouvera sans rien et le cœur déçu, elle reconnaîtra la tromperie et la manipulation dont elle a été victime (...)
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Notre peuple est hélas intellectuellement pourri jusqu'à la moelle. C'est difficile de le dire mais c'est la vérité, malheureusement, et un jour il sera reconnu coupable par l'Histoire pour ça.
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La pensée élève l'homme au-dessus de l'animal ? dit-elle. Mon cher garçon, c'est ce que disent les philosophes qui croupissent dans leur pièce, seuls et abandonnés des dieux, ou qui planent bien loin au-dessus de la terre sur des nuages roses. Aucun animal n'est aussi cruel, lâche, sournois, méchant que l'homme doué de pensée. En quoi élevons-nous au-dessus de l'animal ? En inventant des lance-flammes, des bombes incendiaires au phosphore, des chambres à gaz, des gaz toxiques ? Ha, et ne me parle pas de l'homme comme noble créature.

p. 508
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Ils sont parqués dans des baraquements construits à la hâte et entourés de barbelés, sur les étendues désertes entre la ville et les banlieues, des décharges et des terrains vagues, le plus souvent le long des voies ferrées. Ces bâtiments présentent une ressemblance frappante avec les logements provisoires érigés pour les victimes de bombardements, qui se tiennent, mornes et gris, entre les bois et les jardins ouvriers, à la seule différence qu'ici (comme partout) les barbelés sont remplacés par le réseau invisible d'un système de surveillance et de coercition hautement perfectionné.

p. 17-18
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La capacité d'adaptation de l'esprit humain est une des facultés les plus importantes mais aussi l'une des plus effrayantes de l'homme, l'habitude qui rend indifférent ou l'indifférence habituelle lui permettent d'asssimiler tout à fait ce qui doit l'être, au point que l'effroyable n'est plus effroyable, l'horrible n'est plus horrible, l'épouvantable n'est plus épouvantable. Une maison en ruine, une chaussée éventrée ne provoquent plus rien dans la rétine de l'oeil, ne communiquent pas d'émotion au cerveau.

p. 313
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Ces hommes ne prennent pas leurs distances avec le national-socialisme comme beaucoup le font, parce que les choses risquent de mal tourner et qu’ils veulent se forger un alibi pour la suite, non, ce sont des adversaires résolus des nazis, non pas pour des raisons personnelles mais idéologiques. Vit en eux la force d’une conviction qu’aucun charme n’a pu détourner, qu’aucune menace n’a pu briser.
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L’entreprise de formatage entamée lors du Service du travail (…) l’armée l’avait poursuivie(…) on marchait sans détour vers l’objectif, qui était d’entraîner physiquement le jeune homme et d’en faire, mentalement, un instrument sans volonté, pour le jeter ensuite au plus vite vers le champ de bataille. »
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Les nazis ont réussi, dit Lassehn, à identifier le national-socialisme à la nation allemande, à rendre tout à fait naturelle l’idée que la chute du national-socialisme devait forcément signifier la chute de l’Allemagne et du peuple allemand. J’ai connu plusieurs camarades qui expliquaient en toute franchise qu’ils n’avaient pas de sympathie pour le national-socialisme mais qu’ils se trouvaient dans une situation contraignante et devaient défendre l’Allemagne.
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Cette fois les soldats qui vont revenir ne sont pas des soldats du type de la guerre de 14-18, des brutes qui ont mal tourné, des hommes déçus, aigris et fatigués, non, ces nouveaux soldats sont passés par l’école de ce qu’on appelle l’idéologie national-socialiste, convaincus d’appartenir à une race supérieure, ils ont commis des atrocités inimaginables et ravagé des pays entiers, ils ont appliqué jusqu’au bout la maxime selon laquelle ce qui est juste, c’est ce qui est utile. Quand le soldat de la dernière guerre tuait par légitime défense, pour ainsi dire, l’adversaire en uniforme dans un combat d’homme à homme, celui de cette guerre-ci assassinait non seulement les ennemis mais aussi d’innombrables êtres humains de tout sexe et de tout âge et les dépouillait de leurs biens, avec cœur, au nom de la supériorité de sa race et grâce à la soif de domination de son peuple. La défaite militaire n’effacera pas aisément ce point de vue, ses effets sur les hommes dureront plus longtemps, jusqu’à ce qu’ils se rendent compte peu à peu que ce ne sont pas des erreurs stratégiques qui ont provoqué la chute de leur Führer, que la guerre n’était pas une faute, mais que tout le soi-disant mouvement était déjà un crime.
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Le grand reproche qu’on peut faire aux négociateurs de Versailles : ils n’ont rien fait, ou très peu, pour encourager la démocratie en Allemagne, dit le Dr Böttcher qui appuie ses propos par des hochements de tête. Au contraire, à cause de cela, le peuple allemand, immature, a une fois de plus confondu la cause et l’effet, les uns ont rejeté la démocratie et les autres n’ont pas su s’en servir, et ils ont glissé, lentement mais sûrement, dans les bras du militarisme et du nationalisme sous ses différentes formes. Il faudra empêcher ça cette fois, et je suis absolument persuadé que ce ne sera possible qu’avec l’aide de nos prétendus ennemis actuels.
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