J'écris, par votre ordre, l'histoire de ma vie, et le plaisir que je me fais de vous obéir avec exactitude a fait que je m'épargne moi-même.
Il parla fort bien, mais il ne parla pas à propos ; il n’était plus temps de contester, il fallait plier. Mais j’ai observé que les gens faibles ne plient jamais quand ils le doivent.
L'un des plus grands défauts des hommes est qu'ils cherchent presque toujours dans les malheurs qui leur arrivent par leurs fautes, des excuses devant que d'y chercher des remèdes.
Les mesures qu’ils avaient cru prendre (…) ayant manqué, ils se jetaient à corps perdu à l’autre extrémité, ce qui est le caractère de tous les hommes qui sont faibles.
Comme il avait été nourri dans les formes(…), tout ce qui était extraordinaire lui était suspect. Il n’y a guère de disposition plus dangereuse en ceux qui se rencontrent dans les affaires où les règles ordinaires n’ont plus de lieu.
Ce qui cause l'assoupissement (dans les états qui souffrent) est la durée du mal, qui saisit l'imagination des hommes, et qui leur fait croire qu'il ne finira jamais. Aussitôt qu'ils trouvent jour à en sortir, ce qui ne manque jamais lorsqu'il est venu jusqu'à un certain point ils sont si surpris, si aisés et si emportés, qu'ils passent tout d'un coup à l'autre extrémité et que bien loin de considérer les révolutions comme impossibles, ils les croient faciles ; et cette disposition toute seule est quelquefois capable de les faire.
Sur les commentateurs (les médiatiques de son temps) : « Ces misérables nous ont faits, vous et moi, tels qu’ils auraient été si ils s’étaient trouvés en nos places » (le Grand Condé à Retz)
Les monarchies les plus établies et les monarques les plus autorisés ne se soutiennent que par l'assemblage des armes et des lois ; et cet assemblage est si nécessaire que les unes ne se peuvent maintenir sans les autres.
Le clergé (...) qui donne toujours l'exemple de la servitude, la prêchait aux autres sous le titre d'obéissance.