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Citations sur Les soldats de la mer (11)

Loosbeck est mort et ce ne sont pas les corneilles, ces oiseaux ordinairement de mauvais augure, ou les freux, qui lui rendront la vie. L'ombre se coule dans ses casemates crevées, se noie dans les magasins, bascule dans les corps de logis sous le vent aigre qui tourmente les toitures ruinées. Loosbeck, c'est l'ombre du passé, noire et frissonnante, c'est la nuit.
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Toutes les maisons furent reconquises, partout craquait le front des gardes noirs, tout aussitôt reformé un peu plus loin, un peu moins large mais toujours aussi obstiné, se refusant à montrer leur dos, reculant pas à pas. Mais le flot, l'enthousiasme, l'élan de nos troupes étaient trop invincibles ; les dernières maisons furent libérées et alors, mon enfant, imagine-les, ces gardes noirs, s'enfonçant dans le pays, reculant vers les collines, remontant leur versant et comme nous les avions vus arriver, imagine l'immense cordon de leurs uniformes noirs, de leurs turbans rehaussant un moment la crête des collines puis disparaissant derrière, comme un mauvais souvenir, comme un mauvais rêve qui vous laisse un peu exaltée, un peu essoufflée parce qu'on n'est pas bien sûre de ce qu'on a vu, ou du moins pas bien sûre que ce qu'on a vu était humainement possible.
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Ce n'est pas le bruit qui rompt le silence mais le silence qui brise le bruit.
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Un général se bat toujours contre lui-même et il ne l'emporte sur l'ennemi qu'après avoir vaincu ses craintes, ses doutes, ses préventions et son bon sens.
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Un troisième homme fut projeté devant lui. Il avait enfilé un justaucorps.
- Nom et profession ?
- À qui ai-je affaire ? répliqua l'homme.
- Vingt dieux, cria Varta, vous voulez donc mourir anonymement ?
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Comme la sente s’enfonçait indéfiniment dans ce triste décor aux arbres nus et rongés sous le froid dédain des lunes blanches, un étrange malaise s’empara de Darcy.
-Mon capitaine, finit-il par dire, nous nous serons égarés. Cette forêt marécageuse, ces troncs d’arbre pétrifiés et noirs, ce silence… Est-ce bien là la forêt d’Habbam ?
Silenter haussa les épaules ; une indéfinissable contrainte fixait sa main droite sur la crosse de son pistolet.
(Enfants perdus, perdus)
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Sur la route, le cavalier noir, au galop, au trot, puis au pas. Et la route redevient grise, droite et désolée. Nassau ? Qu'il aille où bon lui semble, avec sa morgue et son destin comme un choucas sur chaque épaule.

["Suicide par imprudence"]
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Votre monde étant plus ouvert aux anomalies, aux étrangetés, il a fallu vous apprendre à composer avec les phantasmes, vous apprendre la prudence et la tolérance et ne pas affronter l’illégitime mais le taire. Les fantômes surgissent au moindre souffle de vent, un banal accident et vos héros donnent naissance à des doubles, les monstres sortent le jour, les morts se mettent à marcher, les nécromanciens sont puissants, le silence se rebelle. Combien de cris nocturnes on jalonné votre histoire? Ici, l'étrange naît spontanément, les contes de la nuit sont plus fréquents que ceux du jour.
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Les grands bataillons oscillaient, bordés d'une frange de feu, avançant ou reculant comme des amibes, avec des lignes de front ondulantes épousant celles de l'ennemi ou les accidents de terrain. Mais dans la zone centrale, là où s'étaient disloquées les compagnie, ce n'était plus qu'un piétinement d'hommes au corps à corps, qu'un immense champ ravagé que traversaient des chevaux fous, sans cavaliers, dans un galop secoué, ou des pelotons de dragons égarés, crinières au vent, sabres levés, fonçant droit vers on ne sait quel but, désorientés, cherchant leur escadron et qui s'amenuisaient de plus en plus sous les coups de fusil, les montures s'écroulant tout à coup en un tourbillon de sabres, de casques, de sabots et de surculottes de cheval, et qui, réduits de moitié, disparaissaient en dévalant un fossé, ne laissant qu'un souvenir de croupes fumantes et de mottes de terres arrachés.
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... On aurait pu craindre que des troupes engagées sur des champs de bataille éloignés de leur pays d'origine et se battant pour la cause d'une nouvelle ville alliée, ne se sentent finalement l'âme veule des mercenaires. Comment un régiment de Laërne, d'Ozmüde, de Lauterbronn ou de Libemoth pouvait-il mourir pour que triomphe une Durango ? Ce fut pourtant une des plus émouvantes réussites de la Fédération. Car ces craintes ne furent jamais fondées. Beaucoup de maîtres à penser ont cherché une raison à ce dévouement.
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