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Citations sur Quand l'état se mêle de l'Histoire (11)

Les historiens ne forment pas une corporation. Le droit de parler d’histoire n’est pas réservé à ceux qui ont passé des concours ou obtenu des diplômes. Chacun, dès lors qu’il applique les règles du métier et se soumet à ses exigences, est historien. Arno Klarsfeld a raison sur ce point : l’histoire appartient à tous, sa connaissance fait partie de l’identité et de la citoyenneté. Les historiens remplissent une fonction sociale, ils agissent par délégation et ils ont à rendre des comptes. L’histoire appartenant à tous, il leur incombe de transmettre ce qu’ils savent et de partager ce qu’ils ont appris. Toute discipline requiert un minimum de compétence : personne ne se risquera à parler d’astrophysique ou de biologie sans avoir acquis une certaine connaissance.
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Chaque génération fait une nouvelle lecture du passé. L’honnêteté intellectuelle, c’est de hiérarchiser les affirmations en fonction de leur degré dans une échelle qui va de la certitude scientifique à l’opinion probable et à l’hypothèse à vérifier.
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On ne peut pas dire n’importe quoi ni chaque chose et son contraire. Il y a des vérités objectives et leur négation est mensonge.
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L’historien doit être en garde contre la tentation de prêter aux politiques une intentionnalité excessive ou qui n’existait pas.
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Expliquer n’est pas absoudre, et l’objectivité n’interdit pas à l’historien d’aller plus loin : jusqu’à un jugement d’ordre moral. Répudions sans retour la conception positiviste de l’histoire qui limitait son rôle à l’établissement et à la relation des faits. Si l’histoire joue un rôle dans la formation du jugement intellectuel et moral, ce que je crois, c’est la responsabilité de l’État de veiller à ce que cette fonction soit correctement assurée et qu’on ne passe pas sous silence des faits majeurs. On se gardera aussi de les surdimensionner : il ne serait pas raisonnable dans un programme chargé de consacrer plusieurs séances à la traite, si ce n’est dans les pays concernés par elle.
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Le législateur s’aventure sur un terrain qui n’est pas le sien et sa position est réductrice, car une histoire bien faite et un enseignement honnête devraient dire l’un et l’autre, le positif et le négatif.
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L’histoire est dans notre tradition éducative une matière obligatoire : sa connaissance fait partie de la formation du citoyen. Elle contribue à l’édification du jugement politique. L’État ne peut laisser les enseignants libres de choisir l’histoire qu’ils entendent transmettre et il est de sa compétence d’établir les programmes, mais en prenant en compte l’avis des historiens.
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La France doit-elle avoir honte de son passé colonial ? La colonisation n’aurait-elle apporté que le malheur ? Il n’y a pas de consensus à ce sujet et les positions des familles politiques ont dans le temps beaucoup varié. La gauche est aujourd’hui unanime à exiger l’abrogation de l’alinéa introduit par voie d’amendement qui mentionne le rôle positif de la présence française outre-mer : c’est donc qu’elle la considère comme exclusivement négative. Mais il n’en a pas toujours été ainsi et une partie de la gauche était fière autrefois de la générosité qui inspirait à ses yeux l’action de la France pour « civiliser » les indigènes.
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L’aspiration à la justice a pris aujourd’hui une dimension planétaire. Elle vise à institutionnaliser et à généraliser ce qui a été fait pour la première fois avec le tribunal de Nuremberg : l’instauration d’une juridiction devant laquelle les responsables politiques peuvent être appelés à rendre des comptes. Ainsi la condamnation pour crimes de guerre, la sanction pour crimes contre l’humanité ne resteraient pas un événement unique dont la légitimité pouvait être contestée, au motif que c’étaient les vainqueurs qui jugeaient les vaincus.
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On peut observer que si René Bousquet a mis les forces de police au service des autorités allemandes, ce fut dans une intention présumée patriotique : laisser les Allemands opérer seuls sur le territoire français, c’eût été à ses yeux abdiquer sa souveraineté tandis qu'en intervenant on préservait les prérogatives de l'État. Mais on se rendait ce faisant complice d’un crime. C’est ainsi que les meilleures intentions peuvent conduire à des actions criminelles.
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