On ne possède pas une œuvre d'art dans l'espoir de voir croître sa veleur. Mais pour la dévorer du regard, pour en jouir.
Si vous aimez leurs œuvres, achetez-les ; regardez-les mais ne les enfermez pas dans des caves et surtout ne les transformez pas en actions comme certains prétendent le faire aujourd'hui. L'art n'est pas une matière première et l'artiste n'est pas un mineur de fond.
Quel va être l'avenir du marché dans les années qui vont suivre ? A la lumière des éléments actuels, on aperçoit mieux que ce qui s'est déroulé, depuis la fin de la guerre jusqu'à ce jour, appartient déjà à un temps révolu. Il est très probable que la spéculation sur les œuvres d'art, qui entraîne la hausse constante de celle-ci depuis plus d'un demi-siècle, a été le résultat d'une part de la montée de la classe bourgeoise dont le pouvoir d'achat n'a cessé de croître et, d'autre part, de sa croissance démographique.
Cette classe, pour des motifs sociaux, exige des œuvres d'art. C'est elle qui par l'augmentation de son niveau de vie a entraîné cette hausse désordonnée.